Parcours en images de l'exposition

POISON

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°479 du 15 mai 2019




Introduction

Scénographie
 
LE POISON, UNE VALEUR INESTIMABLE, DANS LA NATURE…

La ménagerie inquiétante qui s’installe au Palais de la découverte est une opportunité donnée au public de comprendre la valeur des poisons. La plupart des animaux venimeux ont besoin de leur venin pour survivre, se nourrir ou se protéger des prédateurs. Ils évitent donc tout gaspillage car la production du poison nécessite énormément de temps et d’énergie.
De nombreuses espèces présentées dans l’exposition pratiquent l’aposématisme, sujet du premier film documentaire qui accompagne la visite. Couleurs criardes, bruits inquiétants et comportements menaçants sont autant de signalements de ces animaux envers leurs prédateurs avant d’utiliser leur venin en dernier recourt.
Des images étonnantes dévoilent les stratégies d’attaque, la spécificité du poison des prédateurs, et la préparation des antivenins.
Affiche
 
Texte du panneau didactique


1 - Les Minéraux



Scénographie
 
Scénographie (détail).
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique


2 - Les Vénéneux



Scénographie
 
Kokoï de Colombie (Phyllobates terribilis).
 
Panneau didactique
 
LE DENDROBATE BLEU
DENDROBATES AZUREUS


Cette espèce de moins de 5 cm de long, originaire des forêts du nord de l’Amérique du sud, se distingue par sa belle couleur bleue et sa peau extrêmement riche en glandes à venins divers. Très étudiées pour leurs propriétés pharmaceutiques, les dendrobates arborent ces couleurs vives en guise d’avertissement sur leur très forte toxicité : un simple contact avec une blessure ou une muqueuse peut être fatale. Il existe 30 espèces différentes de dendrobates dont les couleurs varient. Le dendrobate est doté d’un système de reproduction très particulier. Il vit près de trous d’eau ou dans des arbres proches de l’ananas pour y déposer des ovules. Certains seront fécondés, les autres nourriront les têtards à leur naissance, leur transmettant ainsi leur toxicité.

Dendrobate bleu (dendrobates leucomelas).
 
Texte du panneau didactique
Scénographie
 
VÉGÉTAUX ET CHAMPIGNONS

Les toxines de certaines plantes, secrétées dans les feuilles, les racines ou les fruits, les protègent des insectes et autres animaux nuisibles. Elles peuvent même tuer un humain en moins d’une heure. Mais ces substances recèlent aussi des vertus thérapeutiques connues et exploitées depuis des décennies. Parmi les espèces présentées ici, les graines de ricin, dont l’huile extraite a longtemps fait figure de laxatif, la ciguë, poison de Socrate, ou encore la belladone ou la datura. L’aconit, très courante en Europe, est la plante la plus toxique du continent par ses effets cardiotoxiques et neurotoxiques, qui sont,à petite dose, de très bonnes solutions anesthésiantes. La médecine traditionnelle en faisait autrefois usage, la prescrivant également comme remède contre la pneumonie et les maladies cardiaques.
Près des végétaux, on trouve les champignons. Ils ne sont pas utilisés couramment en médecine, bien que la recherche tente toujours d’en tirer des substances actives précieuses.
Panneau didactique
 
Texte du panneau didactique
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique
Scénographie
 
Pitohui bicolore (pitolun dichtous).
 
Panneau didactique
 
Poisson porc-épic à taches (diodon holocanthus).
 
Poisson-ballon étoilé.
POISSONS VENIMEUX

À proximité des abeilles et des guêpes, une vitrine présente des maquettes et des poissons venimeux naturalisés. Parmi eux, le poisson pierre, dont le venin est si violent qu’il peut tuer quiconque
pose le pied dessus. En effet, ce roi du camouflage possède des épines qui injectent un venin à tout être s’y frottant.
À l’inverse, les rascasses aux couleurs chatoyantes affichent clairement leur dangerosité. Autres créatures marines au venin puissant, les cônes qui capturent leurs proies en les harponnant et les paralysant. Ce mollusque vivant dans un coquillage déploie sa lance qui se charge instantanément de venin, potentiel antidouleur plus puissant et moins addictif que la morphine. D’autres créatures, comme les méduses et les anémones, certaines éponges, coraux et escargots de mer disposent d’un arsenal venimeux. Mais rares sont ceux qui présentent un danger mortel pour l’Homme.



 
Texte du panneau didactique
 
Rascasse volante. Pterois volitans.
 
Scénographie
 
Panneau didactique


3 - Les venimeux



Scénographie
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique
Panneau didactique
 
LE COBRA DU CAP
NAJA NIVEA


Ce cobra vivant en Afrique, de taille moyenne (1,2 mètres maximum), est un prédateur féroce qui se nourrit activement toute la journée. Principalement terrestre, il peut en cas de besoin, grimper dans les arbres et les buissons, notamment pour piller des nids d’oiseaux. Il secrète un venin neurotoxique et cardiotoxique, mortel pour l’Homme si un antivenin n’est pas administré dans les quelques heures suivant la morsure. Lorsqu’il se sent menacé, ce serpent déploie une large collerette autour de sa tête, soulève son avant-corps au-dessus du sol, siffle bruyamment et n’hésite pas à mordre.
Cobra du Cap (Naja nivea).
 
Texte du panneau didactique
 
LE CROTALE DIAMANTIN DE L’OUEST

Ce serpent, originaire du sud des États-Unis ou du nord du Mexique, peut mesurer jusqu’à deux mètres de long et peser 15 kilogrammes. Il doit son nom à un reliquat de mue situé au bout de sa queue, qu’il agite en cas de danger, imitant alors le bruit d’une crécelle. S’il se sent en danger, il se dresse et agite la tête en guise d’avertissement. Son venin, mortel pour l’Homme, est hémotoxique. Le crotale diamantin, présenté dans l’exposition, est le plus long de la famille des crotales. Il se repère grâce à ses yeux légèrement mobiles et son odorat. Sa température est optimale autour de 30°C.
Crotale diamantin de l'Ouest (crotalus atrox).
 
Texte du panneau didactique

 
LE MOCASSIN À TÊTE CUIVRÉE
AGKISTRODON CONTORTRIX


Ce crotale mesure jusqu’à 1,3 mètres et vit dans les régions orientales des États-Unis. Il a la particularité d’avoir une mâchoire supérieure saillante et une tête cuivrée couverte de grosses écailles. Ses couleurs lui permettent de se confondre avec la litière forestière où il se tapit, à l’affût des rongeurs. La queue des individus juvéniles est d’une couleur vive qui contraste avec la teinte brun roux de leur corps : en l’agitant, ce crotale attire des proies plus petites. La femelle peut s’accoupler avec plusieurs mâles et stocker le sperme durant l’hiver. Mais elle est aussi capable de se reproduire seule et ne donner dans ce cas que des descendants mâles! Le mocassin est responsable de la majorité des morsures de serpents aux États Unis et, bien que son venin soit le moins toxique de tous, il cause de terribles douleurs et entraîne de sérieuses hémorragies.
Mocassin à tête cuivrée (agkistrodon contortrix) et panneau didactique
 
Texte du panneau didactique
Mamba noir (dendroaspis polylepsis).
 
LE MAMBA NOIR
DENDROASPIS POLYLEPSIS


Star des serpents, le mamba noir est aussi l’un des plus venimeux, des plus grands et des plus répandus d’Afrique. Il doit son nom à la coloration noire de l’intérieur de sa bouche puisque la couleur de sa peau varie du jaune-vert au gris métallique. C’est aussi le
serpent le plus rapide des espèces connues, capable de se déplacer à la vitesse de 16 et 20 kilomètres/h. Il mesure de 2,50 à 4 mètres de long, et sa longévité peut atteindre 20 ans. Il est doté d’une grande agilité sur terre ou dans les arbres de la savane où il vit. C’est un animal diurne qui apprécie les zones boisées ou rocheuses et chasse activement. Fait rare chez les serpents, il a un comportement territorial. Il est assez peu fréquent qu’il morde un humain mais peut se montrer agressif s’il se sent menacé ou pour défendre son territoire.


Mamba noir (dendroaspis polylepsis).
 
Texte du panneau didactique
 
LA COULEUVRE VERTE À LONG NEZ
PHILODRYAS BARONI


La couleuvre à long nez d’Amérique du sud vit exclusivement dans les arbres de la forêt tropicale, où elle se confond avec les lianes
dont elle a la couleur vert vif et la forme rubanée : la taille de sa queue peut atteindre le tiers de sa longueur totale. Son museau
saillant renforce le camouflage : ce reptile est diurne et chasse toutes sortes de petites proies, dont des lézards et autres grenouilles. Cette couleuvre singulière est munie de crochets. Bien que situés au fond de sa gueule, ils peuvent blesser sérieusement un doigt imprudent (venin à effet protéolytique* et hémotoxique). Ce serpent n’est pas de nature agressive mais s’il se sent menacé, il commence par vider son cloaque* avant d’attaquer.


Couleuvre verte à long nez (philodryas baroni).
 
Texte du panneau didactique et autre panneau didactique.
 
Vipère cornue (vipera ammodytes).
 
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LE MONSTRE DE GILA
HELODERMA SUSPECTUM


Ce lézard appelé héloderme, long de 60 cm, rampe dans les déserts semi arides des États-Unis. Sa livrée* peut être jaune et noire, mais le plus souvent, c’est le rose qui domine, avertissant ses prédateurs de sa toxicité. Ses proies étant trop petites pour nécessiter la production de venin neurotoxique, son arme la plus redoutable est la puissance de sa mâchoire. Contrairement aux autres lézards, la queue du monstre de Gila ne se détache jamais spontanément. Courte et épaisse, elle fait office de réserve de graisse.

Monstre de Gila (heloderma suspectum).
 
Texte du panneau didactique et autre panneau didactique

 
LE VARAN DE GLAUERT
VARANUS GLAUERTI


Le varan de Glauert, originaire d’Australie, appartient à la famille des varans, lézards de grande taille à tête triangulaire, au long cou flexible et à la queue allongée qui assure leur équilibre lors de mouvements vifs. Sa langue bifide* lui permet de détecter l’odeur d’une proie. Dépourvu d’appareil inoculateur de venin, ses dents tranchantes et crénelées abritent des résidus de chair en décomposition propice à la prolifération bactérienne. Lors de l’attaque par morsure, sa proie se vide de son sang ou périt de septicémie. S’il existe des espèces géantes terrestres ou amphibies comme le dragon de Komodo, le petit mètre de long du varan de Glauert lui permet de se déplacer à la verticale sur la roche et les arbres pour y trouver sa nourriture, constituée d’insectes et autres petits vertébrés.
Varan de Glauert (varanus glauerti) et panneau didactique.
 
Texte du panneau didactique
Scénographie
 
LA PUNAISE OU REDUVE À DEUX POINTS BLANCS
PLATYMERIS BIGUTTATUS


Cette punaise africaine fait partie des plus grandes de sa famille et
mesure pas moins de 4 cm de long ! Elle signale sa toxicité grâce à des couleurs vives et des taches bien visibles. Sa piqûre, bien que est douloureuse, est sans danger. Mais l’insecte peut être vecteur d’une maladie parasitaire, proche de la maladie du sommeil, mortelle pour l’Homme. Il secrète par ailleurs une salive aux propriétés anti-bactériennes et insecticides intéressantes pour la recherche médicale et en agriculture. Chez ces punaises au dimorphisme sexuel marqué, le comportement parental est assuré par les mâles, qui veillent sur les oeufs, puis les larves.

Punaise (platymeris biguttatus).
 
Texte du panneau didactique et autre panneau didactique.
 
Panneau didactique
 
Phasme du Pérou (peruphasma schultei).
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique
 
Veuve noire (latrodectus sp.).
 
Panneau didactique
Scénographie
LE SCORPION À PINCES ROUGES
PANDINUS CAVIMANUS


Ce scorpion appartient à la famille des arachnides, à l’instar de ses
cousins. Long de 15 cm, il vit aussi bien dans les forêts-galeries africaines que dans les milieux semi-désertiques de l’Arabie ! Il se plait presque partout mais ne retient l’eau qu’imparfaitement. Il se terre et s’ensable le jour, grâce à ses énormes pinces excavatrices*, aussi appelées pédipalpes à deux mors. Son abdomen est divisé en deux parties, dont la dernière est une queue, de taille plutôt modeste, mais terminée par un dard imposant. Celui-ci est cependant moins impressionnant que ses énormes pinces dont il se sert pour attraper ses proies. Son venin ne sera utilisé qu’en dernier recours.
Vivant en Afrique, ce scorpion est presque aveugle et chasse la nuit. Il sent les vibrations du sol par ses pattes et celles de l’air par les soies sensibles qui parsèment sa cuirasse et ses pinces : elles se ferment en un instant sur toute proie qui passe à sa portée.
Si sa piqûre est douloureuse, son venin est inoffensif pour l’Homme. Ce scorpion se reproduit un peu à l’identique du triton oriental : le mâle pose sa partenaire sur un spermatophore* afin de procéder à la fécondation. Mais lors de l’étreinte, il lui faut rester vigilant au risque d’être dévoré par la femelle et ainsi transformé en réserves nutritives pour les jeunes, qui naissent déjà formés dans des poches.


 
Texte du panneau didactique
 
Scorpion à pinces rouges (pandinus cavimanus).
 
LA MYGALE À GENOUX BLANCS
ACANTHOSCURRIA GENICULATA


Cette espèce brésilienne de 20 cm d’envergure vit en forêt. Tapie le jour au fond d’un terrier ou sous une grosse branche tombée au sol, elle cherche sa nourriture la nuit. Il s’agit d’une mygale errante qui, à l’affût, chasse des insectes et des petits mammifères. Leurs couleurs de camouflage et leur venin les protègent de leurs prédateurs et, en cas de danger, projettent les poils irritants qui couvrent le dessus de leur abdomen par à un mouvement vigoureux de leurs pattes arrière. Cette espèce a aussi la particularité de striduler en cas de danger : elle frotte rapidement ses pattes contre le céphalothorax et produit un son de crécelle sifflante, similaire au son produit par le crotale diamantin de l’Ouest.

Mygale à genoux blancs (acanthoscurria geniculata).
 
Texte du panneau didactique et autre panneau didactique.
 
Panneau didactique
 
Mygale greenbottle blue (chromatopelma cyaneopubescens).
 
Panneau didactique
 
Panneau didactique (illustration du "jeu" de gauche)


4 - Autour des terrariums



Salle de soins
 
Détail de la salle de soins
 
Panneau didactique
Panneau didactique