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 CORTEO Article 
              publié dans la Lettre n° 332du 
              14 novembre 2011
 
 CORTEO. Le Cirque du Soleil est de 
              retour en France avec Corteo, son dix-septième spectacle, créé en 
              2005 et qui a déjà dépassé les 6,5 millions de spectateurs dans 
              plus de trente villes de part le monde. C’est dire que ce spectacle, 
              sous un immense chapiteau de 2 200 places confortables, est bien 
              rodé et qu’il n’y a pas une minute de perdue. En effet Corteo 
              (cortège en italien) est l’évocation par un clown de ses propres 
              funérailles. Sur ce fil conducteur le concepteur et metteur en scène 
              Daniele Finzi Pasca a imaginé une succession d’une trentaine de 
              tableaux et d’intermèdes dont certains sont d’une très grande originalité, 
              même s’il fait appel aux arts traditionnels du cirque, sans animaux. 
              Après la parade au milieu des gradins (attention à vos sacs, il 
              y a des pickpockets qui en profitent pour faire leur numéro !), 
              parade qui commence à la seconde près à l’heure prévue, la scène 
              se dévoile avec un grand lit autour duquel tourbillonne une « faune » 
              digne d’un film de Fellini. Les premiers instants évoquent certaines 
              de nos envies, comme celle de se balancer dans un lustre, comme 
              dans La Guerre des Rose de Danny DeVito, ou de sauter sur 
              un lit, de plus en plus haut. Puis l’onirisme s’empare du spectacle 
              avec le lit qui s’envole dans les cintres à plus de dix mètres de 
              haut et des anges qui se meuvent dans tous les sens, apportant aux 
              artistes leurs accessoires.
 C’est cela la marque du Cirque du Soleil, une présentation originale 
              de numéros classiques (trampoline, barres fixes, fil de fer, planche 
              sautoir, cadre coréen, etc.) avec des costumes magnifiques (plus 
              de 260) et toute la machinerie d’une grande salle de spectacles, 
              avec une double piste, une de trente mètres de long qui traverse 
              tout le chapiteau et une circulaire au milieu, qui s’ouvre en son 
              centre, divisée en cercles qui peuvent tourner séparément, et des 
              cintres permettant de diriger les évolutions aériennes des anges 
              et autres artistes, tel ce clown qui traverse la scène en marchant 
              sur un fil, la tête en bas !
 Nous avons des numéros époustouflants comme Paradis où une 
              douzaine d’artistes évoluent dans les airs entre trois stations 
              de cadre coréen au-dessus d’un long filet de réception servant aussi 
              de trampoline ; ou encore les roues Cyr, du nom de leur inventeur, 
              qui permettent aux artistes de se déplacer sur la piste à l’intérieur 
              de ces cercles. Il y a aussi des numéros de pure poésie comme Danse 
              hélium où Valentyna, une personne de petite taille, est suspendue 
              à six énormes ballons et vole dans tout le chapiteau au-dessus des 
              spectateurs au gré des impulsions données par ceux-ci. Et puis il 
              y a des numéros de franche rigolade comme la partie de golf, le 
              dressage des deux petits « chevaux » ou la pluie de poulets, jusqu’au 
              final grandiose, avec les 62 artistes qui composent la troupe de 
              Corteo.
 Vraiment un spectacle exceptionnel et magnifique, à ne pas manquer. 
              Île Seguin, Boulogne-Billancourt 92. Pour 
              voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien 
              : www.cirquedusoleil.com/fr/shows/corteo.
 
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