LE RÊVEUR DE LA FORÊT

Article publié dans la Lettre n°493 du 25 décembre 2019



 
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LE RÊVEUR DE LA FORÊT. Pour les commissaires, cette exposition « engage une réflexion anthropologique et artistique autour d’un thème qui a donné naissance à de nombreux chefs-d’œuvre dès les débuts de la révolution industrielle, et qui reste d’une brûlante actualité chez les artistes contemporains ». Pour mener à bien ce projet, elles ont découpé le parcours en trois sections : La lisière, Genèse et Bois sacré, bois dormant. Des panneaux didactiques et des cartels souvent très détaillés explicitent ce propos qui, de prime abord, n’est ni évident, ni convaincant, il faut bien l’avouer.
Ce que nous avons aimé c’est avant tout quelques-unes de la centaine d’œuvres produites par quelque quarante artistes que l’on peut voir ici. Les matériaux que l’on trouve en forêt inspirent certains artistes comme Picasso qui transforme un morceau de bois à peine ébauché en Buste de Femme (Fernande) (été 1906) ou Félix Gresset qui fait un Personnage à partir d’un bois de racine. Mais c’est avant tout Zadkine qui est le plus convaincant. On voit bien, avec les sept grandes sculptures rassemblées au milieu de la première salle, comment il a utilisé la forme des troncs d’arbres pour sculpter une Vénus Cariatide, une Porteuse d’eau, un Torse d’éphèbe, un Torse violoncelle, un Torse de femme ou encore Démeter. Là, il ne s’agit pas de quelques coups de ciseaux mais d’un long travail de sculpture et de polissage. À la fin de l’exposition, dans son ancien atelier, on voit en revanche des morceaux d’arbres rugueux, comme taillés à la hache, pour évoquer Daphné ou Prométhée.
Le sujet de la forêt est bien lisible avec des œuvres comme La Forêt (1950) de Giacometti, l’Ève musicienne (1907-1909) de Vlaminck, les photographies du Bois Landry (2017-2018) de Patrick Bard ou La Forêt noire (2019) d’Eva Jospin.  En revanche, on pense plus à un arbre isolé avec L’Arbre du paradis (1929) de Séraphine de Senlis ou Croissance (1938) de Jean Arp.
Dans la dernière partie, outre des œuvres déjà citées, nous avons des curiosités comme cette Graine de serpentes (2013) de Laurie Karp ou cette « série Arbres » (2008) de Christophe Berdaguer & Marie Péjus.
Une exposition qui permet aussi de revoir divers bronzes d’Ossip Zadkine dans le jardin qui borde ce qui était sa demeure et son atelier. R.P. Musée Zadkine 6e. Jusqu’au 23 février 2020. Lien : www.zadkine.paris.fr.


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