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 LES 
              ARTISTES DE PHARAON.Deir el-Médineh et la Vallée des RoisB
 Article 
              publié dans la Lettre n°201 
               
 LES ARTISTES DE PHARAON. Deir el-Médineh 
              et la Vallée des Rois. Niché dans 
              un vallon de la montagne thébaine, en Haute-Egypte, le site de Deir 
              el-Médineh abrite les vestiges du village et de la nécropole de 
              la communauté d’artisans qui ont travaillé pendant le Nouvel Empire 
              (de 1500 à 1050 avant J.-C.) au creusement et à la décoration des 
              tombes des pharaons, dans la Vallée des Rois et la Vallée des Reines. 
              Ces artisans étaient de véritables artistes qui travaillaient pour 
              la gloire du Pharaon ou le culte des dieux, ce qui leur permettait 
              d’adhérer au concept égyptien fondamental de la Maât que l’on peut 
              définir comme une « règle de vie sociale érigée en principe cosmologique 
              par la volonté du pouvoir politique ». Radicalement utilitaire, 
              l’art égyptien doit servir la Maât et son ordonnateur, Pharaon, 
              seul intermédiaire entre les dieux et les hommes.Cette passionnante exposition nous propose d’entrer, pour la première 
              fois, dans l’intimité, l’imaginaire et le quotidien des Egyptiens 
              grâce à une sélection de plus de 300 oeuvres, dont certaines sont 
              empruntées aux plus grands musées égyptologiques d’Europe. Après 
              une évocation de la vie sur le chantier de fouilles de Deir el-Médineh 
              dans les années 30 avec la reconstitution d’une tente d’archéologues 
              et des photos, le parcours se décompose en quatre grandes sections 
              thématiques: vivre, créer, croire, mourir.
 Dans la première, un mobilier domestique abondant, des objets personnels, 
              la maquette d’une maison-type et des inscriptions décrivant la vie 
              quotidienne restituent le cadre de vie de ces familles. La deuxième 
              section raconte le travail dans la Vallée des Rois, presque au jour 
              le jour. Des documents inscrits (papyrus, tessons de céramique, 
              appelés ostraca) relatent l’organisation des équipes, les conflits, 
              les motifs d’absence, voire la première grève connue de l’histoire 
              de l’humanité ou le désir d’une mère de déshériter trois de ses 
              huit enfants. Des outils et des éclats de pierres peints montrent 
              le travail des artistes en train de se faire, avec brouillons, esquisses 
              et corrections. Sur un ostraca, un artiste a représenté une scène 
              érotique, sujet rare et que l’on ne trouve jamais dans un tombeau. 
              De même, on voit des personnages représentés en perspective « vraie », 
              preuve que la perspective utilisée dans les scènes officielles obéissait 
              à des règles très particulières.
 La troisième section met un accent particulier sur la piété populaire, 
              vouée aux dieux locaux aimables et indulgents envers les fidèles, 
              différents des divinités des grands sanctuaires. Enfin la reconstitution 
              grandeur nature, à la demande d’un musée de Sao Paulo, de la tombe 
              d’un artisan, Sennedjem, l’une des plus belles de Deir el-Médineh, 
              accompagnée d’objets consacrés aux défunts, évoque les croyances 
              funéraires de ce monde particulier. Musée du Louvre 1er (01.40.20.51.51 
              - réservations 08.92.68.36.22) jusqu'au 22 juillet 2002. Pour 
              voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. Lien: 
              www.louvre.fr.
 
 
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