YVES SAINT LAURENT
LES COULISSES DE LA HAUTE COUTURE À LYON

Article publié dans la Lettre n°534 du 10 novembre 2021



 
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YVES SAINT LAURENT. LES COULISSES DE LA HAUTE COUTURE À LYON. Après sa présentation au Musée des tissus de Lyon, cette exposition arrive dans la maison où Yves Saint Laurent a donné vie, durant toute sa carrière, à ces merveilleuses créations des industriels lyonnais.
L’exposition commence par évoquer le futur couturier alors qu’il n’a que seize ans. Il imagine alors, dans les années 1950 une « maison de couture de papier » avec des poupées découpées dans des magazines, les « paper dolls », pour chacune desquelles il invente une garde-robe complète. Le jeune Y. Mathieu Saint Laurent rédige également des programmes, comme celui de la collection automne-hiver 1953-1954. Dans ces programmes absolument fascinants, il mentionne déjà les maisons lyonnaises avec lesquelles il travaillera plus tard. L’exposition met en lumière sept de ces maisons, tant de soyeux que de converteurs et intermédiaires, à travers une trentaine de silhouettes issues des collections du Musée Yves Saint Laurent Paris.
Après un rappel sur la métamorphose de la soie, qui a fait la renommée de Lyon, le parcours nous montre comment se déroule le processus créatif, avec ses deux collections haute couture. Pour chacune de celles-ci on a des croquis du couturier, puis une feuille de Bible où tout est noté, tels les noms du mannequin, du premier d’atelier, des fournisseurs, et sur lesquelles on épingle des échantillons des tissus. Viennent ensuite les fiches de manutention, détaillant les fournitures, leur prix, le métrage et le temps de fabrication. Enfin, après le défilé, un inventaire est dressé mentionnant le nom des clientes ou l’envoi au musée.
Les salles suivantes mettent en valeur les principaux fournisseurs de tissus. Elles commencent avec la maison Bucol, où Saint Laurent se procurait le taffetas et la Cigaline®, invention de Bucol, un tissus aussi fin, léger et crissant que les ailes d’une cigale, avec lequel Saint Laurent a créé ses premiers « nus - habillés ».
Viennent ensuite les maisons Bianchini-Férier et Sfate et Combier, toutes deux spécialisées dans les mousselines et les velours de soie, puis Bouton-Renaud et Beaux-Vallette, pour les velours, et enfin Brochier et Abraham pour leurs matières et techniques innovantes, comme cette soie lamée or Lurex®, avec laquelle Yves Saint Laurent a créé cette époustouflante robe dite « Cléopâtre ».
Une salle entière est consacrée à une robe emblématique, la robe de mariée dite «Shakespeare» dont l'éclat particulier est dû à l'accumulation d’étoffes précieuses des plus grands soyeux lyonnais.
La visite se termine avec le studio d’Yves Saint Laurent, où tout semble être resté en place, comme à son époque. C’est là qu’il choisissait les nouveaux tissus parmi ceux que le service de manutention lui présentait et qu’il en gardait des échantillons. Musée Yves Saint Laurent Paris 16e. Jusqu’au 5 décembre 2021. Lien : www.fondation-pb-ysl.net.


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