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DE CARMEN A MELISANDE Drames
à l’Opéra-Comique
Article
publié dans la Lettre n° 380
le
23 mars 2015
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DE CARMEN A MELISANDE. Drames à l’Opéra-Comique.
Le nom Opéra-Comique est trompeur. Il ne fait pas référence à la
« comédie » mais aux « comédiens » car les scènes chantées peuvent
alterner avec des scènes dialoguées. La présente exposition illustre,
avec quelque deux cents objets - partitions originales, tableaux,
costumes, photographies, affiches, sculptures, etc. - sept chefs-d’œuvre
créés entre 1875 et 1902.
Le parcours chronologique, qui tente d’évoquer le théâtre avec sa
scène, ses coulisses, sa machinerie, commence avec Carmen
de Georges Bizet, l’opéra le plus joué au monde, qui fit scandale
à sa création à cause de son issue tragique ! Viennent ensuite Les
Contes d’Hoffmann (1881) de Jacques Offenbach mort en 1880,
alors que l’écriture n’était pas terminée, Lakmé (1883) de
Léo Delibes et Manon (1884) de Jules Massenet.
En 1887, la deuxième salle Favart, éclairée au gaz, prend feu, faisant
plus de 200 morts et détruisant des instruments précieux et les
trésors musicaux de la bibliothèque. Cet épisode tragique est illustré
ici, à mi-parcours, ainsi que la construction de la troisième salle
Favart, celle que nous connaissons aujourd’hui, premier théâtre
d’Europe éclairé à l’électricité. Comme à l’Opéra Garnier, le luxe
décoratif prime sur le confort. Cette troisième salle est inaugurée
en 1898 mais la décoration de son foyer ne sera achevée qu’en 1904.
Viennent enfin Le Rêve (1891) d’Alfred Bruneau, créé place
du Châtelet, dans l’ancien Théâtre Lyrique (l’actuel Théâtre de
la Ville) où s’était installé l’Opéra-Comique, Louise (1900)
de Gustave Charpentier et Pelléas et Mélisande (1902) de
Claude Debussy.
Tout au long du parcours où chaque opéra est présenté dans un décor
de couleur différente, nous pouvons voir des vidéos et entendre
les airs les plus célèbres à l’aide d’écouteurs. Un bel hommage
pour le tricentenaire de cette institution théâtrale, l’une des
trois plus anciennes de France avec l’Opéra de Paris et la Comédie-Française.
Petit Palais 8e. Jusqu’au 28 juin 2015.
Lien: www.petitpalais.paris.fr.
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