Parcours en images et en vidéos de l'exposition
SARAH BERNHARDT
Et la femme créa la star
avec des visuels
mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue
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Titre de l'exposition |
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Philippe Parrot (1831-1894). Sarah Bernhardt dans Le Sphinx d'Octave Feuillet, 1875. Huile sur toile. Paris, collections Comédie-Française.
Sarah Bernhardt est ici représentée dans le rôle de Berthe de Savigny dans Le Sphinx d'Octave Feuillet, qu'elle joue à la Comédie-Française en 1874. Le tableau est exposé sous le titre Portrait de Mme Sarah Bernhardt, pensionnaire du Théâtre-Français au Salon de 1875. Ses portraits avaient commencé à fleurir au Salon, temps fort de l’art contemporain à Paris, à partir de 1870. |
1 - Du demi-monde à la scène
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François-Joseph Delintraz (1827-?). Sarah Bernhardt, vers 1860-1870. Épreuve sur papier albuminé. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
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Félix Tournachon, dit Nadar (1820-1910). Sarah Bernhardt, à mi-corps, accoudée à une colonne, vers 1859. Épreuve sur papier albuminé. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Félix Tournachon, dit Nadar (1820-1910). Sarah Bernhardt drapée de noir, vers 1859. Épreuve sur papier albuminé d'après un négatif sur verre au collodion. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. . © BNF. |
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Alfred Stevens (1823-1906). Marie-Madeleine, 1887. Huile sur toile. Gand, Musée des Beaux-Arts.
La figure de Marie-Madeleine, peinte par Stevens, est-elle un écho au passé de courtisane de Sarah Bernhardt ? Les deux artistes se fréquentaient depuis les années 1870, Sarah Bernhardt prenant conseil auprès de Stevens pour ses activités de peintre. Stevens fit plusieurs portraits de l'actrice. |
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Henri-Frédéric Iselin (1825-1905). Buste du duc de Morny, 1860. Bronze. Clermont-Ferrand, Musée d'art Roger-Quilliot.
Personnage incontournable du Second Empire, homme d'affaires, politicien, collectionneur, le duc de Morny fut l'un des protecteurs de la famille Bernhardt. C'est sous son influence que la jeune Sarah entre au Conservatoire et embrasse une carrière théâtrale. |
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Edmond Rostand. Une journée avec Sarah Bernhardt |
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2 - Mademoiselle Révolte à la Comédie-Française
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Georges Clairin (1843-1919). Sarah Bernhardt dans le rôle de doña Maria de Neubourg, dans Ruy Blas de Victor Hugo, 1879. Huile sur toile. Paris, collections Comédie-Française.
En avril 1879, Sarah Bernhardt reprend le rôle de la reine à la Comédie-Française, sept ans après son triomphe à l'Odéon. Le peintre Georges Clairin, amant puis ami fidèle de Sarah Bernhardt, représente ici l'actrice dans la mise en scène de 1879, vêtue d'une robe à tournure et à col montant, qui met parfaitement en valeur sa silhouette gracile. Une petite couronne rehausse sa chevelure bouclée : elle rappelle le «petit diadème en dentelle d'argent» qui avait émerveillé Théodore de Banville en 1872. Comédie Française. © Coll Comédie-Française. |
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Étienne Carjat (1828-1906). Sarah Bernhardt dans le rôle de doña Maria de Neubourg, dans Ruy Blas de Victor Hugo, 1872. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris. © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Peu après la première de Ruy Blas, Carjat écrit au directeur du Théâtre de l'Odéon : «Madame Sarah Bernhardt veut bien me faire l'honneur de venir pour lundi dans le costume de La Reine. Pour faire une bonne chose et éviter la banalité ordinaire de mes accessoires poncifs, je vous serai mille fois reconnaissant, si vous pouvez me prêter pour ce jour-là, la table, le fauteuil et le coussin du 2e acte. [...] Si vous pouvez faire droit à ma demande, vous me rendrez un réel service d'artiste ». |
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André Slom (1844-1909). Le Dîner d'Hernani, 1893-1895. Lavis d'encre et gouache sur papier. Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey. |
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Joseph-Albert Ponsin (1842-1899). Sarah Bernhardt dans Le Passant de François Coppée, vers 1875. Verre et métal. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Ce vitrail initialement placé dans l'hôtel parisien de la célèbre comédienne, rue Fortuny, immortalise Sarah Bernhardt en travesti dans l'un de ses premiers grands rôles, celui de Zanetto, le troubadour de la pièce de François Coppée Le Passant (1869). Ponsin avait également réalisé pour cette demeure un second vitrail représentant cette fois l'actrice dans le rôle de la reine dans Ruy Blas de Victor Hugo (collection particulière). |
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André Gill (1840-1885). Sarah Bernhardt en chimère, vers 1885. Huile sur panneau de bois. Couillv-Pont-aux-Dames. Musée des Artistes. MNA Taylor.
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Panneau composite présentant les sociétaires de la Comédie-Française. De gauche à droite et de haut en bas :
- Julia Bartet par Aimé Morot,
- Henri Maubant par Théobald Chartran,
- Sarah Bernhardt par louise Abbéma,
- Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully, Suzanne Reichenberg, Frédéric Febvre et Émilie Broisat par Théobald Chartran,
- Constant Coquelin, dit Coquelin aîné, par Joseph Blanc,
- Louis Delaunay père par Théobald Chartran et
- Madeleine Brohan par Louise Abbéma,
entre 1883 et 1893. Huile sur bois. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
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Louis Welden Hawkins (1849-1910). Portrait de Montesquiou en Zanetto, dans Le Passant de François Coppée, vers 1879. Huile sur toile. Collection particulière.
Le comte Robert de Montesquiou, écrivain et poète, était un ami de Sarah Bernhardt. Il est ici représenté en 1879 dans le costume de Zanetto, le jeune troubadour du Passant de François Coppée, rôle qui avait révélé Sarah Bernhardt au Théâtre de l'Odéon dix ans plus tôt. Un des albums photographiques personnels du comte de Montesquiou les présente tous deux revêtus du même costume. |
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Paul Nadar (1856-1939). Mounet-Sully dans le rôle d'Hernani dans la pièce de Victor Hugo, 21 novembre 1877. Épreuve sur papier albuminé. Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey. |
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- Anonyme. Châle porté par Sarah Bernhardt dans Hernani de Victor Hugo, 1877. Tulle blanc bordé de dentelles. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
- Prosper d’Épinay (1836-1914). Sarah Bernhardt dans La Fille de Roland d'Henri de Bornier, vers 1875. Plâtre. Collection particulière.
- Émile Perrin (1814-1885). Relevé de mise en scène d’Hernani de Victor Hugo, 1879. Encre noire, aquarelle et crayon. Paris, collections Comédie-Française.
- Anonyme. Corset porté par Sarah Bernhardt dans Hernani de Victor Hugo, 1877. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
- Napoléon Sarony (1821-1896). Sarah Bernhardt dans Hernani de Victor Hugo, vers 1877. Portrait-carte. Paris, collections Comédie-Française.
En novembre 1877, la Comédie-Française reprend Hernani de Victor Hugo, avec son couple vedette : Sarah Bernhardt en doña Sol et Mounet-Sully en Hernani. Les deux acteurs connaissent un triomphe : la pièce est jouée 116 fois, et Victor Hugo bouleversé par l'interprétation de Sarah, lui fait cadeau d’un diamant avec un mot ainsi libellé: «Vous avez été grande et charmante. Vous m'avez ému, moi, le vieux combattant [...] Cette larme que vous avez fait couler est à vous. Permettez-moi de vous l'offrir.»
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Prosper d’Épinay (1836-1914). Sarah Bernhardt dans La Fille de Roland d'Henri de Bornier, vers 1875. Plâtre. Collection particulière.
En 1875, Sarah Bernhardt obtient un grand succès dans le rôle de Berthe, l'héroïne d'un drame aujourd'hui oublié, La Fille de Roland d'Henri de Bornier, dont l'intrigue se situe au Moyen-Âge, sous le règne de Charlemagne. Il s'agit de l'un des premiers rôles patriotiques de l'actrice, qui lui vaut d'être nommée sociétaire de la Comédie-Française et annonce le prochain triomphe de son interprétation de Jeanne d'Arc. |
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Émile Perrin (1814-1885). Relevé de mise en scène d’Hernani de Victor Hugo, 1879. Encre noire. Aquarelle et crayon. Paris, collections Comédie-Française.
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Émile Perrin (1814-1885). Relevé de mise en scène pour la pièce Ruy Blas de Victor Hugo, 1880. Encre noire sur papier, reliure cartonnée. Paris, collections Comédie-Française.
En 1879, l'administrateur de la Comédie-Française, Émile Perrin, décide de reprendre Ruy Blas de Victor Hugo, triomphe de Sarah Bernhardt en 1872 au Théâtre de l'Odéon. L'actrice y joue à nouveau la mélancolique reine d'Espagne, avec le même succès. Ce relevé de mise en scène comprend le texte intégral de la pièce, avec de précieuses indications concernant le décor et le jeu des acteurs, dont celui de Sarah Bernhardt.
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Paul Dubois (1829-1905). Chanteur florentin du XVe siècle, 1865. Bronze argenté. Paris, Musée d'Orsay.
« Mademoiselle Sarah Bernhardt, les cheveux longs et blonds, douce, frêle, poétique, avait l'air de la statuette de Paul Dubois, le chanteur florentin, à côté d’une créature de Michel-Ange.» Ainsi s'exprime le critique Jules Claretie quelques jours après la première du Passant de François Coppée au Théâtre de l'Odéon, le 14 janvier 1869. Sarah Bernhardt, férue d'art et de sculpture, s'était en effet inspirée de l'œuvre de Paul Dubois pour le costume de son premier rôle en travesti. |
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Anonyme. Couronne de la Reine portée par Sarah Bernhardt dans le rôle de la Reine de Ruy Blas, 1879. Alliage cuivre et argenté, tulle, perles, strass. Comédie-Française, Paris. © Collections Comédie-Française. |
3 - Une artiste parmi les artistes
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Attribué à Sarah Bernhardt (1844-1923). Autoportrait, s. d. Huile sur toile. Collection particulière. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Autoportrait, 1880. Marbre. Collection D. Ladeuille.
Ce délicat autoportrait redécouvert récemment, a été réalisé peu avant le départ de l'actrice pour sa première tournée aux États-Unis, en 1880. Elle s'y représente vêtue d'une longue robe qui épouse parfaitement les courbes de sa silhouette. Elle tient d'une main le maillet, emblème de la sculpture, et de l'autre un masque tragique, évocation du théâtre, tandis que sur la colonne tronquée est suspendue une palette de peintre. |
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Georges Clairin (1843-1919). Portrait de Sarah Bernhardt, 1876. Huile sur toile. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. © Paris Musées / Petit Palais.
Clairin expose au Salon de 1876 ce grand portrait de Sarah Bernhardt, qui y est très remarqué. L'actrice, nonchalamment étendue sur un divan, un lévrier à ses pieds, est représentée dans l'atelier-salon de son hôtel particulier, dont le décor somptueux se reconnaît aisément. Elle est vêtue d’un luxueux déshabillé blanc, et sa pose sinueuse met en valeur sa silhouette gracile. Il s'agit de l'un des portraits préférés de Sarah Bernhardt, le premier la représentant en star. Elle le conserva toute sa vie. En 1923, peu de temps après la mort de l'actrice, il est donné par son fils au Petit Palais. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Le Fou et la Mort, 1877. Bronze. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Cette sculpture s'inspire du héros du Roi s'amuse de Victor Hugo. Triboulet, bouffon à la cour de François Ier, ne parvient pas à empêcher le roi de séduire sa fille. Il tente d'assassiner le monarque, mais c'est finalement sa propre fille que le bouffon tue au terme d'un tragique quiproquo. Sarah Bernhardt le représente hagard, tenant un crâne et semblant méditer sur la vanité de l'existence et l'horreur de la mort. La sculpture est un hommage manifeste à Victor Hugo au moment où Sarah Bernhardt triomphe dans sa pièce Hernani. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Autoportrait, vers la fin des années 1870. Masque en plâtre patiné. Londres, Arwas Archives. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Sarah Bernhardt, s. d. Huile sur toile. Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Autoportrait en Arlequin, vers 1910. Huile sur toile. Toulouse, Fondation Bemberg. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Sarah Bernhardt et Louise Abbéma sur le lac au bois de Boulogne, 1883. Huile sur toile.
Paris, collections Comédie-Française.
Louise Abbéma rencontre Sarah Bernhardt au début des années 1870, alors qu’elle entame sa carrière de peintre. Elle tombe immédiatement sous le charme de Sarah: c'est probablement le début d’une relation amoureuse avec l'actrice, dont Louise Abbéma restera l’amie intime sa vie durant. Ce grand tableau, qui montre les deux femmes lors d’un rare moment de détente, au cours d’une promenade en barque au bois de Boulogne, rend un discret hommage à leur liaison. |
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Georges Clairin (1843-1919). Sarah Bernhardt, vers 1876-1880. Huile sur toile. Tourcoing, MUba Eugène Leroy. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Le Déjeuner dans la serre, 1877. Huile sur toile. Pau, Musée des Beaux-Arts. © RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier.
Ce tableau s'inspire probablement du jardin d'hiver de l'hôtel particulier que Sarah Bernhardt s'était fait construire en 1875 rue Fortuny, dans le quartier à la mode de la Plaine Monceau. La jeune femme rousse à droite, dans sa longue robe blanche bordée de fourrure, pourrait être Sarah Bernhardt, saisie dans un rare moment d'intimité, tandis que derrière elle on distingue le profil sévère de Louise Abbéma, qui s'est autoreprésentée. |
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Mains enlacées de Sarah Bernhardt et Louise Abbéma, vers 1875. Bronze. Londres, Daniel Katz Gallery.
Sarah Bernhardt et Louise Abbéma ont d’abord fait mouler leurs mains en plâtre, avant de faire tirer ce rare exemplaire en bronze. La pratique était en effet courante au XIXe siècle de mouler certaines parties du corps et notamment les mains, pour les artistes. Avec cette œuvre, les deux femmes souhaitent garder le souvenir de leur relation tout en revendiquant leur talent d'artiste. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Portrait funéraire de Jacques Damala, vers 1889. Marbre. New York, The Metropolitan Museum of Art.
Sarah Bernhardt épouse en 1882 Jacques Aristide Damala, un jeune attaché d'ambassade grec, qui tente de se faire connaître comme acteur. Le mariage est de courte durée : morphinomane et volage, Damala quitte Sarah Bernhardt quelques mois après leur union. Il meurt d'overdose en 1889, à l'âge de trente-quatre ans. En mémoire de son défunt époux, Sarah Bernhardt réalise cet émouvant portrait, qui rappelle les têtes de saint Jean-Baptiste de l'époque baroque. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Portrait de fillette, s. d. Marbre. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Émile de Girardin, 1878. Bronze et marbre vert. Paris, Musée de la Vie romantique.
Émile de Girardin (1802-1881) était un journaliste et homme d'affaires extrêmement influent. Il faisait partie du cercle d’admirateurs de Sarah Bernhardt qu'elle appelait non sans ironie sa «ménagerie». L'actrice expose ce portrait au Salon en 1878 : elle parvient à rendre avec sensibilité la physionomie de Girardin, un homme arrivé et sûr de lui. Le buste, qui fut édité à plusieurs exemplaires, est l'un des portraits les plus diffusés de Sarah Bernhardt, sans doute en raison de la célébrité du modèle. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Georges Clairin, vers 1875. Buste en plâtre patiné. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Louise Abbéma, 1878. Marbre. Paris, Musée d'Orsay. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Victorien Sardou, 1900. Bronze. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Le portrait du dramaturge Victorien Sardou date de 1900: il s'agit de l'un des derniers portraits réalisés par Sarah Bernhardt, avec le buste d'Edmond Rostand, qui n'est plus localisé aujourd'hui. Un grand parchemin forme comme un plastron sur lequel sont inscrits en lettres capitales les titres des pièces à succès écrites pour Sarah par Sardou: Fédora, Théodora, La Tosca, Gismonda ... |
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Achille Mélandri (1845-1905). Madame Sarah Bernhardt sculptrice à côté du buste de Louise Abbéma, vers 1877. Woodburytype. Paris, collection particulière. © BnF, Dist. RMN-Grand Palais / image BnF. |
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Achille Mélandri (1845-1905). Madame Sarah Bernhardt, peintre, travaillant à La Femme avec des palmes, vers 1877. Épreuve sur papier albuminé. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Sarah fait appel à Mélandri pour la photographier dans son atelier au 2 boulevard Clichy. Elle revêt non pas une blouse d'artiste, mais un costume de satin blanc qui évoque celui d’un pierrot. Le critique Albert Wolf lui reprocha ses multiples activités - actrice, peintre et sculptrice. Émile Zola prit sa défense par voie de presse sur un ton humoristique: «Qu'on fasse une loi tout de suite pour empêcher le cumul des talents!». |
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Louise Abbéma (1853-1927). Sarah Bernhardt, 1875. Médaillon uniface en bronze. Paris, Musée d'Orsay. |
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Anonyme. Tableau vivant dans l'atelier de Sarah Bernhardt, avenue de Villiers: Louise Abbéma en pacha et Sarah Bernhardt en odalisque, 1875. Portrait-carte. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Sarah Bernhardt écrivaine. Sarah Bernhardt a écrit plusieurs pièces de théâtre, comme L'Aveu, drame en un acte joué au Théâtre de l'Odéon en 1888, ou Adrienne Lecouvreur, créée à Londres en 1905, qui rend hommage à une célèbre actrice du XVIIIe siècle que Sarah Bernhardt admirait. À la fin de sa vie, l'actrice a également écrit deux romans, aux titres évocateurs : Petite idole et Joli sosie. Son livre le plus populaire reste cependant celui de ses mémoires, Ma double vie (1907), qui narre la première partie de sa carrière et s'achève au retour de la première tournée américaine.
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Adrienne Lecouvreur, Paris, éditions Fasquelle, 1908. Paris, Ville de Paris, Bibliothèque Marguerite-Durand. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Ma double vie, mémoires, Paris, éditions Fasquelle, 1907. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Sarah Bernhardt livre ici ses mémoires d'une manière aussi personnelle qu'amusante. Si certains épisodes, telle la naissance de son fils, font l'objet d'une certaine ellipse, d’autres événements heureux, comme ceux de son enfance, bénéficient d’un traitement plus appuyé. Sollicitée pour publier la suite de ses souvenirs, l'actrice n'en trouvera malheureusement jamais le temps. |
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Moloch (1849-1909). «Ingrate patrie tu n'auras pas ses os», caricature de Sarah Bernhardt, s. d. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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André Gill. Sarah Bernhardt en Sphinx peintre et sculptrice, publiée dans La Lune rousse, n°96, 6 octobre 1878. Ouvrage. Musée Carnavalet, Paris, France. © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
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Alphonse Louis Pierre Trimolet (1835-1895). Hôtel de Sarah Bernhardt, avenue de Villiers à l'angle de la rue Fortuny n° 37, 1881. Crayon. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
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Marie-Désiré Bourgoin (1839-1911). L'Atelier de sculpture de Sarah Bernhardt, 1877. Esquisse au crayon graphite, aquarelle et rehauts de gouache sur papier. Paris, Musée de la Vie romantique.
Dans son hôtel particulier de la rue Fortuny, Sarah Bernhardt se fait aménager deux ateliers : un atelier d'apparat et un atelier de sculpture, dans une aile séparée, où l'actrice peut travailler à son aise. C'est ce second atelier que le peintre Marie-Désiré Bourgoin représente ici : au centre, sur une sellette, se distingue la silhouette d’une grande sculpture de Médée, non localisée aujourd'hui. |
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Marie-Désiré Bourgoin (1839-1912). L'Atelier de Sarah Bernhardt, 1879. Aquarelle et gouache sur mine de plomb sur papier. New York, The Metropolitan Museum of Art. © The Metropolitan Museum of Art. Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA.
Cette magnifique aquarelle représente l'atelier-salon de l'hôtel particulier de Sarah Bernhardt, édifié en 1875 par l'architecte Nicolas-Félix Escalier dans le quartier à la mode de la Plaine Monceau. Au centre de l'hôtel se trouve ce spectaculaire atelier qui sert également de salle de réception, où l'actrice reçoit ses invités. S'y côtoient pêle-mêle des palmiers, des peaux de bêtes et des œuvres d'art, dans un bric-à-brac «artiste», typique des ateliers fortunés de l'époque.
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Georges Rochegrosse (1959-1938). Japonaise dans l'atelier (portrait présumé de Sarah Bernhardt), vers 1880. Huile sur toile. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Georges Rochegrosse représente ici un modèle posant dans son atelier peuplé d'objets qui témoignent de la vogue du japonisme dans les années 1870-1880: kimono, éventail, grue japonaise. Le jeune modèle, à la chevelure rousse et au corps gracile, pourrait être Sarah Bernhardt, elle-même amatrice d'art japonais et dont Rochegrosse réalisa plusieurs portraits. |
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Albert Robida (1848-1926). Grand panorama de la bonne ville de Paris, peint à l'huile fine par A. Robida, 1881. Procédé d'impression photomécanique, typographie, rehauts d'encre de couleur. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Sur ce panorama, publié dans le journal La Caricature, Robida représente les célébrités du Tout-Paris au milieu des multiples attractions de la capitale. Sarah Bernhardt semble la reine de la vie parisienne, juchée sur sa montgolfière - une allusion évidente à son voyage en ballon de 1878, qui avait mis en émoi les Parisiens. C'est elle que l'on identifie aussi à son costume blanc, représentée comme une artiste sculptant et peignant, non loin de Victor Hugo jouant de la harpe.
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Anonyme. Sarah Bernhardt et Georges Clairin, s.d.photographie. BnF, département des Arts du spectacle, Paris, France. © BnF. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Nature morte aux pêches, 1922. Huile sur carton. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
4.1 - Sarah Bernhardt intime
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Scénographie |
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Panneau didactique |
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W. & D. Downey (studio actif à Londres des années 1860 aux années 1910). Sarah Bernhardt, 1902. Portraits-cartes. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. © BnF.
La maison W. & D. Downey, installée à Londres depuis 1872, obtient l'exclusivité des portraits de Sarah Bernhardt en Angleterre. Formidable opération publicitaire pour le photographe comme pour l'actrice, qui sera la première à exiger d'être payée avant de poser. Elle se montre parfois capricieuse, insistant pour garder une pose pourtant peu à son avantage, en refusant une autre plus photogénique, mais le vieux Downey professe pour elle «la plus profonde dévotion». |
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Félix Tournachon dit Nadar. Sarah Bernhardt chez elle, c 1890. Épreuve sur papier albuminé. Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, France. © Paris Musées / Petit Palais. |
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Louise Abbéma. Sarah Bernhardt, 1885. Pastel. Paris, Petit Palais musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Paris, France. © Paris Musées / Petit Palais. |
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Walford Graham Robertson (1866-1948). L'Actrice Sarah Bernhardt dans son salon, 1889. Huile sur bois. Collection particulière. © Collection particulière.
Dans cette vue de l’intérieur de Sarah Bernhardt, on reconnaît son célèbre portrait par Clairin, qu'elle conserva jusqu'à sa mort. |
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W. & D. Downey. Madame Sarah Bernhardt, c. 1900. Épreuve argentique. Paris, Musée d’Orsay. © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt. |
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René de Saint-Marceaux (1845-1915). Arlequin, 1879. Bronze. Reims, Musée des Beaux-Arts. |
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Antonin Mercié (1845-1916). David et Goliath, entre 1869 et 1870. Bronze. Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey. |
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Edmond Lachenal (1855-1948). La Carpe, vers 1906. Faïence. Paris. Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. |
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Anonyme. Tigre. Époque Edo (1603-1868), XVIIIe-XIXe siècles, Japon. Bois laqué et doré, yeux incrustés. Paris, Musée Cernuschi.
Passionnée par les animaux, notamment les fauves, Sarah Bernhardt fait l'acquisition de ce tigre spectaculaire chez le marchand Siegfried Bing, célèbre promoteur du japonisme et de l'Art nouveau. Ce fauve décore l'hôtel particulier de l'actrice jusqu'en 1884, année où, à court d'argent, elle décide de le vendre au collectionneur Henri Cernuschi. |
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Scénographie |
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Collet ayant appartenu à Sarah Bernhardt, col Médicis en hermine, bordé d’agneau blanc, doublé en satin, entre 1898 et 1900. Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. © Paris Musées / Palais Galliera-Musée de la Mode de Paris. |
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Maison Vallet. Paire de gants ayant appartenu à Sarah Bernhardt, entre 1900 et 1910. Nubuck piqûre anglais, doublure nubuck violet, dentelles d'or en bordure, incrustations nubuck turquoise et violet, incrustations cuir pleine fleur rose (agneau), broderies au point de Beauvais soulignant les incrustations. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. |
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Anonyme. Éventail, vers 1905. Feuille en taffetas de soie crème, paillettes argent, plumes blanches, monture et rivure en nacre, bélière en métal argent, ruban crème. Paris, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. |
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Maison Boudet. Nécessaire de toilette monogrammé «SB Quand même», s.d. Verre, métal. Couillv-Pont-aux-Dames. Musée des Artistes. MNA Taylor. |
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Scénographie |
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Edmond Lachenal (1855-1948). Sarah Bernhardt, 1891. Faïence. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. |
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Manufacture de Creil et Montereau. Assiette portant le monogramme et la devise de Sarah Bernhardt, s.d. Porcelaine. Couillv-Pont-aux-Dames. Musée des Artistes. MNA Taylor.
Dans ses mémoires, Sarah raconte qu'elle a choisi sa devise «Quand même» à l'âge de neuf ans «après un saut formidable au-dessus d'un fossé que personne ne pouvait sauter et auquel [s]on jeune cousin [l]'avait défiée; [elle s'était] abîmé la figure, cassé un poignet, endolori le corps. Et pendant qu'on [la] transportait [elle s'écriait], rageuse : “Si, si, je recommencerai, quand même, si on me défie encore! Et je ferai toute ma vie ce que je veux faire!"» |
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Scénographie avec, de Édouard Lièvre (1828-1886): Miroir sur pied de Sarah Bernhardt avec sa devise «Quand même», vers 1875.
Bois de noyer et d'acajou, bronze doré et argenté, faïence. Paris, Galerie Steinitz.
Ce spectaculaire miroir, dont le vocabulaire décoratif s'inspire librement de la Renaissance, faisait partie du mobilier de Sarah Bernhardt dans son hôtel de la rue Fortuny. Conçu par l'ébéniste Édouard Lièvre, il porte, sur l'écusson central, les initiales et la devise de l'actrice «Quand même».
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Anonyme. Petites consoles avec le blason de Sarah Bernhardt, s. d. Bronze à patine ciselée, brune et mordorée. Paris, Galerie Steinitz. |
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Manufacture de Meissen. Cordon de sonnette du palier de l'appartement de Sarah Bernhardt boulevard Pereire, s. d. Porcelaine. Collection Christophe de Mirambet. |
4.2 - Le goût pour l'étrange
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Achille Mélandri. Sarah Bernhardt dormant dans son cercueil, vers 1880. Paris. © Ville de Paris / Bibliothèque Marguerite Durand. |
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Otto (Otto Wegener dit). Sarah Bernhardt au chapeau chauve-souris, 1899 ou 1900. Épreuve sur carte de visite albuminée. Paris. © BnF. |
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Louis Lemercier de Neuville (1830-1918). Sarah Bernhardt en ballon, vers 1878. Carton peint, bois peint et tissu. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle, collection Lemercier de Neuville.
Le journaliste Louis Lemercier de Neuville se fait connaître grâce à son théâtre de marionnettes, appelées les pupazzi, qui mettent en scène les célébrités du moment. Pour la marionnette représentant Sarah Bernhardt, Lemercier de Neuville montre l'actrice étendue dans une montgolfière, allusion évidente à son ascension en ballon d'août 1878. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923) et Georges Clairin, illustrateur (1843-1919). Dans les nuages. Impressions d'une chaise. Paris G. Charpentier, 1878. Reliure en cuir vert et doré. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Sarah Bernhardt publie en 1878 un court récit relatant son escapade en ballon qui déclencha un véritable scandale et la colère de l'administrateur de la Comédie-Française. Intitulé Dans les nuages. Impressions d'une chaise, ce récit humoristique fait parler la chaise que l'actrice a apportée dans la nacelle du ballon et qui a été le témoin de ses aventures. Les illustrations du livre sont dues au peintre Georges Clairin, ami intime de Sarah Bernhardt. |
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Robert de Montesquiou (1855-1921). Les Chauve-souris. Clairs-obscurs, Paris, Georges Richard, reliure de Charles Meunier (1865-1948), 1892. Collection particulière. |
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Henri Husson (1852-1914). Coupe à décor de chauve-souris, 1909. Cuivre martelé et repoussé, applications d'or et d'argent. Paris, Musée des Arts décoratifs. |
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Lalouette (?- ?). Paire de bougeoirs, s. d. Bronze argenté. Collection Christophe de Mirambet. |
5.1 - Les grands rôles
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Série d'exemplaires de la revue Le Théâtre présentant des actrices célèbres du temps : Rachel Boyer, Réjane, Eleonora Duse, Julia Bartet, 1905. Collection particulière. |
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André Gill (1840-1885). Esquisse pour un panorama du boulevard Montmartre animé des personnalités parisiennes contemporaines, vers 1880. Huile sur toile. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Vers 1880, le peintre et caricaturiste André Gill imagine un panorama animé des personnalités parisiennes contemporaines, parmi lesquelles on peut reconnaître la maigre silhouette de Sarah Bernhardt devant l'omnibus à impériale, le critique de théâtre Francisque Sarcey avec sa barbe blanche, Léon Gambetta, Jacques Offenbach, ou encore Édouard Manet assis à une table de café. Miné par des difficultés financières et la maladie, Gill ne put mener à bien le projet. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt dans sa loge au Théâtre de la Renaissance. Épreuve argentique d’après un négatif sur verre, contrecollé sur carton, vers 1893-1898. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Henri Schmit (1851-1904). Maquette de la façade et de la véranda du Théâtre de la Porte Saint-Martin, 1892. Aluminium, laiton et verre sur âme de bois. Paris, Musée d'Orsay. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt dans sa loge du Théâtre de la Renaissance avec le critique de théâtre Henry Bauër (1851-1915), vers 1898. Épreuve argentique d'après un négatif sur verre contrecollée sur carton. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
Henry Bauër, critique redouté de L'Écho de Paris, fut à la tête du groupe d'amis qui organisa la journée Sarah-Bernhardt en 1896. |
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5.1.a - Froufrou
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Scénographie avec, d'un anonyme : Haut de robe et jupe queue d'écrevisse portés par Sarah Bernhard dans Froufrou, 1880-1882 |
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Napoléon Sarony (1821 1896). Sarah Bernhardt dans Froufrou, vers 1880. Portrait-carte. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. © BnF.
D'origine canadienne, Napoléon Sarony installe son premier studio à New York en 1865. Portraitiste de renom, il obtient l'exclusivité des portraits de Sarah en Amérique en lui proposant la somme de 1500 dollars. La comédienne pose dans son costume de scène Froufrou, devant un décor aménagé dans le studio du photographe. Curieusement, elle se tient devant le portrait photographique d'une jeune femme, posée sur un pupitre. On est en droit de se demander s'il fait partie des accessoires du photographe ou s'il avait une importance particulière pour Sarah Bernhardt. |
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Jupe portée par Sarah Bernhardt dans Froufrou. BnF, département des Arts du spectacle, Paris, France. © BnF. |
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Anonyme. Collier porté par Sarah Bernhard dans Froufrou (?), vers 1880? Métal serti de strass et pierres vertes. Couilly-Pont-aux-Dames, Musée des artistes - MNA Taylor. |
5.1.b - Théodora
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Max Stuffer. Sarah Bernhardt dans le rôle de Théodora, 1884. Portrait-carte. Paris, collections Comédie-Française. |
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Alexandre Bailly (1866-1947). Maquette de décor pour Théodora, 1884. Gouache sur papier. Paris, collection Laurence François. |
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Henri Robecchi (1827-1889). Dessin de décor pour Théodora, 1884. Encre, aquarelle et gouache. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Victorien Sardou comme Sarah Bernhardt accordent une grande importance à la mise en scène: pour Théodora, les décors sont particulièrement fastueux. Fidèlement inspirés de l'architecture byzantine, que Sarah Bernhardt est allée tout spécialement admirer à Ravenne, ils sont confiés à plusieurs décorateurs de théâtre, habitués des scènes parisiennes: Marcel Jambon, Alexandre Bailly et Henri Robecchi. Le dessin exposé ici représente probablement le palais de Justinien, où se situe l'acte I de la pièce. |
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Marcel Mültzer (1866-1937). Costume de Théodora, vers 1884. Aquarelle, plume. Paris, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque-musée de l'Opéra.
Sarah Bernhardt portait près de quinze costumes différents dans Théodora, plus ou moins luxueux selon les actes. Moins somptueuse que le manteau de scène, cette élégante robe à larges manches était portée par l'actrice à l'acte II de la pièce. |
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Théophile Thomas (1846-1916). Manteau de scène de Sarah Bernhardt pour Théodora, 1884. Satin de soie vert pâle décoré de médaillons (en lamé brodé de perles et cerné de guimpes en fils métalliques) et de broderies en guimpes métalliques. La doublure est en velours façonné rose et bordeaux en partie basse. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. © BnF. |
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Manuel Orazi (1860-1934) et Auguste François-Marie Gorguet (1862-1927). Théodora. Théâtre de la Porte Saint-Martin, drame en cinq actes et huit tableaux, 1894. Affiche, lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Paul Boyer. Sarah Bernhardt dans Théodora de Victorien Sardou, 1902, épreuve au gélatino-bromure d’argent. © Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Roger-Viollet. |
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Anonyme. Coiffe pour Théodora, c. 1884. Alliage cuivreux, cabochons en verre coloré. Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. © Paris Musées / Palais Galliera-Musée de la Mode de Paris. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt et Marie Laurent (1825-1904) dans Théodora, 1884. Épreuve argentique contrecollée sur carton. Paris, Musée d'Orsay.
La première de Théodora eut lieu le 26 décembre 1884 au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Sarah Bernhardt apparaît le plus souvent seule sur les photographies, mais il arrive qu'elle partage la scène avec ses partenaires, comme ici, Marie Laurent dans le rôle de Tamyris. Pour des questions techniques, le décor a été reconstitué dans l'atelier du photographe. La séance de pose relève plus du tableau vivant que de la photographie de scène. |
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Jean Rivière (1853-1922). Théodora, médaillon florentin, 1890. Plâtre polychrome. Toulouse, Musée des Augustins. |
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Bridet (actif entre 1878 et 1886). La voilà, Théodora, ah! Ah! Ah!, 1er janvier 1885. Lithographie, typographie, rehauts d'encre de couleur. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Cette amusante caricature, qui représente le dramaturge Victorien Sardou portant Sarah Bernhardt telle une idole, fait référence à la musique de scène de la pièce Théodora, composée par Jules Massenet. Le couplet «La voilà, Théodora, ah! Ah! Ah!», chanté par les conjurés hostiles au pouvoir de Justinien, devint en effet très populaire. |
5.1.c - La Dame aux camélias
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Studio Rochlitz. Sarah Bernhardt dans La Dame aux camélias, 1914. Photographie noir et chamois. Paris, Musée de la Musique - Philharmonie de Paris. |
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Alfons Mucha. La Dame aux camélias. Théâtre de la Renaissance, 1896. Lithographie en couleurs. Musée Carnavalet, Paris, France. © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
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Marie Besson (1860-?). Sarah Bernhardt dans La Dame aux camélias, 1885. Porcelaine. Collection Christophe de Mirambet. |
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Napoléon Sarony (1821-1896). Sarah Bernhardt dans la scène finale de La Dame aux camélias, vers 1880.
Paris, collections Comédie-Française.
La Dame aux camélias est la pièce fétiche de Sarah, la pièce terre-neuve, celle qui rencontre toujours et partout le succès lui permettant de retrouver une aisance financière. Pour tout le monde, Sarah est Marguerite, même si la pièce est rebaptisée Camille par son impresario Edward Jarrett, pour ne pas effaroucher le public puritain outre-Atlantique, effaçant ainsi du titre toute évocation du monde de la prostitution. |
5.1.d - La Tosca
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Eugène Louis Carpezat (1833-1912). Maquette en volume pour La Tosca, acte I (intérieur de l'église Saint-André des Jésuites à Rome), 1887. Encre de Chine, plume, lavis d'encre. Paris, collection Laurence François. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Tosca, drame en cinq actes et six tableaux de Mr Victorien Sardou. Théâtre Sarah-Bernhardt, 1899. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Atelier Nadar (1855 à 1948). Sarah Bernhardt dans le rôle de la Tosca, 1887. Épreuve sur papier albuminé. Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey. |
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Jan Van Beers (1852-1927). Sarah Bernhardt dans le rôle de la Tosca, 1888. Huile sur bois. Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. |
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5.1.e - Cléopâtre
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Bijoux ornant les costumes de Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre, c. 1890. |
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Bijoux ornant les costumes de Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre, c. 1890. |
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Bijoux ornant les costumes de Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre, c. 1890. |
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Anonyme. Collier pectoral pour Cléopâtre, c.1890. Métal doré, perles et pierres turquoise, pierres corail, perles blanches. © BnF. |
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Jean-Baptiste Lavastre (1834-1891). Décor pour Cléopâtre à la Porte Saint-Martin en 1890, acte II, 1890. Gouache.
Paris, collection Laurence François. |
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Charles Bétout (1869-1945). Costume de Cléopâtre, 1890. Plume et aquarelle, avec échantillon de tissu. Paris, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque-musée de l'Opéra. |
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Le petit serpent de Sarah, couverture de la partition d'après Willette, 1892. 35 x 27,2 cm. Éditions G. Ondet / Fortin. Collection Léon Xanrof. Document d'Archives Sacem.
Dans cette chanson, la chanteuse de cabaret Yvette Guilbert se moque de la Cléopâtre de Victorien Sardou, interprétée par Sarah Bernhardt. Les paroles mettent en scène le serpent engagé par Sardou pour jouer l'aspic, qui, à la fin de la pièce, doit mordre Cléopâtre-Sarah Bernhardt. Malheureusement, Sarah Bernhardt est tellement maigre que le serpent «n'a rien à se mettre sous la dent» et est condamné à mourir à son tour...
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Napoléon Sarony. Sarah Bernhardt dans Cléopâtre, 1891. Musée d’Orsay. © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Sarah Bernhard dans Cléopâtre, vers 1890. Plume et lavis d'encre noire, rehauts de blanc sur papier. Collection Christophe de Mirambet. |
5.1.f - Un vaste répertoire
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Louise Abbéma (1853-1927). La Sorcière. Affiche pour le Théâtre Sarah-Bernhardt, imprimerie E. Bougard, 1903. Chromolithographie. Paris, Musée d'Orsay.
La Sorcière fut l'un des derniers grands succès de Sarah Bernhardt dans une pièce de Victorien Sardou, Créée le 15 décembre 1904 au Théâtre Sarah-Bernhardt, la pièce se situe dans l'Espagne du XVIe siècle, en proie à l'inquisition. Pour l'affiche du spectacle, Sarah Bernhardt sollicite d'abord Mucha, mais préfère finalement le projet de sa fidèle amie Louise Abbéma. Représentée en pied, Sarah Bernhardt porte une longue robe brodée, qui n'est pas sans rappeler certains costumes de Théodora. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Sarah Bernhardt dans le rôle d'Adrienne Lecouvreur, 1880. Huile sur bois. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Le compositeur Reynaldo Hahn, ami de Sarah Bernhardt, laissa dans ses souvenirs ses impressions de Sarah Bernhardt incarnant l'actrice Adrienne Lecouvreur: «Mais, dès son entrée, au deuxième acte, dans son beau costume de Roxane, le manteau d'Orient sur les épaules, le turban et le voile au front, tenant à la main le petit exemplaire de Racine en maroquin, appliquée, attentive, calme et sérieuse, la voix posée, distincte, la diction claire, soigneuse, je vis quelle avait transformé son âme encore une fois, et que ce n'était plus Sarah, mais réellement Adrienne.» . |
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Georges Clairin (1843-1919). Sarah Bernhardt, 1902. Huile sur toile. Paris, Musée d'Orsay. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Macbeth, 1884. Photographie positive montée sur carton. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. © BnF.
Sans qu'il ne jouisse d'aucune exclusivité, Paul Nadar, le fils de Félix, constituera, entre 1876 et 1894, un corpus d'images qui illustre la vie mondaine de Sarah et son répertoire au théâtre. Dans le rôle de Macbeth, il met l'accent sur l'expression du visage de la comédienne qui, dans L'Art du théâtre, rappelle que l'acteur «doit donner au public la réalité d'un être qui, pour lui, n'est que fiction. Il doit, avec ses propres yeux, verser les larmes de l'autre. Il doit, avec sa propre voix, hurler les douleurs de l'autre.» |
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Georges Clairin (1843-1919). Esquisse pour le portrait de Sarah Bernhardt (1844-1923), dans le rôle de Théroigne de Méricourt, drame de Paul Hervieu, créé en 1903, 1903. Huile sur toile. Orléans, Musée des Beaux-Arts. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Médée, 1898. Lithographie en couleurs. Couilly-Pont-aux-Dames, Musée des Artistes - MNA Tavlor. |
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Alfons Mucha (1860-1939). La Samaritaine, 1897. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Gismonda, 1894. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. © BnF.
À la fin de l'année 1894, le jeune Alfons Mucha, encore inconnu, reçoit la commande d'une affiche pour la pièce Gismonda de Victorien Sardou, où le rôle-titre est interprété par Sarah Bernhard. L'affiche, placardée dans Paris le 1er janvier 1895, connaît un succès immédiat et rend Mucha célèbre. L'artiste devient l'un des favoris de Sarah Bernhard et réalise au total six affiches monumentales la mettant en scène. Ces six affiches, rassemblées pour l’exposition, sont présentées dans cette galerie.
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Alfons Mucha. Lorenzaccio, 1899. Lithographie en couleurs. Musée Carnavalet, Paris, France. © Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris. |
5.1.g - Jeanne d'Arc
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Jeanne d'Arc, 1890. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Jeanne d'Arc, vers 1890. Épreuve sur papier albuminé d'après un négatif sur verre, contrecollée sur carton. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Eugène Grasset (1845-1917). Jeanne Darc (sic), Sarah Bernhardt, 1889. Zincographie couleur. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
En 1889, Sarah Bernhardt commande à Eugène Grasset, un célèbre dessinateur Art nouveau, une affiche pour assurer la promotion de sa nouvelle création, la Jeanne d'Arc de Jules Barbier. La première version de l'affiche, jugée trop réaliste, ne plaît pas à l'actrice, qui fait modifier son visage. L'exemplaire présenté ici est une version avant retouche: Sarah est reconnaissable à sa chevelure rousse et bouclée, quelle fit changer, la trouvant sans doute trop frivole pour le rôle. |
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Théophile Thomas (1846-1916). Cuirasse de Jeanne d'Arc portée par Sarah Bernhardt, 1880. Cuir blanc, jersey de laine, image de la Vierge à l'enfant peinte à la main entourée de branches de lys et de jasmin brodées au fil de soie, Jupe semée de petites fleurs d'argent. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Henri Chapu (1833-1891). Jeanne d'Arc à Domrémy. D'après un modèle de 1870. Bronze. Melun, Musée d'art et d'Histoire.
Henri Chapu représente ici non pas la Jeanne d'Arc guerrière, mais la bergère lorraine entendant des voix à Domrémy. La sculpture, présentée au Salon en 1870, connaît un extraordinaire succès en cette fin du XIXe siècle et est reproduite en toutes tailles et en tous matériaux. Sarah Bernhardt s'en est inspirée pour le costume qu'elle porte au premier acte de la pièce de Jules Barbier. |
5.1.h - Phèdre
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Mathurin Pêche. Sarah Bernhardt dans Phèdre, 1903. Plâtre. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, dépôt de la COARC.
Le sculpteur représente ici Sarah Bernhardt à la fin de la tragédie de Jean Racine. Accablée et prête à mourir, elle prononce les vers célèbres: «Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté, / Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté». Mathurin Pêche s'est inspiré d'une photographie de Sarah Bernhardt pour cette imposante effigie, extrêmement réaliste. Il a fidèlement reproduit le fauteuil, de style néo-grec, que l'actrice utilisait sur scène. Présentée au Salon de 1903, la sculpture est restée au Théâtre Sarah-Bernhardt, jusqu'à la fin des années 1960. |
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Anonyme. Grand voile pour Phèdre, vers 1894. Mousseline de soie grège avec application de marcassites dorées. Collection Christophe de Mirambet. |
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Guilbert (?-?). Sarah Bernhardt dans le rôle de Phèdre, s. d. Photographie sur papier. Paris, collections Comédie-Française. |
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Napoléon Sarony (1824-1896). Sarah Bernhardt dans Phèdre, s. d. Portrait-carte. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Phèdre, entourée de trois actrices, 1894. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
5.2 - Les rôles en travesti
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Henri Manuel (1874-1947). Sarah Bernhardt dans Lorenzaccio d'Alfred de Musset, au Théâtre de la Renaissance, vers 1895. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet. |
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Alfons Mucha (1860-1939). La Tragique Histoire d'Hamlet, 1899. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Leonetto Cappiello (1875-1942). Sarah Bernhardt dans Hamlet, 1890. Mine de plomb, fusain, rehauts de pastel et gouache blanche sur papier. Paris, Musée d'Orsay. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Pierrot assassin, 1893. Épreuve argentique d'après un négatif sur verre au gélatino bromure d'argent. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. © BnF.
C'est le 28 avril 1883 que Sarah apparaît en Pierrot au Théâtre du Trocadéro avec Réjane en Colombine, dans la pièce de Richepin, Pierrot assassin. La pantomime macabre ne tient pas l'affiche très longtemps. C'est le cliché de Paul Nadar, photographe privilégié des théâtres parisiens, qui pérennise Sarah le visage enfariné dans ce rôle qui ne connut qu'un succès modéré. L'image inspirera le peintre et ami de Sarah, Giuseppe De Nittis. |
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt et Réjane dans Pierrot assassin, vers 1878. Épreuve sur papier albuminé. Paris. Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
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Anonyme. La Nuit de mai, Sarah Bernhardt et Julia Bartet, 1913. Épreuve argentique. Collection Klervi Le Collen / D. Dubois / Sirot-Angel. |
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Henri Manuel (1874-1947). Sarah Bernhardt dans Les Bouffons de Miguel Zamacoïs, 1907. Épreuve gélatino-argentique contrecollée sur carton. Paris, collections Comédie-Française. |
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Anonyme. Figurine représentant Sarah Bernhardt dans Les Bouffons de Miguel Zamacoïs, après 1907. Bois, velours, papier, crin. Paris, collections Comédie-Française. |
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Lafayette LTD (studio actif entre 1880 et 1962 à Dublin. Succursale à Londres à partir de 1897). Sarah Bernhardt dans Hamlet de William Shakespeare, 1899. Portraits-cartes. Paris, collections Comédie-Française.
Sarah défraye à nouveau la chronique théâtrale quand elle apparaît en mai 1899 en Hamlet dans le théâtre qu'elle vient d'ouvrir place du Châtelet. Elle retrouve dans cette pièce, qui dure plus de quatre heures, un de ces rôles masculins qu'elle appréciait. Quelques mois plus tard, le public anglais sera lui aussi sensible à son interprétation. |
6 - La Divine
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Louis Isoré (1842-1895). Le Cœur de Sarah Bernhardt. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Alfred Le Petit (1841-1909). Sarah Bernhardt, caricature parue dans Les Contemporains en 1881. Paris. Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Alfred Le Petit (1841-1909). «Une rude lutteuse», caricature de Sarah Bernhardt et Jean Richepin, publiée dans Le Grelot du 6 janvier 1884. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Anonyme. Boucle de ceinture portée par Sarah Bernhardt dans Théodora et offerte à une admiratrice, s. d. Métal. Couilly-Pont-aux-Dames, Musée des Artistes - MNA Taylor. |
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Georges Clairin (1843-1919). Éventail publicitaire pour Moët & Chandon, vers 1910. Papier, métal, bambou, lithographie en couleurs. Paris, Musée des Arts décoratifs. |
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Anonyme. Caricature de Sarah Bernhardt entourée d'artistes du théâtre et du music-hall.
Couilly-Pont-aux-Dames, Musée des Artistes - MNA Taylor. |
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Anonyme. Assiette avec Sarah Bernhardt en «Légume Salsifis» et poème d'Alfred Le Petit, 1884-1894. Faïence et décor polychrome par impression. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Sarah Bernhardt et la caricature. Sarah Bernhardt, femme libre et excentrique, a été, sa vie durant, la cible des caricaturistes. Parmi les centaines de caricatures publiées dans la presse, seule une petite sélection est présentée ici. La maigreur de Sarah est très souvent moquée, comme dans Le Salsifis, une caricature d'Alfred Le Petit reproduite sur une assiette éditée pour l'Exposition universelle de 1889. La supposée cupidité de l'actrice tout comme ses origines juives sont également régulièrement mises à l'index. |
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Anonyme. Carte postale publicitaire pour l'eau minérale Cristal Mont-Pilat avec Sarah Bernhardt, Cléo de Mérode, la Belle Otéro et Yvette Guilbert, s. d. Collection particulière. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Publicité LU Lefèvre-Utile, 1904. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Dédicaces. Dès ses premiers succès dans les années 1870 à l’Odéon, Sarah Bernhardt distribue généreusement à ses admirateurs des photographies d'elle, portant une dédicace manuscrite. Elle poursuit cette pratique pendant toute sa carrière, notamment en tournée. Des centaines de photographies dédicacées circulent ainsi encore aujourd'hui et font la joie des collectionneurs. |
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Maurice Dulac (?-?). Sarah Bernhardt au milieu d'admirateurs. Aquarelle avec traits de gouache. Collection particulière. |
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Louise Abbéma (1853-1927) ou Georges Clairin (1843-1919). Sarah Bernhardt et ses admirateurs, vers 1900. Encre et crayon sur papier. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle. |
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Jules Bastien-Lepage (1848-1884). Sarah Bernhardt, 1879. Huile sur toile. Montpellier Méditerranée Métropole, Musée Fabre. |
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Jules Bastien-Lepage (1848-1884). Sarah Bernhardt, 1879. Huile sur toile. Collection particulière. © Christies’s images / Bridgeman Images.
Jules Bastien-Lepage, l'un des principaux représentants du naturalisme en peinture se fait connaître au Salon dans les années 1870 avec ses scènes de la vie paysanne. Mais l'artiste était également fasciné par le monde du théâtre. Ce magnifique portrait, commencé en décembre 1878 et présenté au Salon l'année suivante, représente Sarah Bernhardt de profil, en tenue de ville. Elle observe presque amoureusement une petite statuette: il s'agit d'une étude, modelée par Bastien-Lepage pour préparer un tableau sur le thème d'Orphée. |
7 - La « muse ferroviaire » : les tournées de Sarah Bernhardt
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Scénographie |
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Sarah Bernhardt à la gare de Saint-Pancras à Londres.
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Sarah Bernhardt debout devant une tente où elle a joué à Dallas (Texas), durant sa dernière tournée américaine. Henry Clogenson, 1906. Reproduction d'après une épreuve argentique. Bibliothèque national de France, département des Arts du spectacle. |
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Portrait de Sarah Bernhardt dans son train. Moffett, 1913. Reproduction d'après une photographie. © Ullstein Bild Dtl. / Ullstein Bild via Getty Images. |
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Tableau avec toutes les tournées de Sarah Bernhardt. |
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« La muse ferroviaire. Seul ou en groupe, devenez journaliste et accompagnez Sarah Bernhardt à travers ses tournées. Photographies, articles de presse, affiches de spectacles d'époque et objets insolites ayant appartenu à la star vous aideront à composer votre Une ! Durée : 15 minutes ». |
8 - Le Théâtre Sarah Bernhardt
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Gustave Moreau (1826-1898). Salomé, vers 1872. Huile sur toile. Paris, Musée Gustave-Moreau.
Sarah Bernhardt a parfois été comparée aux héroïnes sensuelles et inquiétantes de Gustave Moreau. Dans la presse, l'écrivain Jean Lorrain écrit en 1887: «Oui, elle est bien fille de Gustave Moreau, l'énigmatique Sarah, sœur des Muses porteuses de chefs décapités, d'Orphée et des Salomé sveltes et sanglantes, [...] dont elle portait d'ailleurs le triomphant et coruscant costume dans Théodora même, à l'acte de la loge impériale.» . |
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Charles Adrien Prosper d’Épinay (1836-1914). Portrait présumé de Sarah Bernhardt en Hermione, vers 1903. Terre cuite sur piédestal en bois noirci. Londres, Colnaghi.
Sarah Bernhardt aimait tout particulièrement le rôle d’Hermione, l'héroïne en proie aux tourments de la jalousie dans la pièce Andromaque de Jean Racine. Elle le joua dès 1873 à la Comédie-Française, avant de le reprendre à la fin de l'année 1902 dans son propre théâtre. Cette splendide terre cuite est due à Prosper d'Épinay, un artiste cosmopolite, très apprécié des familles princières et qui réalisa plusieurs portraits de Sarah Bernhardt dès les années 1870. |
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Jean-Léon Gérôme (1824-1904). Sarah Bernhardt, 1895. Buste en marbre teinté. Paris, Musée d'Orsay.
Le peintre Jean-Léon Gérôme se tourne tardivement vers la sculpture et s'intéresse tout particulièrement à la question de la polychromie. Il réalise ici l’un des plus beaux portraits sculptés de la Divine, reconnaissable à son épaisse chevelure rousse et bouclée. Sur la base du buste est figurée Melpomène, la Muse de la tragédie. |
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Anonyme. Edmond Rostand portant un toast à Sarah Bernhardt lors d’un banquet donné en son honneur. À gauche Constant Coquelin, et à droite Constant Aîné, vers 1897-1900. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Henri Manuel (1874-1947). Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo au Théâtre Sarah-Bernhardt. Sarah Bernhardt dans le rôle de la Tisbe et Maxime Desjardins en Angelo, 7 février 1905. Épreuve gélatino-argentique. Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey.
En 1905, Sarah interprète le drame Angelo, tyran de Padoue mis en scène par Paul Meurice. Au tournant du XXe siècle, l'invention du flash, de la lumière artificielle et la plus grande légèreté des appareils photographiques permettent aux photographes de travailler à l’intérieur des théâtres. C'est ainsi qu'Henri Manuel réalise un véritable reportage photographique de la pièce de Victor Hugo.
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Anonyme. Sarah Bernhardt dans Daniel de Louis Verneuil au Théâtre Sarah-Bernhardt, 1922. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet.
À la fin de sa vie, Sarah Bernhardt reste présente sur la scène. Elle programme dans son théâtre des pièces de nouveaux auteurs, comme Daniel, de Louis Verneuil, l'époux de sa petite-fille Lysiane. Le décor Art déco rappelle que la carrière de l'actrice s'étira jusque dans les années 1920. Elle incarnera également le rôle-titre devant la caméra en 1921. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt dans Régine Armand pièce en quatre actes de Louis Verneuil, Bruxelles, Galeries Saint-Hubert, 12 janvier 1922. Épreuve argentique contrecollée sur carton. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
Louis Verneuil voit Sarah Bernhardt sur scène des dizaines de fois avant de lui présenter une pièce écrite pour elle, Daniel. Il épouse, le 10 mars 1921, Lysiane, petite-fille de l'actrice. Ils divorceront l'été 1923. Régine Armand est sa deuxième pièce créée pour Sarah. La première a lieu en janvier 1922 à Bruxelles où, à soixante-dix-sept ans, elle joue quatre pièces en trois semaines.
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Walter Spindler (1878-1940). Sarah Bernhardt, 1894. Pastel, crayon, sanguine, rehaussés de blanc et de noir sur toile. Nice, Musée des beaux-arts Jules-Chéret. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Sarah Bernhardt, 1898. Fusain sur papier. Collection particulière.
La rencontre avec la Divine en 1894 lance la carrière du jeune Mucha : l'affiche pour Gismonda le rend célèbre, et le peintre obtient alors un contrat qui lui confère le statut de «directeur artistique» de Sarah Bernhardt. Mucha dessine pour elle des costumes, des bijoux, des documents promotionnels. Ce très beau portrait, plus intime, illustre l'amitié qui a uni les deux artistes. En témoignage de son admiration, Mucha y a apposé une mention éloquente: «À sa reine / son mauvais sujet». |
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Théobald Chartran (1849-1907). Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda, après 1896. Huile sur cuir gaufré et doré. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Gismonda, drame de Victorien Sardou, fut créée en 1894 au Théâtre de la Renaissance. Sarah Bernhardt y obtint un grand succès. Théobald Chartran présenta au Salon de 1896 un portrait de l'actrice dans ce rôle, dont s'inspire ce tableau. |
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Walter Spindler (1878-1940). Sarah Bernhardt invoquant Diotima (Hommage à Sarah Bernhardt), 1908. Aquarelle et crayon. Monaco, collection Robert Zehil. |
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Albert Harlingue (1879-1963). Réception en l’honneur de Sarah Bernhardt pour fêter sa nomination dans l’ordre de la Légion d'honneur, janvier 1914. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet. |
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D'après Alfons Mucha. Menu pour la journée Sarah Bernhardt, 1896. Plume, encre (texte), impressions photomécaniques (illustrations). Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle, fonds Ullmann.
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Paul Nadar (1856-1939). Sarah Bernhardt dans Izeyl, 1894. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. |
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Henri Manuel (1874-1947). Sarah Bernhardt dans sa loge, lors de la représentation de la pièce Vitrail de René Fauchois, 1921. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet.
Maurice Rostand, fils d'Edmond Rostand, se souvient de sa première visite, alors enfant, dans cette loge qui «resta la même quand elle se transporta au Théâtre Sarah-Bernhardt». «Je me suis retrouvé dans la fameuse loge [...] où la baignoire inutile est toujours débordante d'objets et de manuscrits.» . |
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René Lalique (1860-1945). Fleur de lotus portée par Sarah Bernhardt dans Izeyl, 1894. Émail en nacre bleue avec étamines en argent. Londres, The Garrick Club.
René Lalique rencontra Sarah Bernhardt dans les années 1890, par l'intermédiaire du peintre Georges Clairin. En 1894, il fut chargé de réaliser une fleur de lotus en nacre, un splendide «ornement de corsage» que l'actrice portait dans Izeyl, un drame situé dans l'Inde ancienne. Ce spectaculaire bijou, que Sarah porte sur de nombreuses photographies, fut acheté par Sacha Guitry, qui le donna ensuite au Garrick Club de Londres. |
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Paul François Berthoud (1870 -1939). La Comédienne. Portrait présumé de Sarah Barnhardt, vers 1902. Terre cuite recouverte de cire. Collection Patrick Hourcade. |
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Chronologie 1870-1918. |
9.1 - Le triomphe de L'Aiglon :
Sarah Bernhardt et Edmond Rostand
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Théobald Chartran (1849-1907). Sarah Bernhardt dans L'Aiglon, vers 1900. Huile sur toile. Cambo-les-Bains, Musée Edmond Rostand - Villa Arnaga. |
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Maquette pour l'acte II de L'Aiglon «Leçon de tactique», vers 1900. Gouache, plomb et carton. Collection particulière.
En 1812, Napoléon Ier passe commande de soldats de plomb aux couleurs des régiments de l'Empire, pour le premier anniversaire de son fils. Après la chute de l'Empire, les petits soldats sont envoyés en Autriche afin d'être rendus à l'enfant. À l'acte II de la pièce de Rostand, le jeune duc de Reichstadt s'exerce à la tactique militaire, en utilisant ces mêmes soldats de plomb. |
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André Névil (1876-1919). Une répétition de L'Aiglon, vers 1900. Huile sur toile. Cambo-les-Bains, Musée Edmond Rostand - Villa Arnaga.
Une répétition de L'Aiglon est en cours: au centre, Edmond Rostand tient à la main le manuscrit de la pièce, à côté de Sarah Bernhardt en costume. Lucien Guitry, qui interprète Flambeau, l’ancien grognard qui veille sur l'Aiglon, est assis au centre. Au milieu de l'effervescence qui règne sur le plateau, on note les décorateurs qui transportent les décors et les éclairagistes qui préparent les lumières. |
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Paul Boyer (1861-1952), Henri Manuel (1871-1947), William Downey (1829-1915). Sarah Bernhardt dans L'Aiglon et dans ses plus grands rôles, après 1906. Épreuve argentique. Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Les cartes postales apparaissent à la fin du XIXe siècle. Elles permettent de diffuser sous une forme peu coûteuse les portraits photographiques des célébrités. Ici, dix cartes, qui peuvent être vendues à l'unité, représentent dix rôles joués par Sarah. Leur assemblage reconstitue l'actrice interprétant l'Aiglon. Cette forme de portrait-puzzle était surtout utilisée pour des portraits historiques, comme ceux de Napoléon Bonaparte.
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À la Grande Maison et Ousset. Costume d'enfant pour le rôle de L'Aiglon, vers 1900 ? Costume : drap de laine, velours, boutons en métal, galon de passementerie métallique, coton (doublure); chemise et ceinture: satin, boutons en nacre (?). Collection Gilles de Margerie et Laure de Margerie-Meslay.
Ce vêtement, resté dans la famille de l'écrivain, reprend le célèbre costume blanc de l'Aiglon dans une version destinée au déguisement d’un petit garçon. Il est la preuve de l'immense popularité de ce rôle à l'époque. De même, dans les bals costumés du début du XXe siècle, les messieurs pouvaient aussi choisir un travestissement imitant l'allure bien connue du duc de Reichstadt dans sa fameuse tenue blanche.
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Louis Labat (1867-1947). Sarah Bernhardt jouant aux cartes avec Edmond Rostand, entre 1900 et 1905. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de La Photographie.
Maurice Rostand, fils d'Edmond, se souvient de cette scène, ou d’une très similaire, se passant non pas à Cambo-les-Bains, mais sans doute à Montmorency, que Rostand louait alors: «Sarah porte un chapeau qui ressemble à une chauve-souris, une robe à traîne en plein après-midi et elle joue avec mon père convalescent à la crapette, jeu de cartes à la mode cette année-là et qu'ils jouaient à un million le point, sans jamais, naturellement, se régler leurs différences.» . |
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Ateliers de l'Opéra de Paris et Joseph Porphyre Pinchon (1871-1953). Diadème réalisé pour la cantatrice Rose Féart dans Lohengrin, 1911. Métal et perles. Paris, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque-musée de l'Opéra.
La couronne conçue par Lalique et Mucha pour Sarah Bernhardt lors de la création de La Princesse lointaine au Théâtre de la Renaissance en 1895 devient rapidement un élément iconique de la pièce de Rostand. Le modèle est repris à l'Opéra pour Rose Féart dans Lohengrin en 1911, ainsi qu'en 1934, lors de la création de l'opéra de Georges-Martin Witkowski, La Princesse lointaine, d'après la pièce de Rostand. |
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Alfons Mucha (1860-1939). Affiche pour La Princesse lointaine, 1897. Lithographie en couleurs. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris. |
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Charles Reutlinger. Sarah Bernhardt en Princesse lointaine, c.1895.Carte album. © BnF. |
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Auguste Gorguet (1862-1927). La Princesse lointaine, 1911. Huile sur toile. Cambo-les-Bains, Musée Edmond Rostand - Villa Arnaga. |
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Jean-Léon Gérôme (1824-1904). Réduction de L'Aigle blessée de Waterloo, vers 1904. Bronze, cuivre et pierre. Paris, Musée de l'Armée.
En 1904, un monument fut érigé sur le champ de bataille de Waterloo, en Belgique, à la mémoire du «Dernier Carré» des troupes napoléoniennes. Le monument fut imaginé par l'architecte Henri-Paul Nénot et la sculpture de l'aigle par Jean-Léon Gérôme. Sur l'étendard déchiré figurent les noms de plusieurs victoires: Austerlitz, Iéna, Friedland et Eckmühl. Sarah Bernhardt possédait une réduction de cette aigle blessée, comme en témoigne une photographie prise dans son intérieur ainsi que le catalogue de la vente après son décès. |
9.2 - « La Voix d'Or »
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Légende. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt écoutant un enregistrement de sa voix au «Photographic Salon» de Bettini, New York City (USA), vers 1891. Fac-similé. © Look and Learn / Bridgeman Images. |
10 - La femme engagée
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Société générale des cinématographes Éclipse. Sarah Bernhardt en infirmière, jouant dans le film Mères françaises de Louis Mercanton, 1917. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
En 1917, Sarah Bernhardt tourne dans un film de propagande intitulé Mères françaises. Elle y incarne Mme Jeanne d'Urbex, dont le mari et le fils sont tués dans les combats de la Grande Guerre et qui vient en aide aux blessées. |
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Louise Abbéma (1853-1927). Jeanne d'Arc sauvant la France (portrait présumé de Sarah Bernhard), 1916. Huile sur toile. Collection particulière.
Sarah Bernhardt a souvent incarné Jeanne d'Arc au théâtre. Ici, durant la Grande Guerre, Louise Abbéma la représente sous les traits de cette figure éminemment patriotique, en armure devant la cathédrale de Reims en flammes. Longtemps réputée perdue, cette peinture semble avoir été exposée dans l'église de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire, qui réunit les dépouilles des soldats morts pour la France pendant les combats d'Artois et de Flandres de 1914 à 1918. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Du théâtre au champ d'honneur, 1916. Livre. Collection particulière.
Dans cette pièce en un acte, Sarah Bernhardt met en scène deux jeunes acteurs français, Marc Bertrand et Anna Courtois, que la Grande Guerre a forcés à devenir soldat et infirmière. La pièce, jouée pour la première fois au Coliseum de Londres le 17 janvier 1916, se termine par la mort du jeune homme, dont le corps est recouvert du drapeau français. |
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Anonyme. Coupure de presse figurant Sarah Bernhardt portée sur le front en chaise à porteurs, vers 1916. Épreuve argentique. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle.
En 1916, Sarah Bernhardt monte au front et va en chaise à porteurs jouer pour les poilus dans le cadre du Théâtre aux Armées. Depuis 1890, Sarah souffre du genou. La situation empire au fil des ans et, en 1915, la gangrène menaçant de se propager, le professeur Denucé doit amputer de la jambe droite l'actrice, à Andernos, où elle s'était repliée. Elle ne se déplacera plus que dans un étroit fauteuil Louis XV laqué blanc fait sur mesure auquel on avait adapté des brancards. |
11 - De la scène à l'écran
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André-Georges Dréville (1872-?). Affiche pour La Dame aux camélias, film d'André Calmettes, 1911. Lithographie en couleurs. Paris, collection La Cinémathèque française. |
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Jean Michel Liebeaux, dit Mich (1881-1923). Affiche Les grands artistes ne posent que pour «Le Film d'art», 1908. Lithographie en couleurs. Paris, collection La Cinémathèque française.
Le Film d'art est une société de production française fondée en 1908. Son objectif est de diversifier les publics du cinéma, considéré alors comme un loisir essentiellement populaire. Pour cela, la société fait appel à des acteurs et des metteurs en scène de théâtre en proposant des scènes théâtrales filmées. Sur cette affiche figurent plusieurs acteurs très connus de l'époque, tels Mounet-Sully, Julia Bartet, Paul Mounet, Cécile Sorel, Réjane, Jean Coquelin, Édouard de Max et, bien sûr, Sarah Bernhardt. |
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Chronologie 1900-1923 |
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Vidéo : Le Duel d'Hamlet
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Vidéo : La Tosca
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Vidéo : La Reine Élisabeth, également intitulé Élisabeth reine d'Angleterre ou Les Amours d'Élisabeth
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Vidéo : La Dame aux camélias
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Vidéo : Ceux de chez nous
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Vidéo : Sarah Bernhardt à Belle-Île-en-Mer
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Vidéo : Funérailles de Sarah Bernhardt (1923). |
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12 - Belle-Île-en-Art
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Georges Clairin (1843-1919). Claudea Flegans: une allégorie de la mer, vers 1900. Pastel, aquarelle et gouache sur carton. Londres, Stephen Ongpin Fine Art.
Ce beau pastel, d'inspiration symboliste, évoque les algues sculptées par Sarah Bernhardt à la fin des années 1890. Georges Clairin, qui accompagnait chaque été son amie dans l'île bretonne, compose ici une séduisante allégorie des richesses de la flore marine. Le peintre a par ailleurs réalisé de nombreuses œuvres inspirées par Belle-Île, notamment des marines qui faisaient à l'origine partie du décor de la propriété de Sarah Bernhardt. |
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Georges Clairin. Sarah Bernhardt dans son jardin de Belle-Île-en-Mer, 1919. Huile sur toile. © Musée des Beaux-Arts de Tours. |
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Louise Abbéma. Portrait de Sarah Bernhardt, 1921. Huile sur toile. Musée d’Orsay, Paris. © RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowsky. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Une Algue, 1900. Bronze à patine de deux couleurs. Collection particulière. © Galerie Talabardon & Gautier, Paris / seven Square.
Cette étrange sculpture à la patine mordorée est la plus grande des algues de Sarah Bernhardt qui sont aujourd'hui connues. Particulièrement spectaculaire, elle témoigne de l’inventivité de l'actrice qui, à la fin des années 1890, renouvelle considérablement sa pratique sculpturale. Sarah Bernhardt manifeste une sensibilité au caractère décoratif des éléments de la flore marine, qui lui vaut l'admiration des créateurs de l'Art nouveau – notamment celle de René Lalique. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Une Algue, 1900. Bronze à patine mordorée. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de La Ville de Paris. © Paris Musées / Petit Palais.
Lors de ses séjours à Belle-Île, Sarah Bernhardt ramasse des algues, des poissons et des coquillages qu'elle fait ensuite mouler en plâtre puis fondre en bronze. Elle réalise ainsi de spectaculaires sculptures, tout à fait dans l'esprit Art nouveau, qu'elle présente à l'Exposition universelle de 1900. Des photographies documentent certaines créations de l'actrice aujourd'hui perdues - telle une étrange fontaine en forme de poisson fantastique. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Une Algue, 1900. Bronze et base en marbre. Collection Jean-Pierre Strauss. |
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Sarah Bernhardt (1844-1923). Une Algue, 1900. Bronze et base en marbre. Collection Jean-Pierre Strauss. |
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Anonyme. Le château de Penhoët, propriété de Sarah Bernhardt à Belle-Ile-en-Mer, vers 1920. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet.
En 1909, Sarah Bernhardt acquiert près de son fortin le château de Penhoët, plus confortable. En 1921, Sarah Bernhardt envisage de se séparer de la propriété de Belle-île, qui sera finalement revendue après sa mort, en 1924. Le château est détruit durant la Seconde Guerre mondiale. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt avec sa petite fille Simone, son fils Maurice et sa femme Terka, vers 1892. Épreuve argentique. Collection Klervi Le Collen / D. Dubois / Sirot-Angel.
En 1887, Maurice Bernhard, le fils unique et adoré de Sarah Bernhardt, épouse en grande pompe Terka Jablonowska, une jeune fille noble d'origine polonaise. Douce et réservée, la jeune Terka accepte la relation exclusive qui unit Maurice Bernhardt à sa mère et prend sa place dans le cercle des intimes de l'actrice. Maurice et Terka auront deux filles, Simone et Lysiane Bernhardt. |
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W. & D. Downey. Sarah Bernhardt et sa petite fille, Simone, 1892. Carte album. © BnF. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt travaillant à la musique de scène d'Angelo avec Reynaldo Hahn à Belle-Île-en-Mer, 1905. Épreuve argentique. Collection Klervi Le Collen / D. Dubois / Sirot-Angel.
La musique joue un rôle important dans les spectacles où se produit Sarah Bernhard et auxquels collaborent des compositeurs de renom, comme Jules Massenet pour Théodora (1884) ou encore Vincent d'Indy pour Médée (1898). Reynaldo Hahn compose pour elle plusieurs musiques de scène comme Angelo, tyran de Padoue (1905). Ses souvenirs, publiés en 1930, traduisent son admiration pour l'actrice. |
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Anonyme. Sarah Bernhardt et sa petite-fille Lysiane, vers 1910. Épreuve au gélatino-bromure d'argent. Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, collections Roger-Viollet.
Sarah Bernhardt était particulièrement attachée à ses deux petites-filles, Simone et Lysiane, nées respectivement en 1889 et 1896. Lysiane Bernhardt, très proche de sa grand-mère, quelle surnomme «Great», l'accompagnera dans ses dernières tournées aux États-Unis et lui consacrera un ouvrage, publié en 1945 sous le titre Sarah Bernhardt, ma grand-mère. |
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Chronologie 1894-1924 |
Sortie de l'exposition
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Librairie et souvenirs
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