Article publié exclusivement sur Internet avec la Lettre n° 343
du 24 septembre 2012

JEAN-PIERRE MAURY. UNE FOUNE, UN PHALLUS. 30 ans de cabaret, 20 ans de modelage, enseigne aux thanatopracteurs de la morgue l'art de rendre présentables les victimes d'accidents mortels ! A 80 ans, Jean-Pierre Maury est le dernier survivant des mouleurs-figuristes. Autodidacte et fier de l'être, il vint tard à la sculpture, travaillant, entre autres pour Salvador Daly ou César.
L'ésotérisme de son travail s'accorda avec la recherche des Surréalistes : « mettre sur le chemin du Point suprême », idée essentielle provenant de la tradition hermétique. Mais le groupe des Surréalistes était en lui-même un lieu clos. En 1964, André Breton rejette ce trublion qui mélange un peu tout. Transmutation alchimique ou métamorphose poétique... « Dehors ! » Il n'y a pas de place pour les apprentis sorciers.
Ami de toujours de Jacques Prévert, le poète rédigera deux ans plus tard, en 1966, la plus belle de ses préfaces pour son exposition chez Jean d'Halluin, le Bestiaire magique. En voici un extrait : « Le bestiaire des superstitions a ses rêves, la ménagerie des religions ses cages. Une lanterne, n'importe laquelle, est magique, le plus beau des cierges fait semblant » (Jacques Prévert, 1966).
Dans la présente exposition, l'artiste présente une trentaine d'allégories cocasses de la quête amoureuse. Nées de la dérision, certaines se veulent irrévérencieuses à l'égard des bonnes règles de la société (rédigé d'après le dossier de presse et le site personnel de l'artiste).
Des œuvres aussi réjouissante que peu sérieuses, mais pas en ce qui concerne la qualité de leur réalisation. Musée de l'Erotisme 18e. Jusqu'au 1er novembre 2012. Pour voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien : www.musee-erotisme.com.

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