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 « JARDINS ROMANTIQUES 
              FRANÇAIS »
 
 Article 
              publié exclusivement sur Internet avec la Lettre n° 
              326du 
              2 mai 2011
 
 JARDINS ROMANTIQUES FRANÇAIS. Du jardin 
              des Lumières au parc romantique (1770-1840). Il n'y a pas de 
              définition du jardin romantique français d'où le pluriel dans le 
              titre de cette exposition qui nous propose, avec quelque 130 œuvres 
              (peintures, aquarelles, dessins, objets d'art) et un ensemble d'objets 
              de jardinage anciens, un cheminement chronologique, depuis les prémices, 
              au milieu du XVIIIe siècle et le sacre de Louis XVI, jusqu'à la 
              chute de la Monarchie de Juillet (1848). L'objet des jardins a évolué au fil du temps. Au Moyen Age le jardin 
              servait à cultiver des simples. Sous la Renaissance apparaît le 
              jardin botanique. Sous Louis XIV le jardin d'agrément classique 
              à la française développent ses bosquets et parterres d'apparat symétriques. 
              Plus tard, au siècle des Lumières, on préfère un jardin plus naturel, 
              « à l'anglaise », propice à la flânerie comme l'évoque 
              les Rêveries d'un promeneur solitaire de Rousseau (1778), 
              écrit à Ermenonville.
 Nous entrons alors dans l'objet même de l'exposition qui nous décrit, 
              à travers de nombreuses illustrations, ce qu'est ou ce que devrait 
              être un tel jardin. Nous y trouvons bien sûr des arbres et des plantes 
              venues de tous les continents, dont certaines sont conservées dans 
              des serres, mais aussi des lacs, des ruisseaux, des cascades, des 
              grottes et, plus curieux encore, des construction à vocation ornementale 
              prenant part à la composition paysagère, appelées « fabriques 
              » ; par exemple des temples de l'amour, des laiteries, des 
              moulins, des faux tombeaux, des fausses ruines, des tours, des ponts 
              et même des ménageries.
 Plusieurs types d'œuvres illustrent le sujet. Tout d'abord des plans 
              de jardins, dont certains (Gabriel Thouin, Plans raisonnés de 
              toutes espèces de jardins, 1819) ne sont que des projets qui 
              peuvent donner des idées à ceux qui en ont les moyens. Ensuite des 
              peintures de fleurs (Pierre-Joseph Redouté, Planches d'étude), 
              d'arbres (Antoine Chazal, Un Yucca gloriosa dans le parc de Neuilly, 
              1845), etc. Enfin, et c'est ce qu'il y a de plus beaux, des peintures 
              de jardins, avec des personnages en gros plan (Antoine Duclaux, 
              La Reine Hortense à Aix-les-Bains, 1813) ou dans le lointain 
              (Hubert Robert, Vue du parc de Méréville).
 Dans le cadre ravissant de l'Hôtel aménagé par le peintre Ary Scheffer 
              où venaient en voisins Delacroix, George Sand et Chopin, Liszt et 
              Marie d'Agoult, Rossini, Tourgueniev, Dickens, etc. cette exposition 
              est un véritable enchantement. Musée de la Vie romantique, 9e. 
              Jusqu'au 17 juillet 2011. Pour 
              voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien 
              : www.vie-romantique.paris.fr.
 
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