HARRY POTTER
et le prisonnier d'Azkaban

Article publié dans la Lettre n° 230


HARRY POTTER et le prisonnier d’Azkaban. Film américain d’Alfonso Cuarón avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Waston, Emma Thompson, Gary Oldman (2004-couleurs-2h20).
Décidément, les vacances de Harry chez ses oncle et tante, les Moldu, ne sont pas de tout repos pour ses nerfs. Une soeur de son oncle, invitée à dîner, le gonfle à tel point qu’il va lui-même la gonfler au sens propre du terme, et la transformer en ballon, malgré l’interdiction de se servir de magie en dehors de l’école! Après ce méfait, il rejoint la taverne où il est sûr de retrouver ses amis, mais apprend que Sirius Black, un dangereux criminel, aux pouvoirs inquiétants, vient se s’évader de la prison d’Azkaban et qu’il le recherche pour le tuer. Des détraqueurs, sorte de spectres qui aspirent l’esprit de tout un chacun, le traque mais ils ne sont pas sans danger pour le jeune garçon. De retour au pensionnat Poudlard, demeure au style gothique propice à toutes les angoisses, en compagnie d’Hermione et de Ron, Harry va encore progresser dans l’art de la magie. Il en aura fort besoin pour s’attaquer à son prétendu meurtrier et pour démêler la vérité du mensonge au sujet du fameux Sirius Black que ses parents lui avaient pourtant choisi pour parrain. Il lui faudra aussi déjouer les plans des sorciers retors qui empruntent des corps d'animaux pour perpétrer leurs forfaits sans se dévoiler.
Si les deux premiers volets du roman suivaient les différents événements à la lettre, celui-ci s’en dégage un peu plus, gommant certaines péripéties pour privilégier les scènes d’extérieur. Ce changement est sans doute dû à la personnalité du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón découvert par Hollywood lors de la sortie de son film: Y tu mamá también. Il rapproche les petits héros du réel, en les habillant de jeans et de baskets, plus commodes pour affronter leurs aventures, et les entraîne dans un conte plus classique, mêlant loup-garou et hippogriffe, animal mi-cheval mi-aigle, au superbe réalisme poétique.
Si le roman est moins suivi, l’histoire tient malgré tout la route, embarquant petits et grands dans un conte où poésie et sentiments rivalisent avec images de synthèse et magnifiques prises de vue. Harry et ses camarades ont changé. L’adolescence pointe son nez mais les petits acteurs se jouent à merveille de cette transformation. Gageons qu’ils sauront continuer de grandir, encore quatre épisodes, afin de nous révéler, avec le talent qui les caractérise, la suite de leurs aventures dans leur monde magique et plein d’enseignement. Lien: harrypotter.fr.warnerbros.com/main/homepage/intro.html


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