LE MONT ATHOS ET L'EMPIRE BYZANTIN
Trésors de la Sainte Montagne

Article publié dans la Lettre n° 298

LE MONT ATHOS ET L’EMPIRE BYZANTIN. Trésors de la Sainte Montagne. Voici une occasion quasiment unique de voir quelques uns des chefs d’œuvres de l’art byzantin conservés depuis leur origine dans ce haut lieu spirituel qu’est le Mont Athos. C’est une péninsule isolée qui s’avance dans la mer Egée et qui abrite depuis le IXe siècle des moines orthodoxes épris de silence et d’isolement face aux agitations du monde. Encore aujourd’hui la constitution grecque garantit à cette péninsule le statut particulier accordé par les Empereurs byzantins, dont la caractéristique la plus visible est l’interdiction faite aux femmes de s’y rendre. Quant aux hommes il leur faut une autorisation spéciale, difficile à obtenir !
Il y a aujourd’hui vingt monastères orthodoxes et leurs centaines de dépendances - chapelles, ermitages, grottes - répartis sur l’ensemble de la péninsule, tant au bord du rivage qu’à l’intérieur des terres, dans un site qui est l’un des plus beaux de la Grèce. Derrière une architecture fortifiée, ils abritent des trésors, tant fabriqués sur place qu’offerts par les empereurs et de riches donateurs. Ce sont ceux-ci que l’on découvre aujourd’hui, la plupart pour la première fois hors de Grèce, cette exposition n’étant que la troisième du genre depuis celle de Thessalonique en 1997.
Le parcours de l’exposition s’organise en deux grandes parties : « Développement monastique et protections impériales » et « L’art byzantin au Mont Athos ». Dans la première partie sont évoqués le Mont Athos dans l’Antiquité, l’arrivée des premiers moines au IIIe siècle, puis celle de saint Athanase en 963 qui impose son modèle de vie monastique toujours en vigueur aujourd’hui, le développement des monastères aux Xe et XIe siècles et les protections et donations impériales. La deuxième partie nous montre un vaste panorama de l’art byzantin présent à l’Athos depuis les débuts de la dynastie macédonienne, dont saint Athanase est contemporain, jusqu’à la chute de l’empire en 1453.
Compte tenu de la rareté, de l’ancienneté et de la beauté des œuvres exposées, il ne faut pas manquer cette exposition en tous points exceptionnelle. Petit Palais 8e. Jusqu’au 5 juillet. Pour voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien: www.petitpalais.paris.fr.

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