FRANCOIS TRUFFAUT
Article
publié dans la Lettre n° 374
le
17 novembre 2014
Pour voir le parcours en images et en vidéos de l'exposition,
cliquez ici.
FRANCOIS TRUFFAUT. C’est à la Cinémathèque
française que François Truffaut apprend le cinéma. C’est son fondateur,
Henri Langlois, qu’il défend avec acharnement lorsqu’André Malraux
décide de nationaliser cette institution prestigieuse. C’est donc
assez normal que celle-ci lui rende hommage aujourd’hui. Riche d’un
fond considérable provenant de Truffaut et de ses proches, la Cinémathèque
française peut donc présenter le critique, le réalisateur et l’acteur
à travers un grand nombre de témoignages de toutes sortes : écrits,
photos, revues, livres, partitions musicales, décors, costumes,
scénarios, extraits de films, etc.
Le parcours de l’exposition commence par l’évocation de son enfance,
très semblable à celle du jeune Antoine Doinel dans Les Quatre
Cents Coups. Né en 1932 de père inconnu (mais il le retrouvera
en 1968 grâce à l’agence de détectives Dubly, celle de Baisers
volés), il est confié par sa mère, Janine de Monferrand, pour
qui il était un fardeau, à sa grand-mère maternelle, qu’il adore
mais qui mourra lorsqu’il avait dix ans. De retour à Paris, il fait
l’école buissonnière pour aller voir des films en cachette. A 16
ans il fonde un ciné-club, le Cercle Cinémane. En 1953 paraît
sa toute première critique, féroce, comme la plupart de celles qu’il
fera. L’exposition nous montre les couvertures de magazines de cinéma
avec lesquels il collabora : Arts, La Parisienne et surtout
les Cahiers du cinéma, et la Rémington sur laquelle il tapait
ses textes.
Nous suivons ensuite Truffaut réalisateur et coproducteur de ses
films à travers sa société Les Films du carrosse, dont on
a reconstitué le bureau qu’il occupait, une des grandes réussites
de cette exposition. Ses 21 longs métrages et ses 5 courts métrages
sont évoqués par les livres qu’ils ont adaptés, par les scénarios
et surtout par une multitude de photographies. L’accent est mis
sur les interprètes de ces films, particulièrement sur Jean-Pierre
Léaud, son double au cinéma, dont on voit le bout d’essai du casting.
Une place de choix est également donnée à Hitchcock auquel il consacra
un livre d’entretiens magistral. On le voit, c’est une exposition
très complète et passionnante. La Cinémathèque française 12e.
Jusqu’au 25 janvier 2015. Lien : www.cinematheque.fr.
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