| 1 - LES SALONS HAUTE COUTURE
 
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                        | Ancien salon haute couture 
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                            LES SALONS HAUTE COUTURE
                            La collection haute couture automne-hiver 1965 est présentée  le 6 août. Alors qu’il l’a partiellement achevée un mois plus tôt, Yves Saint  Laurent décide toutefois d'en redessiner certains modèles pour insuffler un  vent de modernité. C'est dans l'ouvrage offert par sa mère Piet Mondrian, sa vie, son œuvre, écrit par Michel Seuphor en 1956,  qu’il trouve l'inspiration. La collection comprend 26 modèles, sur les 106 du  défilé, inspirés par les créations du peintre Piet Mondrian (1872-1944). Cet  hommage appuyé marque un temps fort dans l'histoire de la mode, en transformant  un tableau en une œuvre animée. Mondrian lui-même avait peut-être ressenti  cette évolution : « Non seulement la mode est le fidèle miroir d’une époque,  mais elle est une des plus directes expressions plastiques de la culture  humaine » (Revue Heim, septembre  1931). C'est une véritable révolution. Yves Saint Laurent explique  alors ce choix par une volonté forte de ne plus créer des robes composées  uniquement de lignes mais également de couleurs : la mode devait bouger et ne  plus être raide. Il décide d’habiller son époque de robes proches de  l'abstraction aux silhouettes simples et parfaitement proportionnées. La  prouesse technique réside dans l’incrustation de carrés de jersey se combinant  entre eux sans que rien ne se perçoive à l’œil nu.  Ces robes se veulent « éclatantes et perpétuellement en  mouvement comme des mobiles de couleurs » (« Le couturier qui a pensé aux  femmes d'aujourd’hui » par Patrick Thévenon, Candide, 15 août 1965). Le succès est tel que la robe Mondrian est extrêmement  copiée, notamment aux États-Unis. Cette diffusion internationale et immédiate  participe à la notoriété du couturier mais aussi à celle de ce peintre qui  n’était alors que très peu représenté dans les collections des musées français  et dont la première rétrospective à Paris ne s’ouvre qu’en 1969. De nos jours,  les créateurs de mode continuent de s’inspirer des dernières œuvres de l'artiste  du mouvement « De Stijl » pour leurs créations.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Mannequins après un défilé. | 
                       
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                        | Une vue du salon haute couture. |  | Une vue du salon haute couture. | 
                      
                      
                       
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 2 - HISTOIRE D'UNE COLLECTION
 
 
 
 
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                        | Scénographie (description ci-dessous) | 
                      
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                          HISTOIRE D'UNE COLLECTION
                          Ensemble de croquis originaux (01), croquis de recherche  (02), fiches de Studio dites feuilles de Bible (03), planches de collection  (04), plan du défilé (05), programme de défilé (06) et article  de presse (07) de la collection haute-couture  automne-hiver 1965.Le croquis original (01), réalisé par Yves Saint  Laurent, est la première étape de la création d'une collection. C’est à partir  de ce croquis transmis aux ateliers qu’est créée la toile puis le prototype qui  défile. Les croquis de recherche (02) sont des croquis réalisés au même moment  mais qui ne sont finalement pas retenus. Une fois le croquis original  sélectionné pour la collection, il est reproduit sur des fiches, dont  l’appellation « feuilles de Bible » (03) révèle toute l’importance. Ce document  indique, outre les informations liées à l’atelier et au mannequin auquel le  modèle est attribué, les références des matières et des coloris, le nom des  fournisseurs et l’accessoirisation prévue pour cette création. Les planches de  collection (04) regroupent les modèles par thème et permettent ainsi d’avoir  une vision d’ensemble du défilé. Le plan du défilé (05) permet d’organiser le  placement des invités (clientes, journalistes, amis, acheteurs) au défilé. Sur  le programme de collection (06), chaque modèle est décrit. Il était donne au  public le jour du défilé et lu par une speakerine à chaque passage des modèles,  en français et en anglais. Enfin, après sa présentation, la collection est  commentée dans des articles de presse (07). |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Robe Mondrian | 
                      
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                        | Planche de collection « cocktail » |  | Planche de collection « ensembles habillés » de la collection haute couture automne-hiver 1965. © Yves Saint Laurent. | 
                       
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                            Les manteaux de cette collection s’inscrivent dans une même démarche  de modernité. Yves Saint Laurent fait ainsi cohabiter des fourrures luxueuses  et de la toile cirée afin de créer un jeu de ligne. « N’oublions pas les  fourrures, toutes d’un délire magnifique et composées toujours de deux matières  alternées en bandes horizontales : vison blanc et ciré noir ; vison sauvage et  daim ; vison noir et ciré blanc : toutes accompagnées  d’inattendus chapeaux multicolores, en forme de demi-ballon de plage » (Combat, 7 août 1965).  | 
                       
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                        | Chritoph Sillem (né en 1965). Robe de cocktail (modèle n°81) portée par Alek Wek, 1998. Tirages gélatino-argentiques sur papier baryté d'époque. |  | 
                            Nicolas Saint Grégoire (né  en 1983). Projet Yves Saint Laurent. Robe Mondrian 1, 2009-2012. Plexiglas et  cathodes froides. 
                            Robe Mondrian 1 est la première œuvre de la série « Hommage  à Yves Saint Laurent » qui apparaît tel « un défilé imaginaire en  sculptures lumineuses, faisant le trait d’union entre la mode et l’art ».L’artiste s’est inspiré du travail du couturier qui, selon lui, « a complétement  redéfini la silhouette féminine ». Afin de traduire le statut d’icône  populaire de ces robes, Nicolas Saint Grégoire s’est tourné vers des  matériaux caractéristiques des enseignes lumineuses. Il mène ainsi une  réflexion sur la démocratisation de ces créations textiles qui sont sorties du  cadre strict et privilégié de la haute couture.
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 3 - LE STYLE
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                            LE STYLE
                            Cette section réunit des tenues qui définissent le style  Saint Laurent. La plupart d'entre elles incarnent l'appropriation du vestiaire  masculin et la modernisation de l'habillement féminin. Yves Saint Laurent,  nourrie de personnalités fortes comme Marlène Dietrich, Greta Garbo, ou des  femmes qui entourent le couturier, se définit par une féminité affirmée, de la  figure de garçonne à celle de femme fatale.Smoking, caban, trench-coat, tailleur, jumpsuit ou saharienne sont sans cesse  réinterprétés pendant la longue carrière du couturier, tél un leitmotiv se  déclinant à l’envi au fil des collections. Ces nouveaux classiques voient le  jour pour la première fois avant 1970, accompagnant l'émancipation des femmes  et leur reconnaissance sociale. Ainsi, Yves Saint Laurent résume « les modes  passent, le style demeure. Mon rêve est de donner aux femmes les bases d'une  garde-robe classique, échappant à la mode de l’instant, leur permettant une  plus grande confiance en elles-mêmes ». Héritage intemporel, le style Saint  Laurent continue d'être perceptible dans le vestiaire des femmes d'aujourd'hui. |  |  | 
                       
                        | Texte du panneau didactique. |  | Détail de quelques ensembles. | 
                       
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 4 - UN AIGLE À DEUX TÊTES
 
 
 
 
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                        | Entrée de la salle de projection 
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                            UN AIGLE À DEUX TÊTES
 Ce film est consacré à la relation unique qui a lié Yves  Saint Laurent et Pierre Bergé toute leur vie durant. Ils ont ensemble fondé et  dirigé une maison devenue un empire, le premier à la création, et le second, à  la direction. De ce couple, Yves Saint Laurent dit lui-même « ce grand  aigle à deux têtes qui cingle les mers, dépasse les frontières, envahit le  monde de son envergure sans pareil, c’est nous ».
 
 
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                        | Extrait du dépliant remis à l'entrée. |  |  | 
                      
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 5 - HOMMAGE À LA MODE
 
 
 
 
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                       | Scénographie  | 
                     
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                         HOMMAGE À LA MODE
                         
                            Yves Saint Laurent a exploré l’histoire de la mode au  travers de sa création. II transforme les toges antiques des vestales en robes  du soir drapées tandis que ses robes d’inspiration médiévale - dont la broderie  appelle la technique de l’orfèvrerie - restituent fidèlement les silhouettes  des dames du Moyen Âge. Il en est de même pour les robes de la Renaissance, aux  étoffes précieuses brochées de fil d’or, de celles du XVIIe siècle, montrant la  richesse et le faste de la cour, des robes que les aristocrates et les  courtisanes du XVIIIe siècle vont populariser ou encore des crinolines du XIXe siècle.  Les modèles qui jalonnent le XXe siècle reflètent l'évolution de la société au  travers des courants qui l’ont ponctuée, des années folles au style rétro  inspiré des années quarante, leur modernité apparaissant dans le geste créateur  du couturier qui en donne une vision à la fois admirative et distanciée. Yves  Saint Laurent s’inscrit dans une longue tradition historique de collaboration  entre les maisons de haute couture et les artisans des métiers d’art :  tisserands, teinturiers, imprimeurs, brodeurs, plumassiers, orfèvres. Chaque  maison a sa spécificité, ses techniques développant un style propre. Ce travail  d’excellence, commandé en exclusivité pour la maison Yves Saint Laurent sort  des ateliers de Rébé, Mesrine, Lesage et Lanel pour les broderies ; Abraham  pour les textiles imprimés ; Brossin de Méré pour les textiles et broderies  appliquées ; Lemarié pour la plumasserie ; ou encore Goossens pour la  bijouterie. |  |  | 
                     
                       | Texte du panneau didactique. |  | Vue de détail de la section. | 
                     
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                       | Scénographie  | 
                     
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                       | Vue de détail de la section. |  | Robe de mariée « Modèle de Botticelli ». Collection haute couture automne-hiver 1989. | 
                     
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                       | Scénographie  | 
                     
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                         Robe de mariée.  Automne-hiver 1990. Prototype - Atelier Renée. Inspirée par le tableau Les Ménines de Diego Vélasquez.
 Robe de satin de soie (Bucol) et  de dentelle Chantilly (Marescot). Coiffe serre-tête de velours de soie et de  plumes d’autruche.
 Les enfants d’honneur. Automne-hiver 1990.Prototype –  Atelier Durandeaud et Yuksel.
 Robe de demoiselle d’honneur de gazar de soie  (Abraham), de dentelle (Marescot) et d’entre-deux de velours de soie.
 Ensemble  de garçon d’honneur, boléro, pantalon et blouse à volants de gazar de soie  (Abraham).
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                         Collier « Cœur », 1979
 Pendentif en forme de cœur en trois parties, orné de  plusieurs centaines de strass gris fumé, cabochons de cristal rouge et perles  blanches, auquel est suspendue une goutte de pâte de verre rouge.
 Le « Cœur » est l’un des bijoux emblématiques d’Yves  Saint Laurent. Créé d’abord uniquement pour son premier défilé en 1962 et  réalisé par la maison Scemama, une seconde version apparaît en 1979. Il est  comme un talisman qui défile lors des collections haute couture et  prêt-à-porter sur le modèle ou le mannequin choisi par Yves Saint Laurent  lui-même.
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                        | Scénographie 
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 6 - LE STUDIO
 
 
 
 
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                        | Photo d'époque du Studio  | 
                      
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                        | Reconstitution du Studio dans les mêmes lieux  | 
                      
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                          LE STUDIO
                          
                            Lieu central de la maison de couture, le Studio a fait  battre le cœur du 5 avenue Marceau pendant près de trente ans. La vaste pièce  est un espace neutre, clair et silencieux, dont le miroir occupe un pan entier  du mur. Les croquis y étaient distribués aux chefs d’ateliers, qui confectionnaient  d’abord une « toile », c’est-à-dire une pièce de coton écru qui donne une idée  des proportions, de la coupe et de la silhouette finie. Une fois la toile  validée, les tissus étaient sélectionnés pour que le modèle soit réalisé, puis  accessoirisé. Le couturier examinait alors le mannequin dans le miroir, véritable  interface qui créait la distance nécessaire à l’appréciation du vêtement. On  retrouve ici une idée de l’atmosphère qui régnait pendant la préparation du  défilé ou six à sept collaborateurs travaillaient au quotidien à ses côtés.  Dans la bibliothèque se trouvent les principales sources d’inspiration du  couturier
 
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                        | Extrait du dépliant remis à l'entrée. |  | Yves Saint Laurent. Projet de sac. | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | Boîtes contenant des matériaux divers. |  | Mannequin | 
                      
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                        | Vue partielle de la reconstitution du Studio | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | « Lui c'est Moujik » |  | Quelques objets conservés par Yves Saint Laurent dans le Sudio. | 
                      
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                        | Vue partielle de la reconstitution du Studio | 
                      
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                        | Photo d'époque |  | Photo d'époque | 
                       
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 7 - BIOGRAPHIE
 
 
 
 
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                        | Photogramme du film 
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                           BIOGRAPHIE
 Cette section retrace, à travers un film de quelques minutes,  les grandes dates de la vie du couturier et les événements qui ont marqué l’histoire  de la maison de couture.
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                        |  |  | Photogramme du film | 
                       
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 8 - LA PHOTOGRAPHIE DE DEFILÉ ET LES ACCESSOIRES
 
 
 
 
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                        | Scénographie avec 15 photos de défilé de Claus Ohm (né en 1935) | 
                      
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                          LA PHOTOGRAPHIE DE DEFILÉ ET LES ACCESSOIRES
 Claus Ohm (né en 1935) est un photographe suisse allemand  qui a suivi pendant plusieurs décennies le travail d’Yves Saint Laurent. Ses  photographies se distinguent par un cadrage original dont le traitement en plan  rapproché les rend immédiatement reconnaissables. C’est une manière pour lui de  sublimer le modèle et de mettre en valeur la beauté singulière des accessoires  et du mannequin qui les porte. L‘accessoire occupe une place très importante  dans le style d’Yves Saint Laurent qui affirme : « J’aime qu’une robe soit  simple et un accessoire fou ». Compléments essentiels de la silhouette, les  chapeaux, chaussures, sacs ou gants viennent parfaire l’allure désirée par le  créateur. Il n’y a ainsi pas de limites à l’imagination et aux mélanges de  matériaux. S’entremêlent et s’accumulent du bois, du métal, des strass, des  perles, des plumes, de la céramique et de la passementerie.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | 
                          Boucles d'oreilles printemps-été 1995, automne-hiver 1979 et  1999- Métal doré pavé de strass bleu clair et foncé, cabochon de  pâte de verre translucide bleutée et rosée.
 - Métal doré et pierres facettées turquoise de matériau  synthétique.
 - Métal doré et fleurs peintes.
 Maisons Goossens et Niagara.
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                        | Scénographie 
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                        | Collier. Printemps-été 2002.  Chaos de turquoise, corail et coquillage. Maison Cinémarc. |  | Collier. Printemps-été 1983.  Ras-de-cou de métal doré constitué de deux fleurs de pâte de verre orange et d’un  papillon de strass, fermé par un rang de perles baroques noires. Maison Gripoix. | 
                       
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 9 - LA MARIÉE
 
 
 
 
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                        | Scénographie |  | Robe de mariée dite « Babouchka ». Dessins et articles de presse. | 
                       
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                            LA MARIÉE
                            Telle une sculpture, la mariée de la collection  automne-hiver 1965 s’apparente à une poupée russe (matriochka). Singulière dans  le travail du couturier, audacieuse tant par sa forme que par son tricot  exécuté par Madame Closset, elle devient rapidement une icône de mode. Jamais  reproduite pour une cliente, la pièce exposée demeure donc l'unique version  jamais réalisée. |  |  | 
                       
                        | Texte du panneau didactique. |  | Robe de mariée dite « Babouchka ». Automne-hiver 1965. Prototype - Atelier Esther. Robe  de laine tricotée à la main (Madame Closset) et rubans de satin de soie, sur  fond de taffetas de soie. Structure métallique entourant la tête. | 
                       
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 10 - LA COLLABORATION AVEC CLAUDE LALANNE
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                            LA COLLABORATION AVEC CLAUDE LALANNE
                            « Claude Lalanne promène sur l’art de notre époque son  regard gris-vert, ironique et paisible. J’al souvent sollicité sa  collaboration. Pour moi, elle a créé des bijoux et des sculptures que  j'enroulais autour de mes mannequins. Ce qui me touche en elle, c’est d’avoir  su réunir dans la même exigence l’artisanat et la poésie. Ses belles mains de  sculpteur semblent écarter les brumes du mystère pour atteindre les rivages de  l'art. » Yves Saint Laurent, 1994.
 Yves Saint Laurent rencontre les artistes François-Xavier  (1927-2008) et Claude (née en 1925) Lalanne à la fin des années cinquante, par  l'intermédiaire d'une amie commune, Anne-Marie Muñoz, qui travaillait à ses côtés  chez Dior et deviendra directrice du Studio de la maison Yves Saint Laurent.  Avec Pierre Bergé, ils commandent plusieurs œuvres au couple d’artistes,  devenus amis, dont la première est le bar « YSL » créé par François-Xavier en  1965. Le couturier sollicite ensuite Claude afin de réaliser un ensemble  d’accessoires « empreintes » pour sa collection automne-hiver 1969. Il avait vu  dans son atelier des empreintes de taille et de poitrine qu'elle avait  sculptées et imagine alors des fourreaux de soie simplissimes parés de  sculptures très réalistes et détaillées, réalisées à partir de moulages du  corps de l'une de ses mannequins. Claude Lalanne utilise un procédé appelé  galvanoplastie, technique d’orfèvrerie permettant de déposer une fine couche de  métal autour d’un moulage grâce à un bain d’électrolyse, donnant ainsi un rendu  très réaliste.
 
 L'année suivante, pour la collection automne-hiver 1970,  sont créés le collier-bouche, moulé à partir des lèvres d'Yves Saint Laurent,  et le collier-papillon. D’autres bijoux suivront, ainsi que des casques et des  coiffes inspirés des motifs végétaux, chers à Claude Lalanne. Leur  collaboration durera plusieurs années jusqu'en 1983.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Légende. | 
                       
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                        | Robe du soir pourvue d'un  élément sculpté créé par Claude Lalanne portée par Lisa. Collection haute  couture automne-hiver 1969, 30 bis rue Spontini, Paris, juillet 1969. © Yves  Saint Laurent. |  | Détail de la section. |