LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ

Article publié dans la Lettre n° 458
du 4 juillet 2018


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LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ d’après Shakespeare. Adaptation Florence Le Corre et Philippe Person avec le Collectif Même Service (2e promotion de l’École d’art dramatique du Lucernaire).
De la facétie shakespearienne, le prologue effleure seulement la cruauté d’une loi qui interdit le mariage des amoureux, et glisse sans s’appesantir sur le chantage odieux qu’Obéron fait peser sur sa Titania.
L’accent est mis sur la jeunesse et la fantaisie, renforcées par le rythme rock n’roll de la guitare.
Dans l’emboîtement de ce double théâtre de dupes, on retrouve la fleur magique, le cortège des fées, l’âne ridicule, les élans amoureux contre nature de la reine Titania. Tous se frôlent entre invisibilité et croisements impromptus. Obéron, malgré sa plaisanterie d’un goût douteux, est débonnaire et primesautier, son étourdi de Puck et ses sauts et ressauts font miroir avec les assauts et poursuites des amoureux jaloux. Les ouvriers s’adonnent à l’art de la représentation vivante. Et nul ne s’étonnera que l’héroïne en soit barbue et revêtue d’une salopette de chantier.
Point de réelle tyrannie ni de perversité, de moquerie méchante. L’ensemble est frais et joyeux, sans pesanteur.
La verdure luxuriante des décors s’illumine de serpentins électriques, comme le bolduc d’un cadeau fait au public.
Une nouvelle visite de sa comédie, dont Shakespeare aurait à coup sûr souri. A.D. Théâtre du Lucernaire 6e.


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