SWEET
SIXTEEN
Article
publié dans la Lettre n° 208
SWEET SIXTEEN.
Film anglais de Ken Loach avec Martin Compston, William Ruane, Annmarie
Fulton, Michelle Coulter (2002-couleurs-1h45).
Non loin de Glasgow, Liam, un adolescent de seize ans, a de bien
mauvaises fréquentations. Vols, trafic de cigarettes, les mènent
tout doucement, lui et son meilleur ami, vers la délinquance. Lorsqu’il
rend visite à sa mère qui termine de purger une peine de prison,
l’amant de celle-ci le somme de lui passer une dose de drogue, produit
d’un trafic à l’intérieur de la prison. Liam refuse, malgré les
coups, parce qu’il aime sa mère et veut la sauver de ce milieu pourri.
A sa sortie, il n’a de cesse de gagner assez d’argent pour lui trouver
un logement afin qu’elle commence une nouvelle vie. Mais le seul
moyen de trouver beaucoup d’argent, Liam n’en connaît qu’un, dangereux,
celui de la drogue. Il va donc fréquenter les caïds et entrer dans
le monde d’où il voulait extraire sa mère, en dépit des injonctions
de sa soeur qui, à force de courage et de détermination, a fait
une croix sur cette mère qui ne l’a jamais aimée, a fait des études,
a trouvé du travail, élève seule un petit garçon et surveille de
près ce frère meurtri qu’elle aime.
Un film social de plus pour Ken Loach qui explore cette fois le
monde glauque et effroyable des jeunes à la dérive, abandonnés par
leur famille et la force de caractère dont ils doivent faire preuve
pour éviter de tomber dans la grande délinquance. Ses jeunes interprètes
jouent le jeu avec conviction. Martin Compston compose un Liam saisissant,
très émouvant en fils aimant, prêt à tout pour retrouver la quiétude
d’un foyer et l’amour d’une mère, sans se rendre compte que celle-ci
n’est pas prête à lui offrir cette vie-là. Sa soeur Chantelle, rôle
très bien tenu par Annmarie Fulton, a compris depuis longtemps.
Sa force de caractère est fort bien décrite à l’intérieur d’une
histoire au scénario vif et incisif. On sent avec cette oeuvre une
importante expérience de la société britannique et une grande maturité.
Nombreuses salles dont Le Balzac 8e (01.45.61.10.60).
Lien: www.diaphana.fr/catalogue/contenu.php3?PKFILMS=96
Retour
à l'index des films
Nota:
pour revenir à « Spectacles Sélection »
il suffit de fermer cette fenêtre ou de la mettre en réduction
|