LA VALSE D'ICARE

Article publié dans la Lettre n°493 du 25 décembre 2019


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LA VALSE D’ICARE de et avec Nicolas Devort. Mise en scène Stéphanie Marino.
Il est prostré au chevet de son fils hospitalisé en état de coma. Lui, Icare, ce père trop absent du temps où il volait si haut, grisé par les artifices d’une gloire rapide, il est ramené brusquement à la réalité de ce qui compte vraiment, l’amour et la fidélité qu’il a désertés, aveuglé par le succès inconséquent, trop de facilités, tant de paillettes. Parce qu’il lui faut parler à cet enfant, qu’il connaît à peine, pour le ramener peut-être à la conscience, le père va lui raconter son parcours chaotique, des timidités de l’adolescence vers la vanité des applaudissements, dans l’enfer de l’alcool et des substances d’illusion. Une nuit mystique, du cauchemar vers la résurrection, quand enfin les ruines d’une vie prennent un sens et portent l’espoir. Nicolas Devort, de ce récit mouvementé, tisse une noria de personnages aussi drôles que douloureux, entre caricature et tragique, sans jamais forcer le trait ni tomber dans le larmoiement. Sur un plateau vide hormis la guitare et la chaise qui se déplace, tout est suggéré, évoqué, dessiné d’un geste ou d’une pirouette, d’une inflexion de voix, d’une expression de visage. Les personnages sont à la fois criants de vérité et évanescents, suscitant le rire ou l’attendrissement. Et la musique, omniprésente, porte leurs expériences si diverses avec une variété et une précision impeccable, soutenue par le chant et la guitare.
Un joli moment qui, avec légèreté, porte à la réflexion sur ce qui est vraiment essentiel. A.D. Théâtre Lucernaire 6e.


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