NOTRE CHER ANTON

Article publié dans la Lettre n° 458
du 4 juillet 2018


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NOTRE CHER ANTON d’après Tchekhov. Conçu et interprété par Catherine Salviat.
Comment mieux témoigner de l’humour et de la poésie de l’ordinaire d’Anton Tchekhov qu’en reprenant ses propres mots ? Car il s’agit bien d’une vraie tendresse pour l’humain, même s’il la cache derrière un cynisme d’apparence, un sens aigu de la formule et de l’aphorisme ravageur, une misogynie feinte. Tchekhov, c’est tout sauf le grandiloquent, le larmoyant, le pathos, qu’il reproche à juste titre à ses interprètes contemporains. C’est au contraire le regard plein d’acuité de ce voyageur qui se veut nomade perpétuel, des confins de l’extrême Sibérie, à Sakhaline, jusqu’aux séjours plus tempérés de l’Europe. Le regard du médecin qu’il fut, le style du conteur et de l’écrivain qu’il ne cessa jamais d’être par vocation.
Catherine Salviat s’approprie avec bonheur les notes du Journal et les lettres qu’il adressa, entre autres, à son épouse Olga. Elle les fait siennes, en français comme en russe, elle chante Offenbach, elle lit des passages de la littérature qu’il aimait, Pouchkine et Tolstoï au premier chef, Tourgneniev, Dostoïevski, elle interprète Tchekhov même dans ses pièces les plus célèbres, Ivanov, La Mouette, Trois Sœurs, Oncle Vania, La Cerisaie.
Un voyage théâtral au long de ses échecs retentissants comme de ses réussites, dans une langue pleine de saveur bariolée et d’humour. Comment s’en lasserait-on ?
On rit, on s’attendrit, on en redemande. Et Catherine Salviat est délicieuse. A.D. Artistic Théâtre 11e.


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