21
GRAMMES
Article
publié dans la Lettre n° 224
21 GRAMMES. Film américain de Alejandro
González Iñárritu avec Sean Penn, Benicio del Toro, Naomi Watts,
Charlotte Gainsbourg (2003-couleurs-2h05).
Paul attend la mort d’un autre afin de pouvoir recevoir son coeur
et continuer de vivre. Sa femme Mary désire un enfant de cet homme
qu’elle aime et qu’elle sent perdu. Jack un ex-détenu, marié et
père de deux enfants souhaite commencer une nouvelle vie droite
et propre. Il s’est tourné vers l’église et règle son existence
sur les préceptes de la bible. Cristina, à la jeunesse tumultueuse,
a trouvé un certain équilibre depuis son mariage avec un architecte
et la naissance de ses deux filles. La mort brutale de son mari
et de ses filles, fauchés au coin d’une rue par un chauffard, va
la plonger dans un malheur dont elle ne pouvait soupçonner l’ampleur.
Cette tragédie va l’obliger à croiser la route de Paul et de Jack
alors que rien ne les destinait à se rencontrer.
Alejandro González Iñárritu, cinéaste mexicain, s’est fait connaître
du public mondial avec Amours chiennes, un premier long métrage
très remarqué pour son originalité et sa violence. Loin d’être un
réalisateur linéaire, il aime passer d’un personnage à l’autre,
d’une histoire ou d’un destin à l’autre, du présent au passé, un
procédé pas toujours simple à suivre. La complexité de son scénario
trouve son salut grâce à la virtuosité des prises de vue, à un montage
d’une formidable clarté et à l’interprétation sans faille des comédiens.
21 grammes, c’est environ le poids que perd notre corps au
moment précis de la mort. Le réalisateur a choisi celui le plus
faible tant il lui a semblé dérisoire par rapport à ce qu’on laisse
derrière soi. Un titre évocateur puisque l’intrigue tourne autour
de la mort mais aussi autour du complexe de culpabilité, du désir
de vengeance et de la Rédemption. Alejandro González Iñárritu excelle
dans l’analyse psychologique de ses personnages, tous pris dans
les filets des sentiments contradictoires qui les animent. Profondément
ancré dans la philosophie mexicaine, il est dommage qu’il s’américanise
pour pouvoir s’exprimer. Il y perd un peu de son âme. Lien: www.cinecinema.fr/ds_les_salles/fiches/fiche_technique.html?id_fiche=49
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