CHEVAUX
ET CAVALIERS ARABES
dans
les arts d'Orient et d'Occident
Article
publié dans la Lettre n° 208
CHEVAUX ET CAVALIERS ARABES dans les arts
d'Orient et d'Occident. Voici la plus importante exposition
jamais consacrée à ce sujet en Occident avec les plus beaux objets
relatifs au cheval en provenance des plus grands musées et des plus
riches collections tant d'Europe et d'Amérique que du monde arabe.
Le cheval est partout présent dans la civilisation arabo-islamique.
C'est lui que chevauche le prophète Muhammad jusqu'au septième ciel.
C'est lui qui véhicule, dans la réalité les armées victorieuses
jusqu'aux Indes en Orient et en Espagne en Occident, et dans les
rêves les visions prophétiques.
Les arabes ont forgé un mot " furusiyya ", sans équivalent dans
les autres langues, qui recouvre tout à la fois science équestre
et équitation, cavalerie et chevalerie, hippologie et hippiatrie.
Les princes possédaient d'immenses haras, écuries et hippodromes
où étaient organisés courses, carrousels et fêtes somptueuses. "
Le livre de Nassir ", le plus complet des traités jamais écrits
sur le cheval, fut rédigé pour l'un de ces princes, al-Nassir Muhammad,
qui à sa mort, en 1342, possédait 4800 chevaux !
Tous les poètes arabes louèrent le cheval. Le plus célèbre d'entre
eux, Al-Mutanabbi, dit « Prince des poètes » écrivit
ce vers que Jorge Luis Borges plaçait au pinacle de toutes les poésies
: « Le cheval, la nuit, le désert me connaissent » «
Et l'épée, la lance, le parchemin et la plume ».
L'intérêt en Occident pour le cheval arabe, vocable qui désigne
une multitude de races, remonte aux croisés, impressionnés par les
charges rapides des cavaliers arabes, et surtout à Bonaparte qui
faillit perdre la bataille des Pyramides à cause d'eux. Ses soldats
lui offrirent une magnifique selle de mamelouke, l'un des plus beaux
objets présenté dans l'exposition parmi les pièces de harnachement,
les costumes, les parures, les matériels et équipements liés à la
pratique équestre, les représentations dans la pierre ou le métal,
sur papier ou sur toile et en particulier les peintures et gravures
des peintres occidentaux tels Delacroix, Géricault ou Chassériau,
fascinés par ce petit cheval, symbole de cet Orient de rêve. Institut
du Monde Arabe 5e (01.40.51.38.11) jusqu'au 30 mars 2003.
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Lien:
www.imarabe.org/temp/expo.
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