LA FRANCE ROMANE
au temps des premiers Capétiens (987-1152)

Article publié dans la Lettre n° 241

LA FRANCE ROMANE au temps des premiers Capétiens (987-1152). Cette exposition se situe entre l’accession au trône d’Hugues Capet en 987 et le début de la rivalité entre les Capétiens et les Plantagenêts, marqué par le remariage, en 1152, d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, après son divorce avec Louis VII. C’est aussi le début de l’art gothique. C’est la première exposition d’ensemble consacrée à la France romane, pourtant très appréciée du public. Elle présente en deux parties distinctes quelque 300 œuvres (sculptures, objets quotidiens et précieux, manuscrits) illustrant à la fois les divers modes d’expression artistique et la variété des régions françaises.
La première partie évoque ce début du XIe siècle où la France se couvre « d’un blanc manteau d’églises », selon le chroniqueur Raoul Glaber, chaque village devenant une paroisse. C’est aussi l’époque où les châteaux, autrefois en bois, prennent une importance considérable, liée à l’affermissement de la société féodale, à l’organisation des villages et aux progrès de l’économie agricole. C’est enfin le début de l’expansion des grands monastères des ordres de Cluny, puis de Citeaux, dont beaucoup devinrent d’actifs centres de création. L’église développe le culte des saints, à l’origine du culte des reliques et donc des pèlerinages qui encouragèrent la circulation des hommes, des idées et des œuvres sur les routes de Rome, Saint-Jacques de Compostelle, voire même Jérusalem. Les premières croisades, conséquence indirecte, favorisent les contacts avec le monde byzantin et musulman et donc le renouveau intellectuel.
La deuxième partie passe en revue les grands centres artistiques, région par région, tout en soulignant qu’il n’y avait pas a proprement parlé d’école régionale. Cette partie est l’occasion de voir les plus belles œuvres romanes subsistant de Bourgogne (Saint-Michel de Nevers), de la Loire (exceptionnel vitrail de l’abbaye de la Trinité de Vendôme), du Sud et du Sud-Est (dalle funéraire de l’abbé Isarn), du Sud-Ouest (Apocalypse de Saint-Sever), du Nord et de la Normandie (ivoire et orfèvrerie) et de l’Ile-de-France (Aigle de Suger). Musée du Louvre 1er (01.40.20.53.17) jusqu’au 6 juin 2005. Pour voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. Lien: www.louvre.fr

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