ANIKI
MON FRERE
Article
publié dans la Lettre n° 180
ANIKI MON FRERE.
Film japonais de Takeshi Kitano avec Takeshi Kitano, Omar Epps,
Claude Maki, Masaya Kato (2000-couleurs-1h55).
A Tokyo, Aniki fait partie d’un clan de Yakusas, mafia japonaise
puissante aux traditions et coutumes vivaces et anciennes. Lorsque
son chef est assassiné, il refuse de se soumettre au nouveau clan
qui a commis le meurtre. Menacé de mort, il part sous une autre
identité pour Los Angeles, rejoindre son jeune frère émigré là-bas
il y a quelques années. Celui-ci est devenu le chef d’une petite
bande de dealers sans envergure. Aniki a toujours été yakusa. Il
ne sait pas faire autre chose ni vivre autrement. Aussi décide-t-il
d’appliquer ses méthodes et de se tailler un territoire à Los Angeles
avec son frère et sa bande. Son fidèle lieutenant le rejoint. Mais
la concurrence est rude. S’il vient à bout des mafieux chicanos,
il est beaucoup plus difficile de se débarrasser des ritals.
Avec Aniki, mon frère, Takeshi Kitano renoue avec son genre de prédilection,
le monde des yakusas. Il a voulu montrer comment ils vivaient dans
la période troublée de l’après- guerre et des années 60. Dans les
films traditionnels, les yakusas sont des héros. Lui, en fait des
anti-héros. Aniki, qu’il interprète lui-même, est un personnage
de yakusa traditionnel, en marge de la société, fidèle à un code
de l’honneur suranné et que d’inébranlables convictions peuvent
mener jusqu’au suicide. Le visage impassible, il tue, impénétrable,
comme qualifie un mafieu italien les gens de sa race. Du bruit,
du feu du sang et du suspense, c’est ce que nous offre ce film d’action
au premier degré, qui sans être le meilleur du réalisateur, n’en
est pas moins distrayant.
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