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 INCI EVINER« Broken Manifestos»
 
 
 Article 
              publié exclusivement sur Internet avec la Lettre n° 
              323du 
              28 février 2011
 
 INCI EVINER. « Broken Manifestos 
              » . Nous pouvons voir en ce moment, gratuitement, dans 
              la salle 18, au sein des collections permanentes du musée, des œuvres 
              de cette artiste turque qui vit et travaille à Istanbul. C'est une 
              artiste reconnue qui a déjà participé à de nombreuses manifestations 
              dans le monde entier (Chine, Corée, Grande Bretagne, Allemagne, 
              Suède, France, etc.). Dans la première salle nous voyons quelques dessins qui montrent 
              bien ses thèmes de prédilections : passé/présent, admis/exclus, 
              Orient/Occident, Homme/Femme, etc. Elle s'inscrit dans le contexte 
              politique actuel de la Turquie, pays à cheval entre l'Europe et 
              l'Asie, mais exclu de l'Europe. Ces dessins lui permettent de réaliser 
              des vidéos avec une technique d'incrustation tout à fait étonnante. 
              Nous en voyons deux exemples dans les salles suivantes.
 Le premier, sur trois écrans, nous présente une multitude de petits 
              personnages, aussi bien des hommes que des animaux, dans diverses 
              occupations, non dénuées d'humour. Dans l'écran du milieu, la répétition 
              des mouvements de jambes de tous les personnages qui forment une 
              frise en bas de l'écran, est plutôt comique, justement à cause de 
              l'absurdité de ces mouvements et de leurs changements inopinés.
 Le second, Parlamento, réalisé en 2010, est plus profond 
              et d'une grande complexité. L'écran est là aussi divisé en de nombreuses 
              cases, mais il s'agit cette fois d'une coupe d'un immense bâtiment, 
              le Parlement européen de Strasbourg, dans lesquelles se déroulent 
              toutes sortes de scènes, du sommet de l'édifice jusqu'au sous-sol 
              et même en dessous de celui-ci, dans des souterrains ! C'est absolument 
              fascinant, justement à cause de ce réalisme et de cette profusion 
              de scénettes, où l'on peut passer beaucoup plus de temps que les 
              trois minutes de projection en boucle, pour en apprécier tous les 
              détails.
 Nous n'avons pas d'attirance particulière pour les vidéos, souvent 
              décevantes, mais dans le cas présent c'est tout à fait différent 
              et nous comprenons bien qu'il était impossible pour cette artiste 
              d'utiliser un autre média pour un tel travail. Musée d'Art moderne 
              de la Ville de Paris 16e. Jusqu'au 3 avril 2011. Pour 
              voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien 
              : www.mam.paris.fr.
 
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