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 TROIS 
              HUIT  Article 
              publié dans la Lettre n° 184 
 TROIS HUIT. 
              Film français de Philippe Le Guay avec Gérald Laroche, Marc Barbé, 
              Luce Mouchel, Bastien Le Roy (2000-couleurs-1h35).Pierre vient de passer une nuit à camper en montagne avec son fils 
              de douze ans, Victor, un moment rare partagé avec bonheur. Marié 
              à Carole, c’est un homme heureux qui a réussi sa vie de couple et 
              de père. Sa femme est sous directrice dans un hôtel. Lui, vient 
              d’être embauché à Saint-Gobain, dans l’usine de fabrication des 
              bouteilles. Dès son arrivée, à la présentation de son équipe, Fred, 
              un ouvrier, le charrie et le bouscule. Ne voulant pas se distinguer, 
              Pierre se tait et supporte. Le travail de nuit n'est guère compatible 
              avec sa vie de famille. Sa femme lui annonce qu’on lui propose un 
              stage d’un mois dans un hôtel du midi avec à la clé une promotion. 
              Celle-ci viendrait à point pour terminer la maison que Pierre construit 
              lui-même. Sa femme partie, le travail à l’usine est de plus en plus 
              dur. Fred ne cesse de harceler Pierre.
 Philippe Le Guay s’attaque à un thème bien connu, le harcèlement. 
              A l’école, en entreprise, à l’usine, qui n’a pas été victime ou 
              témoin des agissements d’un individu au détriment d’un autre? Dans 
              tous les cas, la loi du silence prime. A la victime de se sortir 
              d’affaire tout seul. Son scénario est très bien construit. On sent 
              tout d’abord la surprise, l’incompréhension, l’appréhension puis 
              l’angoisse s’emparer peu à peu de Pierre qui ne comprend pas l’acharnement 
              de Fred. Le réalisateur distille très bien ce fond d’angoisse qui 
              plane tout au long du film, s’accentuant peu à peu jusqu’au drame 
              final. Les deux principaux comédiens sont très convaincants. L'oeil 
              bleu, glacé de Franck, celui doux et désespéré de Pierre, expriment 
              de manière remarquable la gamme de leurs sentiments. Un excellent 
              regard sur le genre humain accompagné d’une fort belle musique. 
              Lien: www.ecrannoir.fr/films/01/troishuit.htm
 
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