RESTAURATION DES VITRAUX DE LA SAINTE-CHAPELLE.
Après sept années de travaux, la troisième et dernière phase de
restauration des vitraux de la Sainte Chapelle est terminée. Elle
permet d’admirer dans tout leur éclat ces quinze verrières du XIIIe
siècle, haute de quinze mètres, constituées de 1 113 scènes historiées,
ainsi que la grande rose occidentale du XVe siècle illustrant l’Apocalypse,
comme cela était prévu à l’origine. Avec plus d’un million de visiteurs
en 2014, la Sainte-Chapelle est l’un des monuments les plus visités
de Paris. Elle a été construite par Louis IX en un temps record,
de 1241 à 1248, pour abriter les reliques liées à la Passion du
Christ rachetées à Beaudouin II de Courtenay, empereur latin de
Byzance. C’est l’occasion pour le futur saint Louis d’affirmer la
puissance du royaume (la France est alors l’entité la plus puissante
du monde chrétien occidental), tout en confirmant la monarchie capétienne
de droit divin. La Sainte-Chapelle, chef d’œuvre du gothique rayonnant,
a subi des incendies en 1630 et 1776 et des dégradations sous la
Révolution. A partir de 1803, elle a été transformée en lieu d’archivage
avant de bénéficier, en particulier grâce à Victor Hugo, d’une restauration,
de 1840 à 1863, qui a restitué son aspect du XIIIe siècle. Au cours
de ce chantier, exemplaire pour l’époque, la flèche est entièrement
reconstruite, les sculptures des portails de la façade occidentale
sont intégralement restituées et les vitraux sont remis en état.
A cette occasion, la restauration de 1845 remet en état la structure
et reconstitue un tiers de la surface de la vitrerie, s’approchant
au plus près du programme initial.
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