LES FRANGLAISES. Nouvelle version

Article publié dans la Lettre n° 380
du 23 mars 2015


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LES FRANGLAISES. Nouvelle version. Spectacle créé par les Franglaises.
Nouvelle version ne sont pas deux mots vains. Un sacré coup de jeune a soufflé sur la mise en scène des Franglaises depuis le dernier spectacle (Lettre 343). Les Tistics ont troqué pantalons et jupes noirs, chemises et chemisiers blancs stricts et très britanniques pour des vêtements plus « in ». Les robes, surtout, font leur petit effet. A ce propos, il serait bon que quelqu’un songe à prévenir Jérémy, le distrait, que sa veste porte encore son étiquette d’achat et le badge antivol… Le temps où l’animateur interrogeait avec autorité un auditoire plus timide, commençant les premières paroles des chansons en français, suivi par le groupe qui entonnait le reste en musique en se tortillant comme des diables, est lui aussi révolu. Une mise en scène et une chorégraphie encore plus échevelées tendent vers la comédie musicale où musiciens-chanteurs-danseurs, pris d’une véritable frénésie, vont même jusqu’à faire sauter les plombs de la scène.
Le meneur de jeu n’a plus guère besoin de chauffer une salle bourrée à craquer de spectateurs venus là en connaissance de cause, toutes générations confondues. Ce public-là est devenu très doué pour trouver, dès les premières paroles en français, la chanson anglo-saxonne. Les titres des morceaux ainsi que leurs auteurs fusent. Et pour cause : beaucoup des classiques qui ont fait la célébrité du groupe défilent : « Billie Jean n’est pas mon amante » de Michel Fils-de-Jacques, (oui, le nom du chanteur est également traduit), « Je reste autour, de ville en ville… Je fais du très bon pain. », titre créé par Les Garçons de la plage. La nostalgie s’installe tout à coup avec « Seulement toi » et « Georgia », que la chanteuse éberluée se doit de traduire « Georgette ». Les ombres de Sidney Bechet et de Ray Charles rôdent … La chanson exécutée en streap-tease par l’un des garçons est une trouvaille. Joignant le geste à l’ordre : « Enlève tes chaussures », c’est sans problème, « enlève ta robe », c’est plus compliqué, mais il est grandement soulagé à la dernière injonction: « garde ton chapeau ». Un désaccord intervient au moment d’entonner une œuvre des Filles Épices mais, dans l’ensemble, les douze phénomènes s’entendent comme larrons en foire pour s’éclater, même si Jérémie, encore lui, manifestement terrorisé, semble regretter de s’être embarqué dans semblable galère. La chanson « Girls and boys », pose un problème de traduction ? Pas de souci. Une vidéo projette immédiatement des dessins très évocateurs et voici tout le monde de nouveau sur les rails… Les quatre filles et les huit garçons reprennent pour le final la célèbre chanson « Bienvenue à l’hôtel Californie, quel endroit charmant (bis), quels visages ravissants… » et sa super mise en scène. Les aigles planent ! Vous l’aurez compris. Ce spectacle totalement interactif, sollicite grands et petits, heureux de partager un plaisir commun. C’est l’ovation, un bis réclamé avec fougue. Le succès est au rendez-vous ! Bobino 14e.


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