EMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ

Article publié dans la Lettre n° 205

EMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ. Film français de Michel Blanc avec Charlotte Rampling, Jacques Dutronc, Carole Bouquet, Michel Blanc, Karin Viard, Denis Podalydès, Clotilde Courau, Lou Doillon, Vincent Elbaz (2002-couleurs-1h45).
Elizabeth (Charlotte Rampling) a besoin de faire un break. Si l’on ne sait rien de sa vie professionnelle, on apprend seulement qu’elle « s’arrange pour être débordée ». Elle a concaincu non sans mal son mari Bertrand (Jacques Dutronc) à aller passer une semaine au Touquet, pendant le séjour de leur fille Emilie (Lou Doillon) aux Etats-Unis. Véro (Karin Viard), amie du couple, a imposé à son mari Jérôme (Denis Podalydès) de réserver deux chambres dans le même hôtel pour eux et leur fils Loïc. Mais la situation financière de Bertrand n’a rien de comparable à celle de Jérôme qui n’a eu d’autre ressource que de louer un mobil-home parqué en dehors de la ville après avoir vendu tout ce qui leur reste, c’est à dire leur voiture. A la veille du départ, Elizabeth propose à sa jeune amie Julie, maman célibataire d’une petite Alice, bébé hurleur de six mois, de partager leur suite. Julie qui ne peut s’offrir des vacances, accepte l’oeil mouillé de reconnaissance, ce qui permet à Bertrand de se défiler, prétextant du travail. Les trois amies se retrouvent donc entre femmes et font la connaissance de la ravissante Lulu (Carole Bouquet) qui vit un calvaire quotidien, affligée d’un mari à la jalousie pathologique (Michel Blanc).
Entre désirs insatisfaits, envie, petites mesquineries, infidélité et problèmes financiers, la semaine va être chaude! Cette adaptation du roman de Joseph Connolly « Summer Things» est un véritable régal, Michel Blanc ayant eu le talent d’accommoder à la sauce française l’humour cinglant et le cynisme décapant britanniques dans son adaptation, son scénario et ses dialogues. Cette comédie réjouissante mêle avec maestria quiproquos et situations délirantes joués avec le plus parfait naturel par une brochette de comédiens déchaînés. On rit beaucoup malgré le mal de vivre qui affleure chez tous ces personnages déçus par eux-mêmes et par les autres et qui ne savent plus très bien comment continuer de vivre (Lettre 205). Lien: www.embrassezquivousvoudrez-lefilm.com/home/index.html

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