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 LES 
              ANDALOUSIES,de Damas à Cordoue
 Article 
              publié dans la Lettre n° 181 
               
 LES 
              ANDALOUSIES, DE DAMAS A CORDOUE. 
              L’Institut du Monde Arabe évoque huit siècles de l’histoire commune 
              de l’Espagne et de l’Islam, de 711 à 1492. De ces 781 années 
              d’implantation musulmane en terre espagnole, l’exposition s’est 
              consacrée à la grande période du califat de Cordoue et des Reinos 
              Taïfas, de 929 à 1085, époque où Al-Andalous atteignit dans tous 
              les genres, un rayonnement universel. Al-Andalous ne correspondait 
              pas à l’Andalousie actuelle, mais à presque toute la péninsule ibérique 
              jusqu’aux petits royaumes du Nord, occupés par les rois chrétiens, 
              bien décidés à reconquérir leur territoire occupé par des guerres 
              incessantes, où brillèrent les noms légendaires de Rodrigo, dernier 
              roi wisigoth, d’Abd el-Rahman 1er, fondateur de la dynastie omeyyade 
              de Cordoue, de Roland à Roncevaux, de Rodrigo Diaz, Le Cid, et de 
              celui de Boabdil, dernier souverain de Grenade, chassé par les Rois 
              Catholiques, Isabel et Fernando en 1492. Durant tous ces siècles 
              de domination, l’intelligence et le talent de ce peuple s’exprima. 
              Ce fut Cordoue et sa Mosquée aux mille colonnes, ses rues éclairées 
              et pavées, ses bains publics, ses bibliothèques. Ce fut Madinat-al-Zahra’, 
              capitale politique de Al-Andalous, avec ses palais de marbre, détruite 
              70 ans plus tard par les Berbères. De cette capitale, il reste un 
              site archéologique dont 120.000 m2 ont été explorés et qui offre 
              quelques-unes des plus belles pièces de l’exposition: moucharabiehs 
              de marbre ouvragés, chapiteaux de pierre ornés de palmettes ou d’acanthes, 
              lampes à huile, mais aussi d’étonnantes margelles de puits en terre 
              cuite ainsi que de la céramique dite « vert et brun ». Cette influence 
              de huit siècles de l’Esthétique musulmane sur l’art chrétien ne 
              se rencontre que dans la péninsule. C’est cet « art mudéjar » qui 
              donne toute son originalité au patrimoine artistique espagnol et 
              permet de rappeler l’atmosphère à la fois féerique et mystérieux 
              des palais orientaux. Institut du Monde Arabe 5e (01.40.51.38.38) 
               jusqu’au 15 avril 2001. Lien: www.imarabe.org/temp/expo.html 
                
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