C’ÉTAIT QUAND LA DERNIÈRE FOIS ?

Article publié dans la Lettre n° 450
du 14 mars 2018


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C’ÉTAIT QUAND LA DERNIÈRE FOIS ? de Emmanuel Robert-Espalieu. Mise en scène Johanna Boyé avec Virginie Hocq, Zinedine Soualem.
Ne vous fiez pas au sourire enjôleur de cette maîtresse de maison qui, sur l’affiche, tricote sagement. Elle vient de mettre la dernière main à un dessein diabolique, celui de tuer son mari en l’empoisonnant. Motif, elle l’aime encore mais ne peut supporter l’idée de se voir un jour remplacée. Comble, elle lui annonce sa mort prochaine alors qu’il lit son journal à table au lieu de lui accorder un minimum d’attention, une circonstance atténuante, me direz-vous !
Ainsi commence l’une des comédies les plus loufoques de la saison avec une tornade, Virginie Hocq, que Zinedine Soualem, son époux, découvre subitement avec effroi ! Elle est formelle. Il ne lui reste qu’une heure et demie à vivre, c’est ce que lui a dit le pépiniériste qui lui a vendu le poison, un comanche aux traits vikings (c’est normal), un pro en la matière. Une fois la digitaline avalée, l’issue est irréversible. La première stupeur passée et après avoir naïvement pensé à une blague, l’infortuné tente d’appeler les secours mais le téléphone est débranché, son portable jeté aux ordures et la porte d’entrée fermée à clé. Lancer l’urne funéraire de sa belle-mère par la fenêtre du 15e étage pour attirer l’attention n’est pas une bonne idée, il s’en mordra les doigts un peu plus tard. Suivent alors les doléances qui expliquent le bien-fondé de cet acte pour le moins violent: c’était quand la dernière fois que nous avons dansé… que nous avons reçu des amis… que nous avons fait l’amour… bref, que nous nous sommes aimés. Pris au piège, il n’a tout de même pas dit son dernier mot… Pour lui, c’est « jusqu’à ce que la mort nous sépare »… ou pas !
Zinedine Soualem est irrésistible face à une partenaire aux ressources physiques impressionnantes. Leur corps à corps suscite les réactions contrastées des spectateurs mi amusés, mi ébahis. « Quelle souplesse ! », commente l’un d’eux en applaudissant la performance ! M-P.P. Théâtre Tristan Bernard 8e.


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