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LES PREMIERES JOURNEES DE CHEVRELOUP
Article
publié exclusivement sur le site Internet, avec la Lettre
n° 383
du
25 mai 2015
LES PREMIERES JOURNEES DE CHEVRELOUP.
Cet arboretum, le plus grand d'Europe, remonte à 1699, lorsque Louis
XIV fait l'acquisition de la ferme de Chèvreloup, dont le domaine
est contigu au parc du Petit Trianon. Plus tard, sous Louis XV,
Bernard de Jussieu crée en ce lieu un petit jardin botanique. Mais
c'est en 1927 que l'arboretum prend forme avec le rattachement des
205 ha du domaine de Chèvreloup au Muséum national d'Histoire naturelle.
En 1967, les plantations qui avaient souffert de la guerre sont
reprises selon un plan nouveau toujours en vigueur aujourd'hui.
C'est ainsi que les arbres, tous issus de graines provenant de la
nature pour être sûr d'avoir des essences authentiques, sont répartis
selon leurs origines géographiques (120 ha), leurs parentés botaniques
(50 ha) et leurs origines horticoles (30 ha).
La zone géographique regroupe les arbres par continents (Europe
: 250 espèces ; Asie : 960 espèces ; Amérique : 700 espèces) et
dans chaque continent par régions. Les arbres de Chèvreloup sont
des arbres qui résistent au climat de l'Île-de-France. Il n'y a
donc que très peu de représentants d'Afrique, d'Amérique du Sud
ou d'Océanie. Dans la zone systématique on trouve de magnifiques
alignements de platanes, de noyers noirs d'Amérique et de cèdres
de l'Atlas plantés entre 1924 et 1935. La zone « horticole
» regroupe des cultivars d'arbres, c'est-à-dire des variétés
sélectionnées par l'Homme en raison de leur beauté ou de leur étrangeté.
A côté des quelque 2.500 espèces et variétés d'arbres, dont certaines
sont très rares et ne se trouvent pratiquement plus dans leur habitat
d'origine, comme certains cèdres ou pins, l'arboretum de Chèvreloup
possède 6.000 m2 de serres et tunnels pour la conservation de plantes
tropicales ou méditerranéennes. L'ensemble représente plus de 5.000
espèces dont les mieux représentées sont les orchidées, les fuchsias,
les pélargoniums ainsi que des cultivars de ces plantes décoratives.
En effet, à côté de l'usage scientifique de ces serres, celles-ci
servent aussi à la production des 60.000 plantes qui ornent les
massifs du Jardin des Plantes de Paris.
La vocation de l'arboretum de Chèvreloup est avant tout scientifique.
C'est un véritable musée de l'arbre vivant dans lequel les scientifiques
peuvent faire des études dans les domaines de la génétique, de la
pharmacologie, de l'écologie, de la pathologie végétale et bien
d'autres, sans avoir à se rendre dans les régions d'où proviennent
ces arbres. Chaque arbre est « tracé », depuis l'origine
des graines jusqu'à son emplacement dans le parc.
Il n'en reste pas moins qu'un tel arboretum est un parc magnifique.
C'est pourquoi 50 ha sont ouverts au public du 1er avril au 30 novembre,
quatre jours par semaine, avec des parcours balisés permettant de
voir des arbres remarquables. Cette année, pour la première fois,
le visiteur pourra voir non seulement l'arboretum mais aussi les
serres durant le week-end des 6 et 7 juin 2015. C'est donc un rendez-vous
à ne pas manquer pour tous les amoureux de la nature.
Ceux-ci pourront voir également l'exposition de la plasticienne
Constance Fulda qui réalisera une performance sur l'un des grands
arbres du site (voir
l'article spécifique à cette exposition). Arboretum de
Chèvreloup, 30 route de Versailles - 78150 Rocquencourt. Lien
: chevreloup.mnhn.fr.
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