SAMSARA

Article publié dans la Lettre n° 200


SAMSARA. Film indien de Pan Nalin avec Shawn Ku, Christy Chung, Neelesha Bavora, Sherab Sangey (2001-couleurs-2h20).
Après trois ans, trois mois et trois jours durant lesquels il a choisi de vivre en ermite dans une transe intense, Tashi est ramené dans le monastère bouddhiste où son père l’avait conduit à l’âge de cinq ans. Le jeune moine est aussitôt nommé lama et voué au développement spirituel jusqu’à la fin de ses jours, mais des pulsions sexuelles nocturnes et déconcertantes prennent possession de son esprit. Lors de la fête des moissons au village voisin, Tashi croise le regard d’une jeune fille, Pema, dont il tombe immédiatement amoureux. De retour au monastère, il confie ses doutes à Apo, le doyen, qui l’envoie chez un ermite pour que celui-ci l'initie aux mystères de la vie sexuelle et surtout à ses périls. Mais, convaincu « qu’il y a des choses qu’il faut acquérir pour y renoncer », Tashi prend la décision de retourner au monde des hommes, Samsara. Au village, il épouse Pema qui lui donne un fils, Karma. Les années passent, réglées au rythme des saisons. Mais malgré le bonheur que lui confèrent son mariage et sa vie de famille, Tashi n’a pas été préparé aux dangers de la vie quotidienne et à ceux des tentations charnelles. C’est alors, qu’au seuil de la mort, Apo lui adresse cette question par l'intermédiaire d'un messager: « Faut-il satisfaire un millier de désirs, ou en satisfaire un seul » ? Taschi est de nouveau assailli par le doute. 
Le Ladakh où a été tourné ce film peu commun, dans sa propre langue et à environ 5000 mètres d’altitude, est l’une des régions les plus reculées de l’Inde que l’on nomme « le dernier paradis perdu ». Terre de paysans, de moines, de nomades, de bergers et d’ermites, il a construit au fil du temps sa propre culture, ses coutumes et une existence réglée en fonction des saisons. Pan Nalin décrit, grâce à un scénario de fiction, la tentation d’un moine, les convictions religieuses et le chemin spirituel de ce monde aux antipodes du nôtre. On reste captivé tout au long du film par cette évocation intense de la vie des habitants et des moines du lieu, et ébloui par l’originalité des prises de vue, par les paysages d’une vertigineuse somptuosité et par l’interprétation simple et sans faille des comédiens. Lien:
www.ocean-films.com/samsara


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