Parcours en images de l'exposition
LE RÊVEUR DE LA FORÊT
avec des visuels
mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue
1 - LA LISIÈRE
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Scénographie
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LA LISIÈRE
Espace de liberté ou d’ensauvagement, « la lisière » de la forêt représente l’une des frontières physiques
et symboliques du monde civilisé. Les artistes de la modernité – Gauguin, Derain, Picasso – ne cessent de franchir ce seuil en quête de renouveau, fascinés autant par le « modèle » de la nature sauvage que par l’exemple des « primitifs » : formes brutes et expressives des arts extra-occidentaux, formes archaïques, arts populaires, art brut.
Chez Zadkine, ces influences croisées se retrouvent des Vendanges à ses « totems » de bois encore tout empreints de leur histoire végétale. Son enfance russe s’y lit en filigrane, comme chez Natalia Gontcharova : la forêt y révèle une infinie puissance d’invention de récits et de formes.
Après-guerre, la forêt est encore un modèle pour Giacometti qui l’assimile à la communauté humaine. Chez Dubuffet, au contraire l’homme disparaît au profit des Matériologies sylvestres.
Les artistes contemporains – Ariane Michel, Estefania Peñafiel Loaiza – rappellent au visiteur, à l’heure de la destruction avancée de la forêt, le danger de la coupure entre l’homme et la nature, la nécessité de maintenir ou de restaurer les points de passage entre la civilisation et la forêt. |
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Texte du panneau didactique. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Les Vendanges. Bois d’orme, vers 1918, 97 x 55 x 40 cm. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. © ADAGP, Paris 2019. Photo : © Fr. Cochennec et E. Emo / Musée Zadkine / Roger-Viollet. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Vénus cariatide. Bois de poirier, 1919, 168 x 40 x 35 cm. Achat. © ADAGP, Paris, 2019. Photo © Fr Cochennec / Eric Emo / Musée Zadkine / Roger Viollet. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Vénus cariatide (détail). |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Torse violoncelle, 1956-1957. Bois d’ébène. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Torse d’éphèbe, 1922. Bois d’acacia. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Pablo Picasso (1881-1973). Buste de Femme (Fernande), été 1906, bois, 77 x 17 x 16 cm. Paris, musée national Picasso. © Succession Picasso, Paris 2019. Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau. Service de presse musée Zadkine. |
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Félix Gresset (1917-1993). Personnage, s. d. Bois de racine, 44,6 × 8,9 × 11,8 cm. Villeneuve-d’Ascq, LAM – Lille. Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. © Félix Gresset. © Photo LaM, Lille Métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve d’Ascq / Cécile Dubart. |
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Alberto Giacometti (1901-1966). La Forêt, 1950. Bronze. Paris, Fondation Alberto Giacometti. |
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Jean Dubuffet (1901-1985). Chaussée boiseuse, 1959. Éléments botaniques, 46 x 55 cm. © ADAGP, 2019. Paris, musée d’Art moderne de Paris. © Musée d’Art Moderne de Paris / Roger-Viollet. |
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André Derain (1880-1954). Illustration de la planche 5 tirée de l’Enchanteur Pourrissant de Guillaume Apollinaire, 1909. Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris. © ADAGP, Paris, 2019. © Musée d’Art Moderne de Paris / Roger Viollet. |
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Natalia Gontcharova, (1881-1962). Forêt d’automne, 1950. Huile sur toile, 60,5 x 50,3 cm. Paris, Centre Pompidou - Musée national d’art moderne - Centre de création Industrielle. © ADAGP, Paris 2019. Crédit Photo © Centre Pompidou, MNAMCCI. Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat. Service de presse musée Zadkine. |
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Patrick Bard (né en 1958). Les Pins du Bois Landry. « Promenons-nous dans le bois », 2018. Tirage Fine Art contrecollé sur Dibond. |
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Patrick Bard (né en 1958). Les Pins du Bois Landry. « Promenons-nous dans le bois », 2018. Tirage Fine Art contrecollé sur Dibond. |
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Maurice de Vlaminck (1876-1958) et André Méthey (André Metthey, dit) (1871-1920). Ève musicienne, 1907-1909. Faïence stannifère. Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Don d'Ambroise Vollard, 1937. |
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Ossip Zadkine (1887-1967). Daphné, 1946. Encre de Chine sur papier satiné, 66 x 51,1 cm. Paris, musée Zadkine. © Adagp, Paris 2019. © F. Cochennec, E. Emo / Musée Zadkine / Roger-Viollet. |
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Ariane Michel (née en 1973). Les Yeux ronds, vidéo en couleur, 2006, (projection monumentale). Collection de l’artiste © Ariane Michel. |
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Estefania Peñafiel Loaiza (née en 1978). Un air d’accueil, 2013-2018. Photographie couleur contrecollée sur aluminium, 60 × 90 × 4 cm. Paris, Fonds municipal d’art contemporain © Estefania Peñafiel Loaiza. |
2 - GENÈSE
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Scénographie |
GENÈSE
La forêt apparaît comme l’image d’une matrice du vivant, de la création – originelle et perpétuelle – chez Séraphine de Senlis. Des phénomènes naturels tels que la morphogénèse (processus de naissance des formes) et la photosynthèse deviennent des modèles de création artistique chez Jean Arp et Marc Couturier.
Mais la forêt symbolise également le dépassement des catégories rationnelles et dualistes : c’est au coeur d’une jungle – celle du Douanier Rousseau – que Victor Brauner fait apparaître son Congloméros, créature hybride. Un monde complexe, mouvant, se révèle au-delà des oppositions entre les humains et non humains comme dans les sculptures de Laure Prouvost et de Javier Pérez ; entre les sexes, que l’Hermaphrodite de Zadkine fusionne ; entre l’individu et le paysage, qui communiquent à travers le regard / miroir de Giuseppe Penone.
La forêt rappelle que l’espèce humaine est partie prenante d’un milieu, où tous les êtres nouent des alliances pour la vie. Tous y sont également soumis aux lois de l’entropie, de la dégradation et de la génération mêlées. C’est de cette ambiguïté, taboue aussi bien dans la société que dans le champ de l’art, que s’emparent André Masson ou Hicham Berrada. |
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Texte du panneau didactique. |
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Karel Appel (1921-2006). L’Homme hibou n°1, 1960. Acrylique sur souche d’olivier. Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. |
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Séraphine de Senlis (1864-1942). L’Arbre du paradis, vers 1929, 195 x 130 cm. MNAM – CCI. Centre Pompidou en dépôt depuis 1989 au Musée d’Art et d’Archéologie, Senlis. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais /Jacqueline Hyde. Service de presse musée Zadkine. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Rebecca ou La Grande porteuse d’eau, 1927. Plâtre peint. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Hicham Berrada (né en 1986). Augures mathématiques, 2019. Résine, 50 x 50 x 50 cm. Paris, galerie Kamel Mennour. © ADAGP, Paris 2019 et Kamel Mennour, Paris / Londres. Photo : archives Kamel Mennour, Paris / Londres. |
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Victor Brauner (1903-1966). La Rencontre du 2 bis rue Perrel ou La Charmeuse Congloméros, 1946. Huile sur toile, 85 x 105 cm. Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Don de la Société des amis du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 1988. © ADAGP, Paris 2019. Photo © Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / Roger-Viollet. |
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Jean Arp (1886-1966), de gauche à droite :
– Chapeau forêt, 1960. Plâtre. Clamart, Fondation Arp.
– Croissance, 1938. Plâtre. Paris, Centre Pompidou. En dépôt à la Fondation Arp, Clamart.
– Feuille se reposant, 1959. Plâtre. Paris, Centre Pompidou. En dépôt à la Fondation Arp, Clamart. |
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Jean Arp (1886-1966). Croissance, 1938. Plâtre, 109 x 36 x 43,5 cm. Paris, Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne, Centre de Création Industrielle, dépôt à la Fondation Arp, Clamart. © ADAGP, Paris 2019. Crédit Photo © Centre Pompidou, MNAMCCI. Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI. Service de presse musée Zadkine. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Torse d’hermaphrodite, 1925-1931, bois d’acacia laqué, 114 x 40 x 32 cm. Paris, musée Zadkine. © ADAGP, Paris 2019. Photo © F. Cochennec, E. Emo / Musée Zadkine / Roger-Viollet. |
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Laure Prouvost (née en 1978). Parle Ment Branches (1), 2017. Branches, plâtre, peinture, 160 x 90 cm. Paris, galerie Nathalie Obadia. Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles. © ADAGP, Paris, 2019. © Bertrand Huet / tutti image. |
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Laure Prouvost (née en 1978). Parle Ment Branches (2), 2017. Branches, plâtre, peinture, 160 x 90 cm. Paris, galerie Nathalie Obadia. Courtesy de l’artiste et Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles. © ADAGP, Paris, 2019. © Bertrand Huet / tutti image. |
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Scénographie. Dans l'angle : Hicham Berrada (né en 1986). Augures mathématiques, 2019. Résine. Paris, galerie Kamel Mennour. |
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Hicham Berrada (né en 1986). Kéromancie#3, 2018-2019, bronze calciné, 52 x 25 x 16,5 cm. Paris, galerie Kamel Mennour. © Adagp, Paris 2019. Courtesy Hicham Berrada et Kamel mennour, Paris/Londres. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). L’Oiseau d’or, 1924. Plâtre peint et doré à la feuille. Paris, musée Zadkine. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Tête héroïque, 1909-1910. Granit. Paris, musée Zadkine. Achat. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Personnage penché, 1919. Pierre. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Pascale Gadon-Gonzalez (née en 1961). Paysage SP13 (octobre 2018. La Vergne, Charente), 2018. Photographie numérique et microscopie électronique. Impression pigmentaire sur papier Fine Art. Collection de l’artiste. |
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Pascale Gadon-Gonzalez (née en 1961). Biomorphose 5173 (mars 2019, Rome), 2019. Photographie numérique et microscopie électronique. Impression pigmentaire sur papier Fine Art. Collection de l’artiste. |
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Germaine Richier (1904-1959). La Chauve-souris, 1946. Bronze naturel essuyé. Paris, collection particulière. |
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Giuseppe Penone (né en 1947). Projet pour lentilles de contact-miroirs, 1968. Encre bleue sur papier. Strasbourg, musée d’Art moderne et contemporain. Achat à l’artiste, 1992. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Hermaphrodite, 1914. Bronze. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Scénographie. Sur le mur de droite : Javier Pérez (né en 1968). Brotes !, 2017. Bronze patiné. Paris. Galerie Papillon
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A.R. Penck (Ralf Winkler, dit) (1939-2017). Offen ve contre V, 1982. Bois. Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Donation Michael Werne, 2012. |
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Ossip Zadkine (1888-1967). Tête d’homme, 1922. Bois doré à la feuille. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981. |
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Javier Perez (né en 1968). Brotes I, 2017. Bronze patiné, 110 x 130 x 70 cm. © Javier Pérez. Courtesy Galerie Papillon.
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Marc vaux (1895-1971). Le Cerf, bois doré de Zadkine, 1923. Œuvre conservée au Stedeljik Museum d’Amsterdam. Sans date. Reproduction. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981.
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Eadweard Muybridge (1830-1904). Animal locomotion, planche 698 : Décomposition en 16 vues du mouvement d’un cerf s’enfuyant, 1872-1885. Phototypie sur papier. Strasbourg, musée d’Art moderne et contemporain. Achat à M. Baer, 1898.
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Ossip Zadkine (1888-1967). Cariatide, fragments, 1923-1924. Bois de noyer. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981.
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3 - BOIS SACRÉ, BOIS DORMANT
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Scénographie avec deux grandes sculptures d'Ossip Zadkine (1888-1967): Daphnée, 1939, bois d'orme et Prométhée, 1955-1956, bois d'orme. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981.
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BOIS SACRÉ, BOIS DORMANT
Grande inspiratrice de légendes, contes et croyances, la forêt cristallise les projections collectives et intimes. Zadkine dès son enfance a intériorisé, puis fréquemment revisité les mythes antiques qui lui sont associés, dans d’immenses statues-colonnes telles que l’insaisissable Daphné.
Autour de ces figures de la métamorphose se déploie dans l’atelier tout un monde de créatures sacrées ou imaginaires, merveilleuses ou menaçantes. « Le bois sacré » est peuplé d’un bestiaire fantasmé de Jean Carriès à Laurie Karp, en passant par Joseph Beuys.
La forêt est aussi l’une des images de la psyché, révélée dans le sommeil ou par la création comme en témoignent les oeuvres de Rodin, du duo Berdaguer et Péjus… Elle se mue chez Max Ernst en univers onirique qui semble échapper aux lois de la raison. Signes à déchiffrer, transes et substances psychédéliques, les forêts « pensent » en images selon l’anthropologue Eduardo Kohn.
Un « bois dormant » aussi touffu que celui des rêves et des peurs ancestrales dans la Forêt noire d’Eva Jospin, une forêt inconsciente pour accéder à cet autre en nous, ce sauvage qui nous est nécessaire et qui, comme le montrent les artistes, insiste.
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Texte du panneau didactique.
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Ossip Zadkine (1888-1967). Prométhée 1955-1956. Bois d’orme. Paris, musée Zadkine. Legs de Mme Valentine Prax, 1981.
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Laurie Karp (née 1954). Mythe-trophée de l’homme cerf, 2009. Faïence émaillée. Paris, collection de l’artiste. |
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Jean Carries (1855-1894). Tête de faune, 1890-1892. Grès. Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Don de Georges Hoentschel, 1904. |
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Scénographie |
Art brut et modernité
Les artistes de la modernité n'ont eu de cesse de sortir l'art de son périmètre savant en explorant de nouveaux champs d'inspiration. En 1931, André Breton, visitant le palais idéal du Facteur Cheval, est si fasciné qu'il réserve à celui qu'il considère, à tort, comme un créateur « médiumnique » une place privilégiée dans Le message automatique.
En 1948, Breton est membre fondateur de la Compagnie de l'art brut, initiative du peintre Jean Dubuffet, « chercheur d'or brut » et auteur du premier texte sur l'art brut. Le réel fourmille d'« images doubles » et de signes susceptibles de déclencher des hallucinations visuelles.
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Texte du panneau didactique. |
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Auguste Rodin (1840-1917). Le Sommeil, 1889-1894. Plâtre, 40,2 × 41,8 × 30,2 cm. Paris, musée Rodin. |
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Max Ernst (1891-1976). La Dernière forêt, 1960 – 1970. Huile sur toile, 114 x 145,5 cm. Paris, Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne, Centre de Création Industrielle. Dépôt au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Saint-Etienne Métropole. Dation, 1982. © ADAGP, Paris, 2019. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI. |
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Laurie Karp (née en 1954). Graine de serpentes, 2013. Faïence émaillée, 19 x 25 x 48 cm. Paris, collection de l’artiste. © Bruno Jagerschmidt. |
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Christophe Berdaguer (né en 1968) & Marie Péjus (née en 1969). « série Arbres » (Helena 18, Yann 30, Anna 18, Laure 18 et Boris 29), 2008. Résine stéréolithographique, 37,5 × 25 × 9 cm. Paris, Centre national des arts plastiques. Achat 2018. © Christophe Berdaguer & Marie Péjus. |
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Christophe Berdaguer (né en 1968) & Marie Péjus (née en 1969). « série Arbres » (Helena 18), 2008. Résine stéréolithographique. Paris, Centre national des arts plastiques. Achat 2018. |
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Christophe Berdaguer (né en 1968) & Marie Péjus (née en 1969). « série Arbres » (Anna 18), 2008. Résine stéréolithographique. Paris, Centre national des arts plastiques. Achat 2018. |
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Ariane Michel (née en 1973). La Forêt des gestes, 2016. Bande sonore, vidéo et objets hétéroclites de récupération. Paris, collection de l’artiste. |
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Eva Jospin (née en 1975). La Forêt noire, 2019. Bronze patiné, 78 x 58,5 x 14 cm. Galerie Suzanne Tarasieve. © Adagp, Paris 2019. © Eva Jospin Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve. Photo Benoit Fougeirol. |
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Eva Jospin (née en 1975). La Forêt noire (détail), 2019. Bronze patiné. |
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