ROBERTO SUCCO

Article publié dans la Lettre n° 187

ROBERTO SUCCO. Film français de Cédric Kahn avec Stefano Cassetti, Isild Le Besco, Patrick Dell’Isola (2001-couleurs-2h05).
Parce qu’ils lui refusaient une sortie nocturne, Roberto massacra un soir son père et sa mère. « Massacrer » est le verbe juste, car ce que découvrirent les policiers dans la salle de bains de l’appartement dépassa en horreur l’inimaginable. Déclaré fou au moment des faits, Roberto passa cinq ans dans un asile psychiatrique au bout desquels il fut remis en semi-liberté... pour bonne conduite! Semi-liberté qui le conduisit tout naturellement à prendre la poudre d'escampette, ce qui le mena en France, pays qui lui parût le plus propice pour passer inaperçu. Mais, si Roberto s’était bien conduit durant sa détention, il n’en restait pas moins fou. Il tenta d’abord de survivre en cambriolant les villas désertes, puis s’introduisit chez les habitants des maisons isolées, tuant tout ceux qui lui résistaient ou le gênaient. Il crut pouvoir aimer et rencontra une jeune fille de 16 ans trop naïve pour percevoir de prime abord le danger que représentait ce jeune homme bizarre dont elle était tombée amoureuse. Heureusement elle s’éloigna à temps mais la liste des disparitions et des meurtres s’allongea. Les gendarmes et la police commencèrent à s’agiter lorsque Succo tua plusieurs des leurs.
Cédric Kahn s’est inspiré du roman écrit par Pascale Froment après avoir mené une enquête très précise des deux côtés des Alpes sur ce fait divers qui avait secoué la France des années 90. Le film retrace assez fidèlement la cavale tragique de ce psychopathe que l’on ne peut cependant pas qualifier de serial killer, ne tuant pas par plaisir mais pour se débarrasser de tous ceux qui lui posaient un problème. Le scénario qui s’étire parfois un peu est malgré tout assez efficace tout comme l’interprétation mais l’on reste tout de même confondu par la légèreté de la justice tant italienne que française devant une telle affaire. Lien: www.commeaucinema.com

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