OUBLIER
RODIN
La sculpture à Paris, 1905-1914
Article
publié dans la Lettre n° 297
OUBLIER RODIN ? La sculpture à Paris,
1905-1914. Rodin est au faîte de sa gloire. Depuis 1890 il expose
régulièrement à l’étranger. En 1900, son exposition personnelle
du pavillon de l’Alma, en marge de l’exposition universelle, a un
immense retentissement. Il attire comme un aimant les jeunes artistes
(Bourdelle, Lehmbruck, Brancusi, Zadkine) qui ont tous une période
rodinienne et travaillent même pour le maître. Le critique Salmon
écrit : « Le défilé n’est pas achevé des statuaires qui pénètrent
dans la carrière en passant sous La Porte de l’Enfer ». En
effet, « pour les jeunes artistes qui cherchaient leur développement
et leur identité, le problème, c’était Rodin » !
Aux alentours de 1900, Paris réunit des artistes de toute l’Europe
qui font preuve des mêmes préoccupations. Des échanges multiples
s’établissent. Durant dix ans, Paris est un creuset pour la sculpture.
La question qui préoccupe tous ces sculpteurs est celle des formes
essentielles.
Avec 112 œuvres cette exposition nous illustre en six parties ce
sujet avec des sculptures de Rodin, Lehmbruck (38 œuvres), Matisse,
Bourdelle, Picasso, Clara, Duchamp-Villon, Renoir, Maillol, Hoetger,
Gargallo, Epstein, Manolo, Nadelman, Minne, Brancusi, Archipenko,
etc. Partant du « Rodinisme », elle se poursuit par la « Mutation »
et après avoir traité les questions du « Relief », du « Volume »
et de la « Ligne » se termine par la « Guerre » et cette impressionnante
sculpture de Lehmbruck, Le Prostré (1915), qui rappelle,
en plus effroyable, l’Ugolin (1906) de Rodin. Plus qu’une
belle exposition, c’est une étude magistrale de l’histoire de la
sculpture durant cette période. Musée d’Orsay 7e. Pour
voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien
: www.musee-orsay.fr.
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