LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE

Article publié dans la Lettre n°495 du 22 janvier 2020


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LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE de William Shakespeare. Mise en scène Frédérique Lazarini. Avec Sarah Biasini, Cédric Colas, Pierre Einaudi, Maxime Lombard, Guillaume Veyre.
Catarina est odieuse et on pourrait l’abandonner à son célibat de mégère, si toutefois de son mariage ne dépendait pas celui de sa cadette, la ravissante Bianca. Leur père est riche, pressé de se débarrasser de l’aînée. La dot promise va persuader sans atermoiement l’impécunieux Petruchio de se lancer à la conquête, plutôt musclée, de l’encombrante acariâtre. Assaut réussi, la reddition sera totale…
De cette joyeuse comédie anglaise du début du XVIIe siècle que Shakespeare transposait dans son Italie fantasmée, la mise en scène fait une commedia dell’arte vénitienne, voire napolitaine, à la fois réaliste et décalée, en rompant avec les époques et les vraisemblances. Le maître-mot y est le rire, avec le grossissement des effets qui l’assortit. Pour seuls éléments de décor, des bancs et une épisodique table de repas. Ce qui autorise la mise en abyme du texte shakespearien dans un cinéma populaire de village italien, par le recours au film sur l’écran en fond de plateau où viennent se jouer des scènes originelles en alternance, où sont projetées des publicités féminines en technicolor des années 50. Les comédiens s’en donnent à cœur joie, mimiques, pirouettes, virulence des échanges impriment un rythme sans lassitude à une farce dont les éclats de voix et de rires prouvent, si besoin était, l’intemporalité des comédies du grand William. A.D. Artistic Théâtre 11e.


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