LA REVOLUTION SURREALISTE

Article publié dans la Lettre n° 198


LA REVOLUTION SURREALISTE. Pour la première fois depuis plus de trente ans, un ensemble d’oeuvres majeures d’une des périodes les plus fécondes de l’histoire du XXe siècle est réuni. Le visiteur subit un véritable choc devant un tel déploiement d’oeuvres, plus de 600 de près de 60 artistes parmi lesquels Max Ernst, De Chirico, Man Ray, Masson, Miró, Dali, Picasso, Tanguy, Magritte, Giacometti, Brassaï, Duchamp, Brauner, etc., sans oublier le cinéaste Buñuel. Elles sont présentées tant d’une manière chronologique, du début des années vingt au début des années quarante, marqué par l’exil aux Etats-Unis de nombreux acteurs de ce mouvement, que thématique: Rêve, Nuit, Flâneur, Ville, Erotisme, etc.
Après une période d’incubation constituée par le soulèvement dadaïste, « Les champs magnétiques » d’André Breton et Philippe Soupault en poésie et les premiers travaux de Max Ernst et André Masson en peinture posent les fondements du surréalisme et en particulier les pratiques de « l’écriture automatique » et du « collage ».
Le surréalisme, surtout en peinture, prend de court le spectateur et l’assaille de questions qui sont autant d’énigmes sans réponse, d’images qui, dans l’histoire de la peinture, fonctionnent comme des nombres premiers. A une vision du monde régie par le principe de causalité, les surréalistes opposent le principe du « peu de réalité ». Les multiples moyens techniques mis en oeuvre par les surréalistes ne manquent pas non plus de nous étonner même si les installations, les vidéo-clips, la publicité et autres jongleries interactives d’aujourd’hui, impensables sans la contamination du travail de ceux-là, nous ont familiarisés avec de tels moyens. Centre Pompidou 4e (01.44.78.12.33) jusqu’au 24 juin 2002.
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