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 Parcours en images et en vidéos de l'exposition
 ILYA RÉPINE (1844-1930)Peindre l'âme russe
 avec des visuels 
              mis à la disposition de la presse,d'autres glanés sur le Web
 et nos propres prises de vue
 
 
 
   
               
                 
                  
                    
                      
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                        | Scénographie  |  
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                          Ilya  Répine. Peindre l'âme russe.
                          Ilya  Répine(1844-1930) est le peintre russe le plus célèbre de son temps. Son nom  est généralement associé au réalisme russe et au mouvement des Ambulants. Au  sein de l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, ces artistes  s'opposent en 1863 au courant académique et cherchent à mettre en avant la  réalité de la vie du peuple. Sa longue carrière, couvrant plus de six  décennies, fait de Répine le témoin de tous les bouleversements de la Russie, depuis  les réformes sociales historiques des années 1860, en passant par les révolutions  de 1905, puis de 1917, à la Première Guerre mondiale et la naissance de l’Union  soviétique.  Répine se passionne pour les différents aspects de la culture  russe. À travers ses œuvres, il confronte et met en lumière les conflits du  passé et du présent qui agitent la société. Habile à pénétrer les profondeurs secrètes  de l'âme russe, il est le portraitiste des grandes personnalités de son temps,  de l'écrivain Léon Tolstoï au compositeur Modeste Moussorgski, ainsi que des tsars  Alexandre III et Nicolas II qui comptent au rang de ses commanditaires. Ses  contemporains, parfois bousculés par ses œuvres sans compromis, sa palette et son  style expressifs, reconnaissent immédiatement en lui un grand maître. Peintre,  mais aussi homme public, professeur, théoricien de l'art et écrivain, Répine  est une figure centrale de son époque. C'est néanmoins en Finlande, à Kuokkala,  qu'il achève son existence, à l'âge de quatre-vingt six ans, hors de la Russie  soviétique qui avait tenté en vain de négocier son retour. Organisée  en partenariat avec le musée d'art de l’Ateneum d'Helsinki, l'exposition du  Petit Palais est la première grande rétrospective consacrée à l'artiste en France.  Riche d'une centaine de tableaux, dont de très grands formats, l'exposition  bénéficie entre autres des prêts prestigieux de la Galerie nationale Trétiakov  de Moscou et du musée d’État russe de Saint-Pétersbourg, qui ont accepté de se  dessaisir, pour cet hommage parisien, des toiles les plus emblématiques du  maître.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | L'empire russe en 1860. |  
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                         Chronologie
                          Cliquer sur les chiffres ci-après pour voir, en quatre parties, des agrandissements du tableau :1 2 3 4
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 1 - Saint-Pétersbourg
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Saint-Pétersbourg
                          Ilya Répine naît en 1844 dans une famille de serfs. Il se forme à la peinture                            d’icônes dans son village natal de Tchougouïev (Ukraine), puis commence ses études à l’école de dessin de la Société d’encouragement des artistes. En 1864,                            il entre à l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, où il fait                            la rencontre déterminante du peintre Ivan Kramskoï (1837-1887), le chef de                            file des Ambulants. Ces artistes, eux aussi passés par l’enseignement académique,                            pratiquent, depuis leur «révolte des Quatorze» en 1863, une peinture                            réaliste, reflet de la vie du peuple et de ses préoccupations. Ils organisent, dans                            toutes les grandes villes de l’empire, des expositions artistiques itinérantes qui                            présentent la nouvelle peinture du groupe. Si Répine ne devient membre des                            Ambulants qu’en 1878, il partage très tôt leur vision. Il est également proche                            de l’influent critique d’art Vladimir Stassov, qui cherche aussi à remettre à                            l’honneur des sujets issus de la vie du peuple russe. En 1873, Répine présente à l’exposition annuelle de l’Académie son grand tableau Les Haleurs de la Volga,                            immédiatement perçu comme une œuvre majeure, qui assoit sa réputation. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Vassili  Répine, 1867. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Ivan  Savenkov, 1870. Huile sur toile. Collection particulière. |  | Ilya Répine (1844-1930). Véra  Chevtsova, 1869. Huile sur toile. Helsinki, musée d’art de l’Ateneum. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Étudiants se préparant à  un examen, 1864. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée d’État russe. |  | Ilya Répine (1844-1930). Haleurs  traversant à gué, 1872. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
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 2 - Paris
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Paris
                          En 1871, Répine obtient une bourse de l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg qui lui permet d’aller étudier à l’étranger. Il choisit la France qui, entre 1860 et 1900, attire une centaine de peintres russes. Le                            jeune artiste quitte la Russie en 1873 et séjourne durant trois ans à Paris, où il s’installe à Montmartre avec sa                            famille. Ce nouvel environnement stimule sa créativité et ses recherches. Il se met en quête de sujets inédits                            pour des toiles de grand format et annote ses carnets de quantité d’idées. Il est séduit par la modernité des                            peintres français et par le courant impressionniste qui émerge. Sur place, il peint de nombreux portraits, pour                            gagner sa vie. En dépit de l’interdiction formelle d’exposer au Salon à Paris, édictée par l’Académie de Saint-Pétersbourg, il y présente une série de toiles en 1875 et 1876. À Paris, Répine fréquente une colonie russe                            importante composée de peintres, de sculpteurs, d’écrivains et de réfugiés politiques. La figure centrale du                            groupe est Ivan Tourgueniev (1818-1883), dont les romans annoncent les mutations sociales à venir en Russie.                            Sous la houlette du paysagiste Alexeï Bogolioubov (1824-1896), lui aussi                            installé à Paris, Répine découvre la Normandie et expérimente la peinture de                            plein air. Après ce séjour riche en nouvelles expériences, il rentre en Russie                            pour y poursuivre une carrière féconde. Répine reviendra ensuite à Paris à                            plusieurs reprises entre 1883 et 1900, en voyage d’agrément ou à l’occasion                            des Expositions universelles dont il est à la fois un exposant et un membre du                            jury. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Le  Vendeur de nouveautés à Paris, 1873. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Femme  noire, fin 1875-début 1876. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée d’État russe. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Dame  jouant avec son parapluie (esquisse pour Le Café parisien), 1874. Huile sur toile marouflée sur carton. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Fille de  pêcheur, 1874. Huile sur toile. Irkoutsk, musée régional d’Art. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Juif en  prière, 1875. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine. Ukrainienne, 1875. Huile sur toile. © Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Route de  Montmartre, Paris, 1875-1876. Huile sur carton. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Cheval  pour le ramassage de galets à Veules-les-Roses, 1874. Huile sur toile. Saratov, Musée Radichtchev. |  
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                        | Les peintres russes à Paris. |  | Vidéo |   
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 3 - Le cercle familial
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Le cercle familial
                          Portraitiste prolifique, Répine prend souvent pour modèles les membres de                            sa famille qu’il peut faire poser à loisir. Dans ce cercle restreint, il donne                            libre cours à son approche novatrice, à ses expérimentations sur la lumière                            et les couleurs qui renouvellent le genre du portrait en Russie. Soucieux de                            rendre ses modèles avec véracité, l’artiste n’hésite pas à les représenter dans                            des attitudes ou des poses audacieuses – travail, méditation, sommeil…                            Sa première épouse, Véra, et ses enfants, la petite Véra, Nadia et Youri,                            figurent parmi ses modèles de prédilection. Leurs représentations au fil de                            l’enfance donnent lieu à de charmantes compositions empreintes de naturel. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Véra  Répine enfant, 1874. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
                        |  |  |  |  
                        | Ilya Répine. Autoportrait, 1887. Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine. Portrait de Nadia Répine, 1881. Huile sur toile. © Musée des beaux-arts Radichtchev,  Saratov. |  
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                        | Ilya Répine. Libellule, 1884. Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine (1844-1930). Nadia et  Véra Répine, 1877. Huile sur toile. Répino, maison-musée « Les Pénates ». |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Ilya Répine. Repos, 1882. Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine. Portrait de Youri Répine enfant, 1882. Huile sur toile. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Paysage  d’été. Véra Répine sur un petit pont à Abramtsevo, 1879. Huile sur toile. Moscou, musée des beaux-arts  Pouchkine. |  | Ilya Répine (1844-1930). Efim  Répine, 1883. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée d’État russe. |   
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 4 - La vie en Russie
 
 
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                          La vie en Russie
                          Répine ne rejoint officiellement la Société des expositions artistiques ambulantes                            qu’en 1878. Pourtant, il partage très tôt les idées de ses membres, celles                            d’une peinture nouvelle, en prise avec la Russie de son temps et qui puise son                            inspiration dans la réalité d’alors. Il peint de nombreux épisodes tirés de la                            vie du peuple dans un monde encore majoritairement paysan. Le thème de la                            procession religieuse traverse ainsi son oeuvre jusque dans les années 1920,                            traité parfois simultanément dans plusieurs tableaux de grand format. L’artiste                            illustre la persistance des traditions russes et la ferveur de ses contemporains                            pour les événements collectifs, comme les fêtes ou les rites religieux. C’est également l’occasion pour lui de brosser de puissants portraits de figures du                            peuple, prises isolément ou placées à l’intérieur de leur groupe social. Mais                            Répine témoigne aussi des changements introduits par la lente modernisation                            de la Russie, tels l’essor du chemin de fer ou les progrès de la médecine. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Femmes  pieuses en pèlerinage (étude pour Procession  religieuse dans la province de Koursk), 1878. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). « Vetchornitsi »,  1881. Huile sur toile. Moscou,  Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Ouvrier  du chemin de fer à Khotkovo, 1882. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). L’Homme  au mauvais œil, 1877. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Le Bossu (étude pour Procession religieuse dans la  province de Koursk), 1881. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Le  chirurgien Evguény Pavlov en salle d’opération, 1888. Huile sur carton. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). La  Tentation du Christ, 1891-1901. Huile sur toile. Calais, musée des Beaux-Arts. |   
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 5 - Répine portraitiste
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Répine portraitiste
                          Répine est l’un des portraitistes les plus courus de son temps. Il brille dans ce genre durant toute sa carrière,                            réalisant près de 300 portraits marqués par une forte intensité psychologique. Fasciné par l’âme humaine, il                            portraiture les célébrités de l’époque : hommes politiques, auteurs, scientifiques, écrivains, femmes du monde                            et personnalités influentes des milieux artistiques. Grand amateur de musique, Répine a également immortalisé les compositeurs du « groupe des Cinq » de Moussorgski à César Cui. D’une certaine manière, la démarche de ces musiciens, qui                            faisaient le choix de privilégier les traditions populaires russes, n’était pas sans rapport avec la sienne. C’est le collectionneur Pavel Trétiakov, désireux d’honorer                            les gloires de la Russie, qui passe à l’artiste ses plus importantes commandes  de portraits. Sa collection formera le noyau initial de la Galerie Tretiakov qui ouvrira au public en 1893 et est aujourd'hui l'un des plus importants musées de Russie.  |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Tatiana  Mamontova, 1882. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
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                        | Ilya Répine. Portrait de la baronne Varvara Ikskül von Hildenbandt, 1889.  Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine (1844-1930). Natalia  Golovine, 1896. Saint-Pétersbourg,  musée d’État russe. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Eleonora  Duse, 1891. Fusain sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Louise de  Riquet, comtesse de Mercy-Argenteau, 1890. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Ilya Répine. Portrait de Modeste Moussorgski, 1881. Huile sur toile. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine. Portrait de Sophie Menter, 1887. Huile sur toile. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |  
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                        | Ilya Répine. Portrait de Savva Mamontov, 1880. Huile sur toile. © Musée théâtral d’État  A. Bakhrouchine, Moscou. |  | Ilya Répine. Portrait de Pavel Tchistiakov, 1878. Huile sur toile. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Andreï  Delvig, 1882. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Alexeï  Pissemski, 1880. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |   
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 6 - L'ancienne Russie
 
 
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                          L'ancienne Russie
                          À l’instar d’autres peintres russes de son époque, comme Vassily Sourikov ou Viktor Vasnetsov, Répine s’intéresse                            aussi à la Russie historique, celle des boyards et des streltsy. Grand peintre d’histoire, il excelle à                            donner à ses personnages historiques (la tsarevna Sofia, le tsar Ivan le Terrible, les cosaques zaporogues) une                            présence exceptionnelle. Soucieux d’exactitude historique, il effectue des voyages documentaires ou réalise des 
                            recherches historiques sur les costumes et accessoires qui contribuent au décor et à l’atmosphère des scènes 
                            qu’il dépeint. Ses tableaux historicisants font parler d’eux et suscitent parfois de violentes controverses, alors 
                            même que le pouvoir autocratique du tsar et son héritage sont de plus en plus contestés : en 1885, Alexandre III                            interdit un temps l’exposition du tableau Ivan le Terrible et son fils Ivan, le 16 novembre 1581, qui montre le tsar                            venant de tuer son fils aîné et héritier du trône, l’œuvre étant jugée trop subversive. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine. La Tsarevna Sofia Alexeïevna au couvent Novodievitchi, au moment de  l’exécution des streltsy et de la torture de ses serviteurs en 1698, 1879.  Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Ivan le  Terrible et son fils Ivan, le 18 novembre 1581, 1885. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov (non exposé au Petit Palais).
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                          Ivan le Terrible, une œuvre iconique
                          Répine représente ici le célèbre tsar de Russie, Ivan
                            dit Le Terrible, alors qu'il vient de porter un coup
                            mortel à son fils dans un accès de colère incontrôlé
                            dont il était coutumier. Les historiens ne s‘accordent
                            pas sur les circonstances précises de la dispute à
                            l'origine de l'altercation. On raconte souvent que le fils
                            du tsar aurait tenté de s'interposer entre sa femme et
                            son père en fureur contre elle. Dans son œuvre, Répine
                            n'y fait toutefois aucune allusion pour privilégier
                            le décor et se concentrer sur le regard ahuri d’Ivan,
                            en proie au plus grand désespoir. 
 « Ivan le Terrible tue son  fils » est l'un des tableaux les plus célèbres d'Ilya Répine (1844-1930).  Malheureusement ce tableau ne quitte plus la galerie nationale Tretiakov, à  Moscou, depuis qu'il a été vandalisé en 2018. Il n'est donc pas exposé au Petit  Palais, à Paris, dans l'exposition « Ilya Répine (1844-1930). Peindre l'âme  russe ». La conservatrice en chef des peintures du XIXe siècle au petit Palais,  Stéphanie Cantarutti, présente ce tableau dans cette vidéo.
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                        | Textes des panneaux didactiques |  | Vidéo |   
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 7 - Le régime tsariste
 
 
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                          Le régime tsariste
                          Lecteur des grands écrivains russes dans les années 1860 (Dostoïevski, Tourgueniev, Tolstoï), Répine puise 
                            comme eux son inspiration dans l’histoire bouillonnante de la Russie contemporaine. La fracture entre l’ancien                            monde et le nouveau, illustrée par Tourgueniev dans ses romans Pères et fils ou encore Terres vierges, irrigue                            son œuvre. Répine consacre  plusieurs toiles au mouvement populiste des Narodniki (« Ceux qui vont vers le                            peuple »), qui s’attaquent au régime tsariste. Il illustre ainsi le sacrifice des victimes de ces luttes révolutionnaires.                            Se sentant le devoir d’éduquer les masses populaires, ces intellectuels, issus pour la plupart des classes                            sociales cultivées, avaient en effet quitté la ville pour la campagne, dans le but de convaincre les paysans de se dresser contre le tsar. Paradoxalement, ils ne rencontrèrent qu’incompréhension et méfiance, certains paysans                            allant parfois jusqu’à dénoncer ces jeunes gens dont ils ne comprenaient pas les objectifs. Après les violents                            attentats anarchistes, sévèrement réprimés, et l’assassinat du tsar Alexandre II en 1881, l’artiste tire de l’échec                            du mouvement des oeuvres d’une grande force suggestive. En parallèle, Répine travaille aussi pour la couronne :                            il réalise en 1886 ce qu’il appelle avec affection « mon tableau royal », le très grand format Alexandre III recevant                            les doyens des cantons, qui présente le tsar en grand rassembleur de son peuple.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Avant la  confession, 1879-1885. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
                        |  |  |  |  
                        |  |  | Ilya Répine (1844-1930). Ils ne  l’attendaient plus, 1883-1898. Huile sur bois. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). L’Arrestation  du militant, 1880-1889, retouché en 1892. Huile sur bois. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Rassemblement  annuel devant le Mur des Fédérés au Père-Lachaise à Paris, 1883. Huile sur  toile. Moscou, Galerie  nationale Trétiakov. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). La  Réunion, 1883. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Sous  escorte. Sur une route boueuse, 1876. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |   
                        | 
 8 - Léon Tolstoï, le « comte-moujik »
 
 
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                          Léon Tolstoï, le « comte-moujik »
                          Répine et Léon Tolstoï (1828-1910) se rencontrent pour la première fois en 1880, dans l’atelier du peintre. L’auteur                            de Guerre et paix (1864-1869) et d’Anna Karénine (1873-1877) est déjà mondialement célèbre. Il vit cependant une 
                            grave crise morale, rendue publique dans Ma confession (1879-1882). Issu d’une ancienne famille de la noblesse                            russe, il y décrit son dilemme et son profond dégoût pour sa vie de nanti. Soucieux de donner un nouveau sens à                            son existence, il envisage de renoncer à ses biens, pour vivre à l’unisson du peuple, parmi les moujiks (paysans).                            Entre 1885 et 1887, Tolstoï et Répine se soutiennent lorsqu’ils rencontrent des difficultés similaires avec la 
                            censure : le peintre au moment de la polémique liée à son tableau Ivan le Terrible en 1885 et l’écrivain après 
                            l’interdiction de sa pièce Le Pouvoir des ténèbres en 1886. Par la suite, les deux hommes se côtoient fréquemment.                            Répine rend régulièrement visite à Tolstoï et sa famille, à Moscou, rue Khamovniki, et à Iasnaïa Poliana, à 200                            kilomètres de là, dans sa résidence familiale d’été. Fasciné par cette légende vivante, Répine réalise pas moins de                            soixante-dix portraits peints ou sculptés du « comte-moujik ». Même s’ils ne partagent pas toujours les mêmes                            vues en matière artistique, les deux hommes entretiennent un dialogue qui ne sera rompu que par la mort de                            l’écrivain en 1910.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine. Léon Tolstoï labourant, 1887. Huile sur carton. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Léon  Tolstoï pieds nus, 1901. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée d’État russe. |  | Ilya Répine (1844-1930). Léon  Tolstoï au repos dans la forêt, 1891. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale  Trétiakov. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Afanassi  Fet, 1882. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Léon  Tolstoï dans un fauteuil rose, 1909. Huile sur toile. Moscou, musée d’État Tolstoï. |   
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 9 - La gloire et les doutes
 
 
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                        | Scénographie 
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                          La gloire et les doutes
                          Au tournant des XIXe et XXe siècles, Répine est un artiste en pleine gloire. Professeur à l’Académie des beaux-arts                            de Saint-Pétersbourg en 1892, il prend la direction de l’atelier de peinture de 1894 à 1907. Toute une jeune                            génération de peintres gravite autour de lui. Il dispose d’une assez belle fortune : ainsi, la vente du tableau Les                            Cosaques zaporogues lui rapporte-t-elle suffisamment d’argent pour acquérir en 1892 une propriété à Zdravnievo,                            dans la région de Vitebsk (aujourd’hui en Biélorussie). En dépit de ses succès, l’artiste traverse des phases de                            doutes. Plusieurs fois il est tente de renoncer à son enseignement à l’Académie. La publication de ses « Lettres sur                            l’art » dans les années 1890, déclenchent des polémiques qui l’affectent. Ces années sont également assombries                            par des difficultés familiales.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine. Portrait de Nikolaï Mourachko, 1882. Huile sur toile. © Finnish National  Gallery / Musée d’Art de l’Ateneum, Helsinki. Photo © Finnish National Gallery  / Jenni Nurminen. |  
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                        | Ilya Répine. Au soleil, 1900. Huile sur toile. © Galerie nationale Trétiakov, Moscou. |  | Ilya Répine (1844-1930). Autoportrait,  1894. Huile sur toile. Moscou,  musée d’État Tolstoï. |   
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Bouquet  d’automne, 1892. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Elizaveta  Zvantséva, 1889. Huile sur toile. Helsinki, musée d’art de l’Ateneum. |   
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 10 - Vers la révolution
 
 
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                          Vers la révolution
Au tournant du siècle,
  le régime autocratique
  du tsar peine à contenir
  les révoltes de la population
  et à proposer les
  réformes attendues. À
  cette époque, Répine
  répond à la commande
  du pouvoir d’un immense
  tableau destiné à mettre
  en avant le gouvernement
  éclairé de Nicolas
  II : La Réunion commémorative
  du Conseil
  d’État du 7 mai 1901 (1901-1903, Saint-Pétersbourg, musée
  d’État russe). Le peintre réalise également des portraits des grands hommes politiques de son
  temps, à commencer par le tsar lui-même. Cependant, la Russie connaît bientôt des bouleversements
  majeurs : les révolutions de février et d’octobre 1905 secouent l’ancien monde. La couronne
  est ébranlée, face à un peuple russe qui réclame la mise en place d’institutions démocratiques. En
  dépit de ses promesses, Nicolas II continue néanmoins d’exercer son pouvoir de véto sur le Parlement.
  Le fossé se creuse entre le tsar et son peuple, jusqu’au renversement brutal de la dynastie des Romanov en
  1917. Répine trouve une nouvelle fois, dans les événements dramatiques du moment, matière à interroger
  l’histoire de son pays. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine. Portrait de Nicolas II, 1896. Huile sur toile. © Musée d’État russe,  Saint-Pétersbourg. |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Ivan  Gorémykhine et Nicolaï Ghérard (esquisse pour la Réunion commémorative du Conseil d’État du 7 mai 1901), 1903. Huile  sur toile. Moscou, Galerie  nationale Trétiakov. |  | Ilya Répine (1844-1930). Le  grand-duc Constantin, 1891. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |  
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 11 - Nouvelle vie aux Pénates
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Nouvelle vie aux Pénates
En 1899, Répine achète, au nom de sa nouvelle compagne l’écrivaine et photographe Natalia Nordman, un                            terrain à Kuokkala (aujourd’hui Répino), à 30 kilomètres de Saint-Pétersbourg, sur le territoire du grand-duché                            de Finlande, alors annexé à la Russie impériale. Il y fait construire une maison pourvue d’un atelier, « Les                            Pénates », entourée d’un grand parc. En 1903, Répine y emménage définitivement. Il y reçoit un cercle de                            proches et de nombreux visiteurs, tout en continuant à peindre. Natalia Nordman crée une atmosphère favorable à l’activité de l’artiste. Afin d’éviter les visiteurs imprévus, un jour par semaine leur est dédié.  Les Pénates 
                            deviennent un véritable centre artistique. Les écrivains Maxime Gorki, Léonid Andréïev et Korneï Tchoukovski,                            le neurologue Vladimir Bechterev, l’acteur Piotr Samoïlov et plusieurs autres personnalités viennent poser pour                            lui. Les déjeuners végétariens de Natalia Nordman, connue pour ses idées progressistes, deviennent célèbres.                            Répine établit des relations chaleureuses avec les Finnois, à l’instar du poète Eino Leino ou des peintres Albert                            Edelfelt et Akseli Gallen-Kallela. Il est également sollicité pour plusieurs expositions à Helsinki, au Salon Strindberg,                            une grande galerie d’art finlandaise, ou au musée d’art de l’Ateneum.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Natalia  Nordman, 1900. Huile sur toile. Helsinki, musée d’art de l’Ateneum. |  
                        |  |  
                        | Scenographie  |  
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                        | Ilya Répine (1844-1930). Autoportrait  avec Natalia Nordman, 1903. Helsinki, musée d’art de l’Ateneum. |  | Ilya Répine. Quelle liberté !, 1903. Huile sur toile. © Galerie nationale  Trétiakov, Moscou. |  
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                          Ilya Répine (1844-1930). Immolation  : Gogol brûlant son manuscrit, 1909.                       
                         |  | Ilya Répine (1844-1930). Léonid  Andréïev, 1904. Huile sur toile. Moscou, Galerie nationale Trétiakov. |   
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 12 - La Révolution russe
 
 
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                        | Scénographie 
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                          La Révolution russe
Répine vit difficilement les années de la Première Guerre mondiale. Avec la proclamation de son indépendance
  en décembre 1917, le grand-duché de Finlande, où se trouve la maison de l’artiste, cesse d’appartenir à l’Empire
  russe. Répine devient ainsi un exilé par le coup du sort. La station balnéaire de Kuokkala est désertée, les
  datchas sont laissées à l’abandon. La guerre civile finlandaise fait rage dans les villages voisins et les échos des
  combats parviennent jusqu’aux Pénates. De sombres nouvelles arrivent également de Pétrograd, le nouveau
  nom de Saint-Pétersbourg, où des proches sont installés. Pour autant, Répine continue à se sentir russe et
  concerné par les développements politiques du régime bolchevique. Il poursuit ainsi son travail inspiré par la
  révolution de 1917 et la guerre. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Akselli  Gallen-Kallela, 1920. Huile sur toile. Helsinki, musée d’art de l’Ateneum. |   
                        |  |  |  |   
                        | Ilya Répine (1844-1930). Cosaque,  1910. Huile sur toile. Collection  particulière. |  | Ilya Répine (1844-1930). Alexandre  Kérenski au gant noir, 1917-1918. Huile sur toile. Vaduz, Sepherot Foundation. |   
                        | 
 13 - Les dernières années
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Les dernières années
Les dernières années de la vie de Répine sont                            marquées par l’isolement, les deuils et les difficultés                            matérielles. Son regard sur la révolution                            change. La Russie soviétique le surveille, ce qui                            le place dans une situation délicate mais ne l’empêche                            pas pour autant d’exposer partout dans le                            monde. Invité à se rendre à ses expositions personnelles                            qui se tiennent à Moscou en 1924, puis à                            Léningrad l’année suivante, il décline cependant la                            proposition. Paradoxalement, ces années difficiles                            sont pourtant riches de nouvelles expérimentations                            plastiques. Souffrant de douleurs articulaires,                            Répine peint désormais à coups de larges touches                            très colorées. Avec cette nouvelle manière, il n’hésite                            pas à reprendre certaines de ses anciennes                            compositions qu’il juge essentielles à la compréhension                            de son art. À l’écart de sa terre natale,                            il revient dans la dernière décennie de sa vie sur                            certains sujets religieux (Golgotha, 1922-1925), ou                            s’emploie à revivifier des thèmes russes traditionnels                            auxquels il donne un souffle et une expressivité                            aux limites de l’hallucination (Gopak, 1927-1929).                            Répine meurt en Finlande en 1930, à l’âge de 86 ans.Il est enterré dans son domaine des Pénates, selon ses dernières volontés. En 1948, en hommage à Répine, la                            ville de Kuokkala, intégrée à l’Union soviétique depuis 1944, prend le nom de Répino.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Ilya Répine (1844-1930). Golgotha,  1921-1925. Huile sur linoléum. Princeton, Princeton University Art Museum. |   
                        |  |  |  |   
                        | Ilya Répine. Le Gopak. Danse des cosaques zaporogues,  1926-1930. Huile sur linoléum. © Myra Collection. |  | Ilya Répine (1844-1930). Autoportrait,  1920. Huile sur linoléum. Répino,  maison-musée « Les Pénates ». |  |