D.I.V.A.
Opéras chic et déjantés

Article publié dans la Lettre n° 427
du 15 mai 2017


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D.I.V.A. Opéras chic et déjantés. Création originale Flore Philis et Marie Menand. Mise en scène Manon Savary. Arrangements musicaux Olivier Rabet, avec Flore Philis, Alexandra Hewson, Jazmin Black Grollemund, Marie Menand, Audrey Kessedjian et le quatuor à cordes D.I.V.A. (Hugues Borsarello, Alice Bourlier, Benachir Boukhatem, Barbara Liepvre).
Sur le nom « diva », se dessine la silhouette d’une femme à la voix divine, adulée par un public d’initiés. Ce don de Dieu fait d’elle un être d’exception d’autant plus inaccessible que les spectacles d’art lyrique dans lesquels elle évolue restent inabordables pour beaucoup d’amateurs.
Flore Philis et Marie Menand ont décidé de changer cette image afin de partager leur passion avec le plus grand nombre, en présentant quelques-unes des plus belles œuvres du répertoire sans vouloir toutefois dépoussiérer un art qui a évolué dans sa conception scénique et les inventions de la technique. La Traviata, Don Giovanni, La Flûte enchantée, Carmen, Les contes d’Hoffmann et Tosca leur apparaissent comme des œuvres incontournables. Elles concoctent un concentré de dix minutes chacune en privilégiant les transitions. Le quatuor à cordes qui les accompagne passe ainsi de l’une à l’autre avec virtuosité.
Alexandra Hewson, Jazmin Black Grollemund, et Audrey Kessedjian rejoignent Flore Philis et Marie Menand. Sopranos ou mezzo-sopranos, leurs voix, au service d’une mise en scène originale, ont une technique irréprochable. Manon Savary, née dans les arts du cirque, du cabaret et du Music-Hall, est l’inspiratrice idéale. Le maquillage, les coiffures et les costumes apportent une touche déjantée à ce spectacle qui sort résolument des sentiers battus tout comme la scénographie. Les vidéos projetées sur des cubes, aire de jeu des cantatrices, illustrent chaque extrait avec des images suggestives et parent le fond de la scène de couleurs changeantes. Don Giovanni est ainsi illustré par les flammes de l’enfer, Carmen par le mur de pierre de la citadelle, les barreaux de la prison et les flonflons de la fête jusqu’au drame final… Le nom sacré devient D.I.V.A. On laisse à chacun le soin d’imaginer ce que signifie chacune de ces lettres. Pourquoi pas : Désopilante Innovatrice, Virtuose Accomplie ?!  M-P P. Théâtre Montparnasse 14e.


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