| 
 JONGKIND 
              (1819 - 1891)
 Article 
              publié dans la Lettre n° 230 
               
 JONGKIND (1819 - 1891). Après La Haye 
              et Cologne, cette séduisante rétrospective comprenant plus de 80 
              oeuvres s’installe à Paris, au musée d’Orsay, qui conserve plusieurs 
              tableaux de cet artiste hollandais tandis que le Louvre possède 
              un important fonds de ses œuvres graphiques. De ses débuts en Hollande, 
              Jongkind a laissé des paysages qui montrent avec sensibilité différents 
              lieux de son pays natal : rues et maisons de La Haye, port de Rotterdam, 
              dans la tradition hollandaise, comme le sont aussi ses scènes d’hiver 
              avec des patineurs, ses moulins ou ses canaux, dans une lumière 
              de clair de lune (Clair de lune à Overshie). Attiré en France par le peintre Isabey, Jongkind travaille à Paris 
              ou il exécute des vues de la capitale et en particulier des couchers 
              de soleil sur les quais de la Seine, avec ses ponts et Notre-Dame 
              (Le Pont de l’Estacade). Il se rend aussi sur la côte normande 
              (Le Port de Harfleur - Etretat) où il rencontre Boudin 
              et le jeune Monet. Ce dernier reconnaîtra sa dette envers l’artiste 
              hollandais : « C’est à lui que je dois l’éducation définitive de 
              mon œil ». Jongkind est d’ailleurs considéré comme un précurseur 
              de l’impressionnisme bien qu’absent de la première exposition impressionniste 
              de 1874.
 Peintre de la côte normande, peintre de marine, Jongkind en vient 
              à être considéré comme un peintre de l’école française. A l’exposition 
              universelle de 1855, ses œuvres sont accrochées dans la section 
              des peintres français ! Il en fut de même plus tard pour le hollandais 
              Van Gogh et l’anglais Sisley.
 Jongkind passe ainsi 45 ans en France, ne faisant que de brefs voyages 
              en Hollande, prenant des croquis qui lui servent à peindre ses toiles 
              à Paris, comme pour celles de la côte normande d’ailleurs, où il 
              séjourna assez peu de temps. Il meurt près de Grenoble, à la Côte-Saint-André 
              (Château de Mihung - 1878) où il est inhumé en 1891. Une 
              très belle exposition à ne pas manquer. Musée d’Orsay 7e 
              (01.40.49.48.14) jusqu’au 5 septembre 2004. Pour 
              voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. 
               Lien: www.musee-orsay.fr
 
 Retour 
              à l'index des expositions Nota: 
              pour revenir à « Spectacles Sélection » 
              il suffit de fermer cette fenêtre ou de la mettre en réduction |