BABI BADALOV
For the wall, for the world

Article publié exclusivement sur le site Internet, avec la Lettre n° 394
du 21 mars 2016


 
Pour voir le parcours en images de l'installation, cliquez ici.

BABI BADALOV. For the wall, for the world. Cet artiste est né en 1959 dans un village d’Azerbaïdjan. Réfugié politique en France il expose régulièrement dans différents pays. La présente installation occupe l’immense escalier du Palais de Tokyo avec des mots en différentes langues et des dessins qui évoquent la guerre, l’argent, la culture, l’art, les pays du monde, etc. L’ensemble s’adapte très bien à la froideur de l'escalier en béton. Palais de Tokyo 16e. Jusqu'au 11 septembre 2016. Lien : www.palaisdetokyo.com.

Extrait du panneau de présentation

« J'écris peut-être de la poésie mais je ne me suis jamais considéré comme un poète. Ce que je fais consiste surtout pour moi en une succession d'erreurs grammaticales. » 
« Babi Badalov déploie entre ces deux niveaux du Palais de Tokyo - un espace dédié à la poésie - un collage de mots, de concepts et d'images dans une profusion de peinture blanche et noire. L'artiste opère par glissements de mots et de langues : ses poèmes révèlent « la confusion d'une vie nomade ». Les alphabets latin et cyrillique se mélangent et se prolongent en des motifs orientaux. Chaque mot est ainsi rehaussé d'un ornement ou rattaché à des racines, comme si Babi Badalov remerciait la poésie, son bagage le plus précieux dans ses errances de Azerbaïdjan au Royaume-Uni et comme si, en retour, son trésor s'était nourri de ces sols traversés.
« Aujourd'hui installé en France, il conçoit cette installation comme un hommage au multiculturalisme parisien.
« Cette fresque est « un journal intime de sa vie quotidienne », un recueil de ses pensées, de ses impressions et d'une multitude de prospectus récoltés dans son quartier de la Goutte-d'or, au nord de Paris.
« Partout où elle est apparue, l'écriture fut associée à la constitution de sociétés hiérarchisées, à l'usage du pouvoir. La poésie libre et exilée de Babi Badalov est à l'inverse l'instrument des dominés. Il semble inventer chaque jour une langue qui se charge de leur faire territoire. »


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