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 AU TEMPS DES MAMMOUTHS
Article 
                publié exclusivement sur le site Internet, avec la Lettre 
                n° 356du 
                17 juin 2013
 
 AU TEMPS DES MAMMOUTHS. Cette exposition 
              est une version courte de la grande exposition présentée en 2004 
              à Paris au Muséum national d'Histoire naturelle. Elle nous explique 
              comment vivaient les mammouths laineux, ces grands mammifères, cousins 
              des éléphants actuels, appartenant à la même famille, celle des 
              proboscidiens ou animaux à trompe, vieille de 55 millions d'années.Les sujets abordés sont nombreux. L'habitat tout d'abord, une steppe 
              herbeuse et froide où cet animal pouvait trouver les 180 kg d'herbe 
              nécessaires à son alimentation quotidienne. Sa morphologie, une 
              peau épaisse couverte de poils dont certains atteignaient un mètre 
              de long, lui permettant d'éviter toute perte de chaleur. Il possédait 
              aussi un clapet anal recouvrant l'anus, comme le bœuf musqué, évitant 
              également la perte de chaleur. Son mode de mastication avec les 
              molaires, d'arrière en avant, jusqu'à user sa dernière molaire et 
              mourir de faim. La cohabitation avec les hommes, qui pouvaient récupérer 
              les cadavres frais, voire entraîner l'animal dans un marais ou un 
              précipice. De même ceux-ci utilisaient ses ossements pour bâtir 
              des huttes dans une région où les arbres étaient rares et les grottes 
              ou abris naturels inexistants. La disparition du mammouth laineux, 
              due au réchauffement climatique et à l'apparition de forêts à la 
              place de la steppe. Ils commencent à disparaître il y a 10 000 ans 
              et les tout derniers, isolés dans des îles de l'océan Arctique, 
              s'éteignent il y a seulement 4 000 ans.
 Pour illustrer ces thèmes nous avons des films, des panneaux très 
              clairs et surtout un grand nombre d'objets. En premier lieu une 
              réplique en résine du squelette du mammouth «Lyakhov», 
              dont l'original, monté par Yves Coppens en 1957, est au Muséum national 
              d'Histoire naturelle à Paris. Ensuite un moulage du bébé 
              mammouth «Dima», découvert en Russie en 1977 qui nous 
              donne une idée précise sur l'apparence de cet animal, dont on peut 
              voir une reconstitution semblable à celle d'un animal naturalisé. 
              Les autres objets sont des molaires plus ou moins usées par la mastication, 
              des os de différentes tailles, des copies de petites sculptures 
              réalisées avec l'ivoire très dur de ces animaux, etc.
 A Nemours nous avons aussi la chance de voir en avant-première le 
              moulage d'un squelette presque complet d'un mammouth baptisé «Helmut», 
              découvert au printemps 2012 à Changis-sur-Marne, sur les bords de 
              la Marne, mort entre -200 000 et -50 000 ans.
 Cette exposition, très didactique, est pour tous publics et mérite 
              vraiment un détour. Musée de Préhistoire d'Île-de-France, 77 
              Nemours. Jusqu'au 11 novembre 2013. Pour 
              voir notre sélection de visuels, cliquez ici. 
              Lien : www.musee-prehistoire-idf.fr
 C'est aussi l'occasion de voir ou de revoir 
              le Musée de Préhistoire, situé près de la forêt de Fontainebleau 
              dans un environnement qui ressemble au milieu naturel où vivaient 
              les derniers chasseurs-cueilleurs de la région. Il nous fait voyager 
              du paléolithique ancien (à partir de 600 000 ans avant notre ère) jusqu'à l'âge du fer (800 à 30 avant 
              J.-C.) dans un cadre attractif avec un grand nombre d'objets. Nous 
              y voyons également une extraordinaire barque carolingienne, taillée 
              dans un seul tronc de chêne, âgé de 158 ans, abattu durant l'hiver 
              834/835 après J.-C. (une précision que seule la dendrochronologie 
              est capable de donner), longue de 14,50 mètres, découverte fortuitement 
              en 1992.
 
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