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 UNE 
              AFFAIRE DE GOUT Article 
              publié dans la Lettre n° 172 
               
 UNE AFFAIRE DE GOUT. Film français de Bernard 
              Rapp avec Bernard Girraudeau, Jean-Pierre Lorit, Florence Thomassin 
              (1999-couleurs-1h30). Frédéric Delamont est un industriel au faîte de sa carrière. Milliardaire 
              craint mais respecté, il possède tout ce dont un homme peut rêver. 
              Que recherche-t-il alors en embauchant Nicolas Rivière, serveur 
              intérimaire dans un restaurant? Le jeune homme lui plaît. Il l’engage 
              comme goûteur avec un salaire plus que motivant, officiellement 
              pour prévenir sa phobie du poisson et du fromage. Fasciné par l’homme 
              et par ce qu’il représente, Nicolas entre sans peine dans ses nouvelles 
              fonctions puis subit les exigences et les lubies de son imprévisible 
              patron jusqu’au moment où il s’aperçoit qu’il domine de moins en 
              moins bien la situation. Peu à peu, il va se sentir dépossédé de 
              sa personnalité par ce Machiavel moderne qui semble vouloir faire 
              de lui un double plié à toutes ses volontés. Une relation étrange 
              faite d’attirance et de rejet va s’établir entre les deux hommes. 
              Mais vers quelle issue court ce jeu dangereux dont Delamont semble 
              se délecter?
 Après Tiré à part (Lettre 126), suspense littéraire 
              très réussi, Bernard Rapp récidive dans la catégorie film policier 
              en portant à l’écran le curieux roman de Philippe Balland où le 
              rapport de force entre deux fortes personnalités et la lutte entre 
              le pouvoir et la soumission sont fort bien décrits. Le réalisateur 
              confirme avec ce deuxième long métrage les qualités qu’il avait 
              manifestées dans le premier: un scénario bien construit et d’une 
              grande précision où tous les événements s’agencent de manière parfaite 
              et où le destin des personnages évolue dans une logique implacable. 
              La musique très présente, ponctue agréablement le suspense sans 
              pour autant devenir envahissante. Le choix des comédiens était essentiel. 
              Bernard Giraudeau est étonnant dans le rôle de l’homme d’affaires. 
              Quant à Jean-Pierre Lorit, son jeu est solide et très efficace. 
              L’adresse des prises de vue, la subtilité du scénario et la qualité 
              de l’interprétation sont sans aucun doute les atouts qui ont permis 
              au film d’être récompensé au festival de Cognac.
 
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