Parcours en images de l'exposition

Yan Pei-Ming : Un enterrement à Shanghai

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°491 du 27 novembre 2019




Scénographie

Yan Pei-Ming : Un enterrement à Shanghai

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet, le peintre franco-chinois Yan Pei-Ming s’inspire d’Un enterrement à Ornans, chef-d’oeuvre du réalisme, pour créer Un enterrement à Shanghai, conçu spécialement pour le musée d’Orsay. Quand il arrive en France en 1980, Yan Pei-Ming, âgé de vingt ans, se rend immédiatement à Paris afin de découvrir les oeuvres de Gustave Courbet alors exposées au musée du Louvre. Il contemple Un enterrement à Ornans, représentation de funérailles dans le village natal de Gustave Courbet, qui y resta attaché toute sa vie et peignit ses paysages à de nombreuses reprises.

Selon les mots de l’artiste, « Dans Un enterrement à Ornans, Courbet dépeint son village, son histoire, ses proches. Au moment où j’ai commencé à travailler à ce projet, ma mère est partie. Elle était à Shanghai, et tous ses amis, toute la famille s’est réunie. J’ai compris que la meilleure manière de rendre hommage à Courbet était de peindre mon histoire. C’est ce qu’il a rendu possible. »

À l’occasion de cet anniversaire, Yan Pei-Ming réalise Un enterrement à Shanghai (Montagne céleste, Ma mère, L’adieu), une oeuvre composée de trois toiles, peintes selon des manières différentes, du plus minutieux au plus expressionniste. L’enterrement de la mère de l’artiste est peint à l’échelle exacte d’Un enterrement à Ornans (1849-1850) : la scène se déroule, non plus à Ornans, mais à Shanghai, ville natale de l’artiste. Les funérailles de sa mère sont ici minutieusement dépeintes. Le portrait de sa mère défunte est monumental : « Ma mère était une femme ordinaire, mais je l’ai peinte à la même échelle que les icônes du pouvoir politique. » La troisième toile figure des montagnes, peintes de manière expressionniste et tendant vers l’abstraction : « C’est un paysage idéal, une sorte de paradis. Là où je voudrais que ma mère puisse résider. »

Biographie de l’artiste :
Né à Shanghai en 1960, Yan Pei-Ming vit et travaille à Dijon. Sa participation remarquée à la Biennale de Venise en 2003 le consacre sur la scène internationale. Six ans après, le Louvre l’accueille pour une confrontation avec La Joconde déclinée dans une suite de tableaux intitulés Les Funérailles de Monna Lisa.
Au cours des dernières années l’artiste a eu des expositions monographiques au Des Moines Art Center, Des Moines (IA), 2008 ; Ullens Center for Contemporary Art, Pékin, 2009 ; Beijing Center for the Arts, Pékin, 2014; CAC Málaga, 2015 ; Villa Médicis, Rome, 2016 ; Musée du Belvédère, Vienne, 2016. Ses dernières expositions reflètent son intérêt pour la peinture d'histoire, évoquant des scènes intemporelles où se lit le destin tragique de l’humanité.

 
Texte du panneau didactique
 
Yan Pei-Ming. Un enterrement à Shanghai. Ma mère, 2019. Huile sur toile, 500 x 400 cm.
Yan Pei-Ming. Un enterrement à Shanghai. Montagne céleste, 2019. Huile sur toile, 500 x 750 cm
Yan Pei-Ming. Un enterrement à Shanghai. L'Adieu, 2019. Huile sur toile, 315 x 668 cm.
Gustave Courbet (1819-1877). Un enterrement à Ornans, 1849-1850. Huile sur toile, 315 x 668 cm. Paris, Musée d'Orsay.
Yan Pei-Ming. Un enterrement à Shanghai. L'Adieu (détail), 2019. Huile sur toile, 315 x 668 cm.
L'atelier de Yan Pei-Ming à Dijon