L’AFFAIRE DUSSAERT

Article publié dans la Lettre n° 358
du 7 octobre 2013


L’AFFAIRE DUSSAERT de et par Jacques Mougenot.
« Après tout »… Que reste-t-il d’une œuvre d’art, ou présentée comme telle, quand l’artiste, ou présumé tel, a opté pour le vide absolu ? Peut-être l’inénarrable snobisme des causeurs autoproclamés sur l’art…
Philippe Dussaert est-il un peintre sans génie, un faussaire doué, un hypocondriaque lucide, qui a fait passer le désert de son talent pour une invention inédite ? Ce n’est pas son œuvre qui compte, mais la récupération qui en est orchestrée, jusqu’à l’absurde, par une mécène germanopratine aux troubles motivations, relayée en résonance par des critiques en mal d’originalité jusqu’au-boutiste. Il n’est que d’assister à ces enchères surréalistes, sous le sceau d’une insondable fatuité, ô combien dispendieuse ! De la poudre aux yeux, mais sans poudre…
Dans une mystification hautement convaincante, Jacques Mougenot dresse le réquisitoire des vanités qui sévissent dans ce microcosme prétendument artistique. Et son humour ravageur emporte l’adhésion sans réticence. Le ton bon-enfant de ses propos laisserait croire à l’improvisation. Voire… On se livre en victime consentante et rieuse à cette subtile voltige d’une conférence brossée au petit poil devant le spectateur qui rend les armes avec joie. Théâtre des Mathurins 8e. A.D.


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