LA LEÇON DE DANSE

Article publié dans la Lettre n° 438
du 27 septembre 2017


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LA LEÇON DE DANSE de Mark St Germain. Adaptation française Gérald Sibleyras. Mise en scène et interprétation Andréa Bescond et Éric Métayer.
Ces voisins-là n’auraient jamais fait connaissance, si nécessité ne faisait pas loi. Professeur de géoscience, Adémar Perrin est sur le point de recevoir un prix pour ses travaux sur le climat. La cérémonie est suivie d’une soirée avec « danse obligatoire ». Mais le professeur est autiste. Atteint du syndrome d’Asperger, il ne supporte aucun contact, d’où son angoisse. Le gardien lui a appris que Senga était danseuse. Il a donc sonné à sa porte pour la prier de lui dispenser un cours qui lui permette de passer inaperçu. Il lui propose même avec le plus grand sérieux la somme astronomique de deux mille cent cinquante-trois euros la leçon ! A priori, il n’a pas frappé à la bonne porte. Senga le reçoit très mal mais lui accorde tout de même dix minutes d’attention. Gravement blessée lors d’un accident, sa jambe immobilisée dans une gouttière et sa carrière fortement compromise, la jeune femme reste cloîtrée chez elle et noie son désespoir dans l’alcool et les médicaments. Elle refuse tout d’abord de l’aider. Puis considérant le désarroi de ce prof pas comme les autres, elle se laisse convaincre de lui donner ne serait-ce que quelques conseils. Dorénavant, pour Adémar, tous les prétextes sont bons pour venir en voisin. Les conversations glissent vers les confidences, les mots font oublier les maux. Deux pas en avant, un pas en arrière, Senga se prend au jeu et Adémar se laisse apprivoiser…
Une fois l’excellente adaptation de cette comédie romantique entre les mains, la réussite de sa création repose entièrement sur Andréa Bescond, Éric Métayer et leur équipe technique. La complicité des deux comédiens est totale. Les répliques fusent entre humour et émotion, elle, vive et spontanée, brillante danseuse de surcroît, lui, écorché vif plus vrai que nature.
Andréa Bescond et Éric Métayer espéraient seulement « proposer aux spectateurs une bouffée d’oxygène, une récréation », on quitte les lieux le cœur en fête. M-P P. Théâtre de l’Œuvre 9e.


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