MIMI

Article publié dans la Lettre n° 213

MIMI. Documentaire français de Claire Simon avec Mimi Chiola (2002-couleurs-1h45).
Mimi Chiola flâne sur les hauteurs de Nice, longe les voies ferrées, parcourt les vieux quartiers, la plage, la port. Elle a rendez-vous avec son enfance, sa jeunesse et ses souvenirs.
Née en pleine guerre, elle a quatre ans en 1944, elle évoque le coup de foudre de sa mère, à l’âge de quarante ans, pour cet homme qui deviendra son père mais qui restera pour elle un inconnu, mort trop tôt, à cause d’un simple morceau de pain parce qu’il avait faim. L’après-guerre à Nice, elle le remémore à travers le regard d’une fillette de onze ans qui cesse d’aller à l’école pour s’occuper de sa mère puis à travers celui de l’adolescente de quatorze ans qui découvre son penchant pour les femmes en tombant amoureuse d'une ouvrière.
Claire Simon filme Mimi et ses déambulations, capte un sourire, un soupir, un silence entre deux phrases, deux réflexions qui résument le roman d’une vie avec ses petites joies et ses grandes peines. Elle la suit dans l’arrière-pays où elle a ouvert un restaurant pour les bergers, puis jusqu’à Saorge où elle a acheté la petite maison qu’elle habite aujourd’hui.
On ne s’identifie pas à Mimi mais on ne se lasse pas d’écouter son histoire, probablement parce que ses anecdotes ressemblent à celles de tout un chacun et parce qu’il émane d’elle cette tranquillité d’esprit, cette paix intérieure acquises au prix d’efforts douloureux, de déceptions et de renoncements.

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