GEORGES BRAQUE
Article
publié exclusivement sur le site Internet, avec la Lettre
n° 359
du
28 octobre 2013
GEORGES BRAQUE.
Pour le cinquantième anniversaire de sa mort, le Grand Palais rend
hommage à ce peintre dont Nicolas de Staël disait en 1946 qu'il
était « le plus grand des peintres vivants de ce monde ».
Pour cette grande rétrospective, la première depuis celle de l'Orangerie
des Tuileries en 1973, Brigitte Leal, commissaire de cette exposition,
a réuni quelque 200 peintures, gravures, sculptures de Braque, auxquelles
s'ajoutent des livres illustrés, des échanges de correspondances,
ainsi que des livres et des photographies sur cet artiste.
Le parcours de l'exposition retrace les différentes étapes de la
carrière de Braque. C'est très clair dans les premières salles où
l'on voit les magnifiques toiles de la période fauve de l'artiste,
comme Le Port de l'Estaque (1906) ou Femme nue assise
(1907), suivie par l'invention du cubisme, technique dont on
oublie parfois qu'il en est l'inventeur, et du cubisme analytique
(Le Port, 1909 ; Le Château de la Roche-Guyon, 1909)
et enfin du cubisme synthétique (Guitare et verre, 1917).
Au passage on voit quelques exemples de ses papiers collés (La
Mandoline, 1914), technique elle aussi très novatrice.
Au-delà de ces premières salles, la présentation, toujours chronologique,
ne se réfère plus à des styles mais aux sujets qu'il traitait au
cours de ces différentes périodes, comme si Braque n'avait peint
que cela. Nous avons ainsi les natures mortes (La cheminée,
1928) ; les nus et canéphores ; les intérieurs et figures (Femme
à la palette, 1936) ; la mythologie ; les billards ; les ateliers
(Atelier I, 1949), les neuf Ateliers étant réunis pour la
première fois dans une exposition) et enfin les oiseaux (L'Oiseau
noir et l'oiseau blanc, 1960). Au milieu de ces thèmes s'intercale
« Varengeville », commune proche de Dieppe où Braque
s'installa durant la guerre, ainsi que cinq « cabinets thématiques
».
Comme on le voit c'est l'occasion de revoir Braque dans l'intégralité
de son travail et sans doute aussi de lui redonner la place à laquelle
il peut prétendre, même si nous n'éprouvons pas la même émotion
pour toutes ses œuvres. Grand Palais 8e. Jusqu'au 6 janvier
2014. Pour
voir les visuels du site de la RMN-Grand Palais, cliquez ici.
Lien : www.rmn.fr.
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