CHICAGO
Article
publié dans la Lettre n° 211
CHICAGO. Film musical américain de Rob Marshall
avec Renée Zellweger, Catherine Zeta-Jones, Richard Gere (2002-couleurs-1h55).
Le Chicago des années 20 est l’empire de la pègre, de l’alcool,
de la drogue, des pots de vin, des règlements de compte. La ville
se roule dans le vice, dans la chaleur étouffante des music-Halls
où se produisent les showgirls de la danse et du chant, croulant
sous les strass. Les couples s’unissent ou se désunissent dans la
violence de la passion. Les soeurs Kelly se produisent sur la scène
de l’Onyx, music-Hall en vogue. Le soir où Velma trouve sa soeur
Veronica dans les bras de son propre mari, elle les tue de dépit.
La naïve Roxie, quant à elle, rêve de monter sur scène. Mariée au
pâle Amos, elle le trompe avec Fred qui lui a promis de la présenter
à un impresario. Au petit matin, dégrisé, Fred lui crie son mépris.
Furieuse d’avoir été dupée, elle le tue. Roxie va retrouver Velma
en prison dans l’attente elle aussi de son jugement. La vie de leur
incarcération est orchestrée par une matonne de choc, Mama
Morton, joviale, attentionnée mais intéressée, qui va presser le
citron juteux de leur procès par l’intermédiaire du célèbre avocat
Billy Flynn. Car Chicago est aussi le royaume de la poudre aux yeux
et de l’apparence. Il en faut peu pour gaver les médias et nourrir
de rêve la populace, pour faire ou défaire une célébrité, pour transformer
un meurtre sordide en crime passionnel. Le règne de Velma va être
éclipsé par celui de Roxie, mais la brune sulfureuse n’a pas dit
son dernier mot.
Bob Fosse avait créé « Chicago» en 1975. C’était alors une revue
composée de numéros musicaux. Rob Marshall reprend le show et le
transforme en comédie musicale. Tout son art est de glisser entre
réalité et illusion par l’intermédiaire du rêve que fait Roxie,
superposant les deux versions d’une même scène, prison et scène.
Le résultat est éblouissant grâce à la vivacité du scénario. Tout
est dit en un clin d’oeil et en deux pirouettes, la corruption,
les magouilles du show-biz, les débordements délirants de la presse
à sensation. La brune Velma (Catherine Zeta-Jones) et la blonde
Roxie (Renée Zellweger) sont remarquables, enchaînant les numéraux
musicaux avec un talent consommé. Quant à Richard Gere, irrésistible
en avocat véreux, son numéro de claquettes ne sera pas oublié de
sitôt. Lien: www.tf1.fr/cinema/affiche/0,,1004591,00.html
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