Parcours en images et en vidéos de l'exposition

AUX FRONTIÈRES DE L'HUMAIN

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°542 du 2 mars 2022



 

Le grand escalier du musée de l'Homme
Entrée de l'exposition
 
Samuel Yal. Quadrum. Porcelaine, fils de nylon. France, 2021. Production Muséum national d'histoire naturelle, 2021. Collection de l'artiste.
 
Samuel Yal. Quadrum (détail). Porcelaine, fils de nylon. France, 2021. Production Muséum national d'histoire naturelle, 2021. Collection de l'artiste.


1 - JE SUIS UN ANIMAL D'EXCEPTION

Scénographie avec, de Marcus Coates : Kinship / Parenté. Photo JC Domenech.
Armatures adultes et enfants, peau de cerf élaphe (abattu pour la viande), tête de cheval (mort de vieillesse), peau de blaireau (tué par une voiture), tête de lièvre variable (trouvé mort), bleus de travail, monnaie lituanienne 1992-1993, maillot du club de football Juventus, plume de geai, lunettes de vue, feuilles de magnolia, crâne de phoque gris, autocollants de créatures marines, bandoulière d'appareil photo Sony. Royaume-Uni, 2021.
Production Muséum national d’histoire naturelle, 2021. Courtesy de l'artiste et de la Kate MacGarry Gallery, Londres.

 

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Scénographie

 
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Montage vidéo
Citation de Charles Darwin
 

Congo. Sans titre. Peinture du chimpanzé Congo, élève de Desmond Morris, zoologiste et peintre surréaliste britannique ; 4° session. Huile sur papier. Royaume-Uni, 30 mai 1957. Musée de l'Homme, Paris. Photo JC Domenech.
 
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Le débat est ouvert : est-ce qu’on peut encore parler de frontière ? Photo JC Domenech.

La complexité des relations entre l’Homme et l’animal est abordée dans un spectacle audiovisuel : un film d’une dizaine de minutes, projeté dans un espace évoquant une réunion citoyenne : 10 personnes y expriment une diversité de points de vue. Un médiateur tente de canaliser les échanges, parfois vifs. Les intervenants s’expriment au nom de la religion, de la science, de la philosophie, de l’anthropologie ou encore du droit : on s’interroge sur la notion de frontière, on y accuse René Descartes d’avoir réduit les animaux à de simples machines, on rappelle le rôle des religions monothéistes et le fait qu’au Moyen-âge les animaux pouvaient être jugés et condamnés.
Ces derniers ont leurs défenseurs, radicaux parfois : refus de consommer des produits animaux, exactions contre les bouchers, militantisme anti-élevage. Des sensibilités s’expriment également sur le plan éthique par la défense du bien-être animal : militantisme anti-zoo, dénonciation des conditions d’abattage dans les abattoirs. À la fin du débat, les animaux prennent la parole et réclament un vrai changement de mentalités pour repenser la relation homme/animal. Et si la solution résidait dans la prise de conscience d’une continuité, d’une nécessaire cohabitation, d’autant plus urgente à l’heure de la crise écologique ?



2 - JE SUIS UN CHAMPION

Scénographie. Texte sur le mur de droite :
« Usain Bolt, l'homme réputé le plus rapide du monde au sprint, ne se déplace en réalité qu'à la vitesse d'un chat !»

 

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Scénographie

 
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Marionnette de Zinedine Zidane. Alain Duverne. Les Guignols de l'info, Canal +. Latex. France, dates d’utilisation : 1995-2016. Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille.
Scénographie. Photo JC Domenech.
 

Chaussures de football, modèle Morelia ultra-light Japan.
Mécénat de la marque Mizuno, France, 2021.
© D.R.
 
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Melanie de Jesus Dos Santos. 1,53 m pour 39 kg.
Sport : GAF - gymnastique artistique féminine – 4 épreuves : au sol, aux barres asymétriques, à la poutre et au saut de cheval.
Palmarès : 7 fois championne de France et en 2018 championne d’Europe au sol.
5 heures d’entraînement par jour, 6 jours sur 7.
Photo JC Domenech.
 
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Teddy Riner. 2,04 m pour 131 kg.
Sport : judo, catégorie plus de 100 kg.
Palmarès : 10 titres de champions du monde et deux fois champion olympique en 2012 et 2016.
4 à 6 heures d’entraînement par jour.
Photo JC Domenech.
 

« La gymnastique est une discipline millimétrée, il faut donc doser l'effort.»
Mélanie de Jesus dos Santos

« La recette du champion : se remettre toujours en question pour construire sa performance.»
Teddy Riner

« Le jour J, c'est le mental qui fait la différence : la capacité à avoir confiance en soi pour affronter l'adversité, à se concentrer sur le bon geste technique pour se transcender et lâcher prise.»
Marie-Amélie Le Fur

Marie-Amélie Le Fur. 1,65 m pour 50 kg.
Sport : athlétisme 100, 200, 400 m et saut en longueur.
Palmarès : 8 médailles aux jeux paralympiques lors de ses participations à Pékin, Londres et Rio. Triple championne paralympique aux jeux de Rio de Janeiro, en 2016. Photo JC Domenech.
 
Citations

 
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Montage vidéo sur les améliorations des performances avec de nouveaux gestes (saut en hauteur, tennis, foot-ball, gymnastique artistique féminine).


3 - JE SUIS UN CYBORG

Scénographie

 

 

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Thierry Mugler. Défilé haute couture automne-hiver 1995. Paris. Photo Patrice Stable.
Scénographie

 
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Lee Bull. Cyborg W3. Moulage en silicone, remplissage en mousse, peinture. Corée du Sud, 1998. Photo JC Domenech.

Cyborg W3, l’esthétique du futur. Une silhouette féminine toute blanche, en suspension, défie la pesanteur. En silicone, elle est dotée d’une seule jambe et d’un seul bras, mais ils sont surpuissants. Au croisement des héroïnes de mangas et de la statuaire féminine classique, cette sculpture s’inscrit dans une esthétique de l’hybridation. Sa créatrice, Lee Bul, artiste coréenne, a accédé à la notoriété́ internationale à la fin des années 1990, avec des séries de cyborgs moulés.

Scénographie. Photo JC Domenech.
 

Exosquelette. Photo Matthieu-Gafsou.
 
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« Projet Brain Computer Interface BCI » © Juliette Treillet FDD Clinatec.

Equipement articulé fixé sur différentes parties du corps, l’exosquelette permet de décupler les forces humaines.

 
Inferno. Performance robotique de Louis-Philippe Demers et Bill Vorn jouée avec des « exosquelettes ».
 

Scénographie. Au centre : Couverture de magazine. France, 2014. © L’Équipe. Franck Seguin. - L’Equipe - Press Sport. Photo JC Domenech.


Champion malgré tout.
Amputé d’une jambe à la suite d’une attaque de requin, le champion de surf, Éric Dargent est remonté sur sa planche équipé d’une prothèse. Il est devenu vice-champion du monde de para-surf.

 

« The Alternative Limb Project », société londonienne fondée en 2011 par l’artiste designer Sophie de Oliveira Barata. Ses prothèses sophistiquées, mélange de modélisation 3D, de sculpture et d’électronique, sont conçues pour des personnalités qui n’entendent pas cacher leur handicap, parmi lesquels figurent Kelly Knox, mannequin sans avant bras (photo ci-dessus). © Omkaar Kotedia.

 
Nicolas-Huchet. Prothèse. Photo JC Domenech.

 

Ce duo reflète la relation entre transformation physique et identité. Les danseuses sont munies d’échasses en bois de 72 cm de long fixées aux bras et aux jambes. Elles se transforment tour à tour en meubles animés, jouets magiques, insecte à huit pattes, gazelle à quatre pattes et oiseaux à deux pattes. L'effet est d’une inquiétante altérité, alors même que deux corps radicalement différents (Lisa utilise une prothèse depuis 15 ans) évoluent dans un paysage de mouvements et de sons à la fois favorisé et limité par l'utilisation d'échasses en bois.

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Vidéo : One Breath is an Ocean for a Wooden Heart. Performance : Lisa Bufano, Sonsherée Giles. Extravagant Bodies Festival, Zagreb, Croatie, 2007.

Cliquer ici ou sur l'image ci-dessus pour voir un extrait de cette vidéo

 

Scénographie
 

Nina Sellars. Extra Ear. Photographie. Australie, 2006. © Nina Sellars.


Le performeur australien Stelarc s'est fait implanter une troisième oreille dans le bras, augmentée d’une puce sonore et d’un capteur de proximité. Son corps est ainsi devenu le lieu d'accueil d’une œuvre technologique. Convoquant un imaginaire issu de la cyberculture, les performances d'art corporel de l'artiste explorent l'hybridation humain/machine via du matériel médical, robotique et biotechnologique, mais aussi via Internet et la réalité virtuelle.
 
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Le « body-art ». Activiste et performeur, Lukas Zpira, a fait de
son corps une œuvre d’art avec des implants en téflon dans le
torse, des piercings et des tatouages. Série « Paroles du corps » Paris, 1999.
© Alain Soldeville.
 
Pancreas artificiel. © Matthieu Gafsou.
Scénographie
 
Scénographie
 
Orlan. La Liberté en écorchée prenant la position de la statue de la Liberté. Vidéo 3D. Paris, 2013. 28 min.

La Liberté en écorchée est un autoportrait 3D d'ORLAN avec de l'esthétique médicale et une touche cyborg. On y voit ses fameux implants sur les tempes et des prothèses utilisées dans ses performances. C’est un manifeste visuel : le corps créé est solide, fort, différent des modèles habituels. Cet avatar prend la position de la statue de la Liberté pour affirmer l'engagement d'ORLAN dans la liberté d'expression et des corps.


4 - JE SUIS UN MUTANT

Scénographie

 
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Patricia Piccinini. « The Bond ». Silicone, fibre de verre, cheveux humains, vêtements. Australie, 2016. Collection particulière. Photo JC Domenech.

Une jeune femme tient dans ses bras un enfant transgénique aux chairs couleur crème ; il est aussi étrange que monstrueux. C’est l’une des créations en silicone, grandeur nature, de l’artiste australienne Patricia Piccinini dont l’univers explore les biotechnologies. Au-delà du choc esthétique, l’installation intitulée « The Bond » (le lien) nous rappelle que les formes de notre corps ne sont pas définitives (le dos de l’enfant imite la semelle d’une chaussure de sport, à l’instar des animaux qui se fondent dans leur environnement) et que la tendresse existe entre des êtres vivants non semblables.

 
 
 
Scénographie avec 3 pupitres pour « concevoir » son enfant. Photo JC Domenech. .

 
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« Mon enfant à la carte ». Écran de contrôle avant utilisation.
Pupitre pour « concevoir » son enfant
 
« Mon enfant à la carte ». Écran de contrôle en cours de « création ».
 
« Mon enfant à la carte ». Écran de contrôle en cours de « création ».
Scénographie avec une statistique d'après les choix des visiteurs (au moment de la visite)


5 - JE SUIS UN IMMORTEL

Scénographie

 

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Citation d'Oscar Wilde
Mur interactif répondant aux questions des visiteurs sur la vie et l'espérance de vie. Photo JC Domenech.
 
Ming, mollusque bivalve : 507 ans
Requin du Groenland : 392 ans
Oursin rouge géant : 200 ans
Jeanne Calment, humaine : 122 ans
Éphémère adulte (insecte) : 24 heures
Galerie de la longévité.
 
Durée de vie observée pour certaines espèces (voir image de gauche).
 
Espérance de vie. De gauche à droite : France, Chine, Sierra Leone, Monde.
 
Tout vient à point. « On meurt de plus en plus tard grâce à la lutte contre les infections et les maladies cardiovasculaires. Si un jour les cancers et les maladies neurodégénératives sont mieux guéris, l'espérance de vie pourra-t-elle encore augmenter ? ».
Scénographie. Photo JC Domenech.
 

Scénographie.
En haut à gauche, souvenir en cheveux et deux portraits en médaillon de tombe.
Au centre deux urnes de crémation à vanité en pendentifs, métal doré, France, XXIe siècle.
Musée de l'Homme, Paris.
Autres urnes : voir ci-dessous.
 
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Urne de crémation contemporaine avec crâne de vanité. Céramique vernissée. France, XXIe siècle. Musée de l'Homme, Paris. Photo JC Domenech.
 
Urne funéraire anthropomorphe précolombienne. Culture caviana. Céramique à peintures polychromes. Embouchure de l’Amazone, Brésil, 11°-15° siècles. Collection particulière Jean-Claude Binoche, Paris.
Scénographie. Photo JC Domenech.

 
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Crâne d’ancêtre ou Calavera. Crâne en sucre et pâte d'amandes. Mexique, 2019. Musée de l'Homme, Paris.

Au Mexique, la mort est indissociable de la vie. Elle en est une continuité où bonheur et malheur se mêlent. Chaque année, le 2 novembre, les morts sont réputés revenir parmi les vivants. Dans chaque foyer, on leur dresse des autels accompagnés de nombreuses offrandes, parmi lesquelles des crânes en sucre comestibles confectionnés pour l'occasion. Chacun porte le nom d’un défunt. Ces crânes témoignent du lien entre les vivants et les morts, et de l’immortalité de l’âme qu'ils incarnent.
 

Crâne d'ancêtre. Crâne surmodelé avec de la résine de noix de Parinarium et des pigments noirs, incrusté de nacre. Îles Salomon, Nouvelle-Géorgie, 19e siècle. Musée de l'Homme, Paris. JC Domenech.

Les traits du visage sont précis et soigneusement restaurés par un surmodelage qui peut rapprocher ce type de crânes du genre du portrait. Les motifs décoratifs rappellent également ceux des figures de proues de pirogues. Ce crâne doit avoir été conservé dans un abri à pirogue. Il peut aussi avoir été déposé sur un autel d’ancêtres, afin de pouvoir être consulté pour apporter conseils et protection, mais aussi assurer la prospérité, la fertilité et la fécondité des membres du groupe.
 

Crâne trophée. Culture dayak. Crâne de jeune femme, incisé, peint, incrusté de cauris, perforé pour lier la mâchoire inférieure à la calotte crânienne. Ouest de Bornéo, Indonésie, première moitié du 19e siècle. Musée des Confluences, Lyon.

Appartenant à l’autre catégorie de crânes, ce trophée de guerre, objet de prestige, proviendrait d’une expédition de « chasse aux têtes ». Accrochés dans la Maison des Hommes, ces crânes « ornés » devaient témoigner de la bravoure des hommes de haut rang, et des offrandes étaient destinées à apaiser les esprits des victimes. Ces expéditions seront abolies vers 1920 par les autorités coloniales néerlandaises, les crânes acquis par des collectionneurs, mais les rites d’offrandes continueront....
Scénographie. Photo JC Domenech.
Scénographie

 
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Tête réduite ou Tsantsa. Culture shuer, groupe jivarophone Chicham Aent. Tête réduite appelée « tsantsa», avec cordelettes, plumes de toucan, élytres de coléoptères. Équateur, Amérique du Sud, 19e siècle. Muséum d'Histoire naturelle, Lille.

Afin d'emprisonner l'esprit vengeur de la victime, la bouche de ce trophée de guerre a été cousue de cordelettes. Plus le chasseur a réduit de têtes, plus il est paré de prestige. Il accapare ainsi les qualités vitales de ses victimes par une forme de transfert symbolique. Utilisées pendant plusieurs jours lors de cérémonies religieuses, les têtes sont ensuite abandonnées. Ces pratiques sont aujourd'hui révolus.
 

Crâne trophée. Crâne avec défenses de porc, incrustation de nacre, écorce battue (tapa), ligatures en fibres de coco. Îles Marquises, Océanie, 19e siècle. Muséum d'Histoire naturelle, Lille.

Après des affrontements sanglants entre groupes tribaux, les jeunes guerriers préparaient les crânes de leurs premières victimes. Ces trophées de guerre étaient portés en signe de victoire autour du cou, de la taille ou dans le dos lors des cérémonies. Ils étaient également considérés comme des talismans, magiques et protecteurs. En effet, dans la culture marquisienne, la tête est particulièrement importante, car c'est là que se situe le mana, force vitale ou divine de l'être.
 

Crâne reliquaire. Vitrine-reliquaire en perspective accélérée en pin, renfermant un crâne et tendue de tissu de soie, brodé de perles en verre, pierres précieuses et semi-précieuses, argent, fils d'or, sequins, cannetilles et dorures. Suisse, canton d'Argovie, vers 1650-1700. Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille.

À l'origine trésor d'église, exposé au regard des fidèles et offert à la vénération des foules lors des processions, le reliquaire entre peu à peu dans la sphère de la piété domestique, destiné sans doute à venir orner un oratoire ou une chapelle privés, ce reliquaire renferme le crâne d'un martyr ou d'un saint du christianisme. Son culte permet de demander son intervention auprès de Dieu pour solliciter une grâce.

Scénographie. Photo JC Domenech.

 

Crâne aux papillons (voir ci-dessous) et collection de la baronne Henri de Rothschild (1874-1926).
Corpus d'objets mobiliers : montre, pommeaux de canne, objets de dévotion privée, netsuke, okimono, épingles de cravate. Or, argent, laiton, émail, diamants, rubis, cristal de roche, ivoire, os, verre.
Paris, France, legs 1926. Musée des Arts Décoratifs, Paris.

Les motivations de la collectionneuse, infirmière pendant la Première Guerre mondiale, demeurent inconnues. On peut se demander si, en amassant une collection macabre de plus de 180 objets représentant des crânes, elle n'aurait pas trouvé un moyen d'exorciser ses peurs. En effet, comme l’a analysé Edmond de Goncourt en 1880, cette activité offre souvent un dérivatif à un état psychique fragile et procure un sentiment de stabilité, de durée et de bonheur.
 
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Philippe Pasqua. Vanité aux papillons. Sculpture, crâne humain, encre, feuilles de cuivre et d’or blanc, papillons naturalisés. France, 1997. Collection particulière, France.

L'artiste explore à plusieurs reprises le thème de la vanité - entendue comme la fragilité de la vie - parée de papillons. La sculpture ici présentée met en valeur le contraste entre la dureté du crâne, symbole de vanité, et la douceur et la légèreté des papillons. Elle évoque en outre l’âme qui s'échappe du corps et s'élève....
 
Pommeau de canne. Collection de la baronne Henri de Rothschild (1874-1926). Paris, France, legs 1926. Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Pièces de la collection de la baronne Henri de Rothschild (1874-1926). Paris, France, legs 1926. Musée des Arts Décoratifs, Paris.
 
Scénographie
 
Vidéo montrant une jeune femme dialoguant par téléphone avec un employé d'une société de cryogénisation.


6 - ON VA TOUS Y PASSER !

Scénographie. Couloir avec des extraits de films catastrophe de toutes sortes (tremblement de terre, séisme, inondation, sécheresse, éruption volcanique, tsunami, tempête, cyclone, virus mortels...). Photo JC Domenech.
 
Scénographie. Couloir avec des extraits de films catastrophe de toutes sortes (tremblement de terre, séisme, inondation, sécheresse, éruption volcanique, tsunami, tempête, cyclone, virus mortels...).
Scénographie. Photo JC Domenech.
 

 

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Usine de poulets. Série Une vie de poulet. Bretagne, France, 1998. © Olivier Culmann / Tendance Floue.
 
Série Chaos. Vue générale d'un quartier. Athènes, Grèce, 2017. © Pascal Sentenac / VOZ'Images.

 
Consommation de masse. © Reuters, Nacho Doce

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Usine textile à Chongqing. Chine, 2011. © Andia.fr.
Scénographie

 

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Quelques plantes et animaux vivant en France et menacés d'extinction (voir notes ci-dessous). Photo JC Domenech.
Désignation des bocaux ci-dessus pour renvois aux notices ci-dessous.

1. Chardon de Syrie. Notobasis syriaca.
Aire de répartition en France : Provence, Corse - milieux de prairies et garrigues.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

Fréquenté par différents insectes qui consomment son pollen et son nectar, le chardon de Syrie est en  danger critique d'extinction en France pour cause d’intensification agricole et d'usage d’herbicides.

2. Parnassien apollon (papillon). Parnassius apollo (voir ci-dessous).

3. Esturgeon d'Europe. Acipenser sturio (voir ci-dessous).

4. Grenouille des champs. Rana arvalis.
Aire de répartition en France : Alsace - milieux de bois de feuillus avec zones humides.
Muséum national d’histoire naturelle, Paris.

En danger critique d'extinction en France, cette grenouille est victime de la destruction et de la fragmentation du milieu liée à l’artificialisation des sols dans la vallée du Rhin notamment, mais aussi de l’usage de pesticides.

5. Outarde canepetière. Tetrax tetrax.
Aire de répartition en France : sur tout le territoire auparavant, aujourd’hui Poitou-Charentes, Bourgogne, Sud-Est.

Museum national d'histoire naturelle, Paris.

Cet oiseau consomme de la luzerne et de petits insectes. Il est l’un des oiseaux les plus menacés des plaines cultivées en France, pour cause d’intensification agricole, synonyme de disparition des prairies à bocages et de destruction des ressources alimentaires par pesticides. Il a également longtemps été l’objet d’une chasse intensive.

6. Courbaril. Hymenæa courbaril.
Aire de répartition en France : Guadeloupe, Guyane (vulnérable), Martinique (en danger) - milieux forestiers, ripicoles et ouverts.

Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

 

7. Araucaria. Araucaria scopulorum (voir ci-dessous).

8. Leste à grands stigmas (libellule). Lestes macrostigma.
Aire de répartition en France : Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Provence, Languedoc, Corse.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

9. Écrevisse des torrents. Austropotamobius torrentium (voir ci-dessous).

10. Crevette d'eau douce. Macrobrachium hirtimanus (voir ci-dessous).

11. Holothurie (concombre de mer). Thelenota ananas (voir ci-dessous).

12. Anguille du Mozambique. Anguilla mossambica.
Aire de répartition en France : La Réunion - milieux d’eaux douces (rivières et étangs côtiers).
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

13. Apron du Rhône. Zingel asper.
Aire de répartition en France : Ardèche, Drôme - milieux d'eaux douces.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

14. Murin des marais. Myotis dasycneme (voir ci-dessous).

15. Grand hamster. Cricetus cricetus.
Aire de répartition en France : Alsace - milieux agricoles.
Muséum national d’histoire naturelle, Paris.

16. Hydrodynaste géant (serpent). Hydrodynastes gigas (voir ci-dessous).

17. Ortolan. Emberiza hortulana.
Aire de répartition en France : milieux de prairies à bocages.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.

Texte des cartels.
 
Texte des cartels.
 
2. Parnassien apollon (papillon). Parnassius apollo.
Aire de répartition en France : Alpes du Sud, Massif central, Jura, Pyrénées - milieux montagnards.
Muséum national d’histoire naturelle, Paris.


Ce papillon est un fréquent hôte de plantes succulentes de la famille des Crassulaceæ, dont il consomme le nectar des fleurs. Il est surtout en régression dans les zones dont l'altitude est la moins élevée. Cette espèce de papillons est l’une des plus menacées d’Europe. Elle est en danger critique d'extinction pour cause d'abandon des pratiques pastorales et en raison des conséquences du réchauffement climatique.
 
3. Esturgeon d'Europe. Acipenser sturio.
Aire de répartition actuelle en France : bassin de la Gironde-Garonne-Dordogne - façade atlantique.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.


Consommateur d’invertébrés, ce poisson est le plus menacé d’Europe et ne se reproduit plus qu’à un seul endroit, le bassin Gironde-Garonne-Dordogne. Sa disparition progressive est liée à la surpêche pour le caviar, à la pollution, aux entraves à la migration et à la destruction de ses milieux de reproduction en eaux douces.
 
7. Araucaria. Araucaria scopulorum.
Aire de répartition en France : Nouvelle-Calédonie - milieux de maquis.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.
 
10. Crevette d'eau douce. Macrobrachium hirtimanus.
Aire de répartition en France : La Réunion.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.
 
9. Écrevisse des torrents. Austropotamobius torrentium.
Aire de répartition en France : Alsace, Haute-Savoie - milieux d'eaux douces.
Muséum national d’histoire naturelle, Paris.
 
11. Holothurie (concombre de mer). Thelenota ananas.
Aire de répartition en France : La Réunion, Île Maurice (sic), Polynésie française - milieux océaniques.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.
 
14. Murin des marais. Myotis dasycneme.
Aire de répartition en France : Nord, Pas-de-Calais - milieux humides.
Muséum national d'histoire naturelle, Paris.
 
16. Hydrodynaste géant (serpent). Hydrodynastes gigas.
Aire de répartition en France : Guyane amazonienne - milieux d'eau douce.
Muséum national d’histoire naturelle, Paris.

 

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ÉPILOGUE

Scénographie
Interrogations et citation de Paul Éluard.

 
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Interrogation et citation de Dominique Bourg (entretien avec François Ruffin, juillet 2018).
 
Déclaration finale.