MOI, DIAN FOSSEY

Article publié dans la Lettre n° 446
du 17 janvier 2018


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MOI, DIAN FOSSEY de Pierre Tré-Hardy. Mise en scène Gérard Vantaggioli avec Stéphanie Lanier.
La machette anonyme et meurtrière vient de s’abattre sur son front, le cerveau est en miettes, la vie s’enfuit déjà. Alors, dans un ultime sursaut de souvenance, Dian Fossey va évoquer ce que fut sa vie originale au cœur du Rwanda et de ses brumes, au cœur de la tendresse des gorilles qui l’ont accueillie voici treize années.
Parce qu’elle a connu le manque de son père écarté de sa vie, parce que seul son « Fisher Price » de poisson rouge lui procurait une once d’amour, elle est partie sur la trace affectueuse des grands primates, de la douceur de leur pelage argenté et de leurs grandes mains caressantes. C’est l’histoire d’un apprivoisement mutuel, d’une définitive passion, de retrouvailles bouleversantes. C’est un combat contre la bêtise incoercible des humains, leur âpreté révoltante, leur barbarie assassine. Tout ça pour des trophées ridicules, quelques dollars de nantis en mal de souvenirs morbides. C’est la croisade inlassable pour la défense du regard si touchant de Digit et de sa horde, traqués dans leur montagnes. C’est surtout la découverte de ce qui constitue la vie dans la simplicité et un autre regard sur l’essentiel, dans l’évidence et la joie du dénuement.
Sur un plateau vide, que seuls meublent une fresque de brousse et les accents poignants du saxophone, Stéphanie Lanier donne corps, voix, rires et larmes à cette figure d’une humanité en osmose avec les primates qui lui en font prendre conscience.
Je me souviens, dit-elle. Difficile de lui résister. A.D. Théâtre 14 14e.


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