Parcours en images de l'exposition

PIONNIÈRES
Artistes dans le Paris des Années folles

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
d'autres glanés sur le Web
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°544 du 30 mars 2022




Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Introduction - Pionnières, artistes dans le Paris des Années folles

Très longtemps marginalisées, tant dans leur formation que dans leur accès au marché de l’art, aux collectionneurs et aux musées, les artistes femmes de la première moitié du XXe siècle n’ont pas été reconnues de leur vivant à leur juste valeur. Elles ont pourtant occupé un rôle primordial dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité. Lorsque leur rôle dans les avant gardes sera reconnu, il est à prévoir que la perception de ces mouvements aura profondément changée. Cette exposition est une étape de cette histoire de l’art en transformation, travaillée en profondeur par la question de la place des femmes artistes dans la société. Audacieuses, bravant les conventions, ces pionnières participent à la redéfinition du rôle des femmes dans la vie moderne. Elles viennent à Paris du monde entier, s’y établissent définitivement ou reviennent chez elles, se faisant alors les porte-parole de la modernité.

Sans prétendre à l’exhaustivité, l’exposition redonne une voix et un visage à des artistes encore très peu connues, dont certaines jamais présentées en France. Un siècle après, le bouillonnement des années dites « folles » n’a pas fini de nous étonner et de nous fasciner. Derrières les fêtes, l’effervescence culturelle et la forte croissance économique, des interrogations plus profondes et prémonitoires apparaissent : la spécificité d’un regard féminin, la fluidité des genres, le combat pour la diversité, autant de sujets portés par les artistes femmes et auxquelles cette exposition voudrait rendre hommage.
Titre de l'exposition.
 
Texte du panneau didactique.


1 - Les femmes sur tous les fronts

Scénographie
Les femmes sur tous les fronts

L’expérience de la Grande Guerre a accéléré la remise en cause du modèle patriarcal amorcée au Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle par les suffragettes. C’est en France que l’entrée des femmes dans le monde du travail est la plus sensible. Engagées volontaires comme infirmières au front, elles deviennent aussi fermières, ouvrières, ou médecins. Les femmes remplacent les hommes, décimés par un conflit meurtrier, comme le montre l’œuvre de Marevna La Mort et la Femme, présentée dans cette salle. Certaines mettent leur inventivité au service de l’autre et créent des lieux ou des objets qui témoignent de leur philanthropie : la sculptrice Gertrude Vanderbilt Whitney met sa fortune au service de l’effort de guerre et crée en France l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Elle fonde en 1931 le Whitney Museum of Arts à New York.

Dans la France de l’après-guerre coexistent les libertés (de mouvement et d’expression) et les conservatismes: le suffrage féminin est refusé, la propagande anticonceptionnelle interdite et l’avortement sévèrement puni. La révolution russe d’octobre 1917 et le traité de Versailles de 1919 dessinent de nouvelles frontières provoquant ensuite des déplacements de populations dont celui de nombreuses artistes femmes en quête d’indépendance. Aux États-Unis la prohibition et le racisme poussent une génération d’hommes et de femmes vers des capitales européennes, dont Paris. Ces hommes et ses femmes sont à la recherche d’une liberté culturelle, artistique et sexuelle que leur refusent leurs pays d’origine.

La crise économique de 1929, la montée des totalitarismes, puis la Seconde Guerre mondiale vont à la fois restreindre la visibilité des femmes artistes, et faire oublier ce moment extraordinaire des années 1920 où elles avaient eu la parole.
 
Texte du panneau didactique.
 
Gertrude Whitney, née Gertrude Vanderbilt Whitney (1875-1942). Étude de tête pour le Women’s Titanic Memorial, Washington, Channel Park, 1923. Marbre noir. France, Blérancourt, musée franco-américain du château de Blérancourt, dépôt du Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, Paris.

Carte des lieux de naissance des artistes.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 

Carte des lieux de naissance des artistes.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 

Carte des lieux de naissance des artistes.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 
Marevna (Marie Vorobieff dite) (1892 – 1984). La Mort et la Femme, 1917. Huile sur bois. Suisse, Genève, Association des Amis du Petit Palais. Gertrude Whitney, née Gertrude Vanderbilt Whitney (1875 – 1942).
 
Le droit des femmes en quelques dates (voir ci-dessous).
 
Le droit des femmes en quelques dates.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 
Le droit des femmes en quelques dates.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.



2 - Comment les avant-gardes se conjuguent au féminin

Scénographie. Photo Didier Plowy.
Comment les avant-gardes se conjuguent au féminin

Paris – en particulier les quartiers latins, de Montparnasse et de Montmartre – est la ville des académies privées dans lesquelles les femmes sont les bienvenues. C’est aussi la ville des librairies d’avant-garde, des cafés où les artistes croisent les poètes et les romanciers, où le cinéma expérimental s’invente. Nombre de ces lieux sont tenus par des femmes : Adrienne Monnier et Sylvia Beach ouvrent respectivement, rue de l’Odéon, les librairies La Maison des Amis des livres et Shakespeare and Company qui deviennent les lieux phares de la création littéraire de l’époque. Marie Vassilieff fonde en 1910 l’Académie russe pour les jeunes artistes non francophones, puis l’Académie Vassilieff, en 1912 ; Marie Laurencin enseigne avec Fernand
Léger, à partir de 1924, à l’Académie moderne. Dans cette école, l’abstraction se diffuse auprès d’élèves venus du monde entier dont plusieurs sont réunis dans cette salle. De nombreuses femmes artistes ont alors été attirées par l’abstraction qui leur permettait de s’affranchir des catégories de genre, contrairement à la figuration qui les impose.

L’abstraction est pratiquée dans tous les domaines artistiques, de la peinture au cinéma, comme l’illustre notamment l’extrait du film Thèmes et Variations de la cinéaste Germaine Dulac.
 
Texte du panneau didactique.
 
Irène Codréano (Irina Codreanu, dite) (1896–1985). Portrait de Daria Gamsaragan, 1926. Bronze avec patine verte, socle en bois. France, Boulogne-Billancourt, musées de Boulogne-Billancourt / musée des Années Trente.
 
Franciska Clausen (1899 - 1986). Eléments mécaniques, 1926. Huile sur toile. Danemark, The Franciska Clausen Foundation.
 
Anton Prinner (Anna Prinner, dite). Construction en cuivre, 1935. Laiton et cuivre jaune. France, Grenoble, musée de Grenoble.
Scénographie
 
Anna Beöthy-Steiner (1902 - 1985). Composition abstraite, 1927. Gouache sur papier. Collection particulière.
 
Rita Kernn-Larsen (1904 - 1998). Nostalgie, 1929. Aquarelles sur crayon sur papier côtelé. Danemark, Copenhague, SMK, National Gallery of Danemark.
 
Marcelle Cahn (1895 – 1981). Composition abstraite, 1925. Huile sur toile, 72,4 x 49,7. Musée de Grenoble. © Droits réservés / photo Ville de Grenoble  / Musée de Grenoble – J.L. Lacroix.
 
Franciska Clausen (1899 - 1986). La Vis, 1926 -1928. Huile et gouache sur carton. Danemark, Copenhague, SMK, National Gallery of Danemark.
Scénographie
 
Gisèle Freund, née Sophie Gisela Freund (1908 – 2000). Sylvia Beach dans sa librairie Shakespeare and Company, Paris,1936. Épreuve gélatino-argentique, 30 x 40 cm. France, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle. © RMN gestion droit d’auteur / Fonds MCC / IMEC - photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Gisèle Freund, reproduction de Adam Rzepka.
 
Gisèle Freund, née Sophie Gisela Freund (1908 – 2000). Adrienne Monnier, 1935. Épreuve gélatino-argentique. France, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle.
 
Marlow Moss (Marjorie Jewell Moss, dite) (1889 – 1958). Composition en blanc, rouge et gris, 1935. Huile sur toile. Pays-Bas, Wildkust Collection.
 
Littérature et cinéma en quelques dates.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement



3 - Vivre de son art

Scénographie. Photo Didier Plowy.
Vivre de son art

Parce qu’elles sont moins visibles et reconnues que leurs homologues masculins, et pour gagner une indépendance nécessaire au développement de leur travail artistique, les artistes femmes sont plus que les hommes adeptes de la pluridisciplinarité. Mode, décoration intérieure et costumes de spectacles vivants, portraits mondains et objets, notamment des poupées, leur permettent d’atteindre l’autonomie financière. La « poupée-portrait » est inventée par Marie Vassilieff et devient une production lucrative pour l’artiste qui fabrique aussi des marionnettes pour des compagnies de théâtre. C’est aussi le cas de Sophie Taeuber-Arp qui reçoit une commande en 1918 du Théâtre des marionnettes de Zurich pour le conte Le Roi Cerf, de Carlo Gozzi.

L’artiste polonaise Stefania Lazarska ouvre, en 1914, un atelier de confection de poupées revêtues de costumes historiques ou folkloriques vendues au profit de la communauté artistique polonaise à Paris : en 1915, elle employait 210 personnes. D’autres artistes montrent un véritable talent pour les affaires – Sonia Delaunay ou Sarah Lipska ouvrent des boutiques où elles présentent vêtements, meubles et objets de leur création.
 
Texte du panneau didactique.
 
Marie Laurencin (1883-1956). Portrait de Mademoiselle Chanel, 1923. Huile sur toile. France, Paris, musée de l’Orangerie, collection Walter-Guillaume.
 
La scène et la mode en quelques dates.
 
La scène et la mode en quelques dates.
Vogue. Septembre 1920, février 1921, avril 1922, janvier 1929. Edition française. France, Paris, Musée des Arts décoratifs.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
- Sarah Lipska (1882-1973). Manteau or long à large col rabattu et à manche droite à large revers cousus. Motif au cordonnet formant des diagonales sur le corps et les manches. L’intérieur des revers, le bas des manches et la doublure sont en satin noir, XXe siècle. Soie, métal, jersey, ouate (cousu, lamé, satin, cordonnet). France, Poitiers, musée Sainte-Croix.

- Sarah Lipska (1882-1973). Manteau jaune au col montant, se fermant sur le côté gauche à l’aide de deux liens sur le col, garni de cordons. blancs appliqués et de broderie de fils métalliques. Doublure en soie rose, XXe siècle. Soie, coton, métal (satin, mousseline, brodé, application de tissu, cousu). France, Poitiers, musée Sainte-Croix.

 
Gabrielle Chanel (1883-1970). Haute couture, circa 1927. Patrimoine Chanel, Paris.
Alicja Halicka (1889-1974). La course de chevaux, vers 1930. Sur la plage à Trouville, 1934. Course de chevaux, vers 1930.
Conversation, avant 1930. Collage, tissus, papier sur carton.
Pologne, Varsovie, Marek Roefler. Collection / Villa La Fleur.
 
Alicja Halicka (1889-1974). Course de chevaux, vers 1930. Collage, tissus, papier sur carton. Pologne, Varsovie, Marek Roefler. Collection / Villa La Fleur.
 
Alicja Halicka (1889-1974). Sur la plage à Trouville, 1934. Collage, tissus, papier sur carton. Pologne, Varsovie, Marek Roefler. Collection / Villa La Fleur.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
Marie Vassilieff (Maria Ivanovna Vassilieva, dite) (1884-1957). Marionnettes, pour la pièce «Le Château du Roi», Théâtre du Bourdon, 1928. La Pauvreté Claire, L’Âne, L’Ange, L’Architecte, Le Diable, Le Gendarme, Le Musicien, Le Pauv’ Clair, Le Philosophe, Le Roi, L’Enfant du Roi, Saint François d’Assise, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Tissu, carton peint, bois. France, Paris, Pierre Passebon. Photo Didier Plowy.
 
Stefania Lazarska (née Stéphanie Marie Sophie Łazarska) (1887-1977). Poupée vêtue d’une robe de style Second Empire de couleur chocolat, à galon noir et fleuri, d’un châle dit «des Indes » à motifs cachemire, d’un spencer assorti, d’un bonnet à pompon rouge dit «à la Turque», d’un jupon et d’un pantalon brodés, 1931. Plâtre, tissu, porcelaine, 51 cm de haut. Musée du quai Branly - Jacques Chirac. © Droits réservés / photo musée du quai Branly – Jacques Chirac, dist. Rmn-Grand Palais / image musée du quai Branly - Jacques Chirac.
 
Marie Vassilieff (Maria Ivanovna Vassilieva, dite) (1884-1957). L’Architecte pour la pièce «Le Château du Roi», Théâtre du Bourdon, 1928. Tissu, carton peint et bois. Collection particulière. © Marie Vassilieff / photo Galerie du Passage - David Atlan.
Scénographie avec, à gauche, de Sophie Taeuber-Arp (née Sophie Henriette Gertrude Taeuber) (1889-1943) : 7 marionnettes pour
«Le Roi cerf», 1918. Le Dr. Oedipus Complex, savant contemporain, qui dira le prologue. Freudanalytikus. Le Roi Deramo. Clarissa, fille de Tartaglia. Angela, fille des Pantalon. Cerf. Perroquet. Répliques des œuvres originales. Peinture à l’huile, bois, métal, textile.
Suisse, Zurich, Museum für Gestaltung
 
Sophie Taeuber-Arp (née Sophie Henriette Gertrude Taeuber) (1889-1943). Marionnette pour «Le Roi cerf», 1918. Le Roi Deramo. Réplique de l’œuvre originale. Peinture à l’huile, bois, métal, textile. Suisse, Zurich, Museum für Gestaltung.
 
Sophie Taeuber-Arp (née Sophie Henriette Gertrude Taeuber) (1889-1943). Marionnette pour «Le Roi cerf», 1918. Cerf. Réplique de l’œuvre originale. Peinture à l’huile, bois, métal, textile. Suisse, Zurich, Museum für Gestaltung.


4 - Les garçonnes

Scénographie. Photo Didier Plowy.
Les garçonnes

Après les traumatismes de la Grande Guerre et de la grippe espagnole qui avaient entraîné une profonde récession mondiale, s’installe une croissance économique et technique jamais vue auparavant.

Les artistes se saisissent de nouveaux sujets tels que le travail et le loisir des femmes, transformant au féminin le modèle du sportif masculin, représentant le corps musclé à la fois compétitif, élégant et décontracté.

Joséphine Baker incarne cette « nouvelle Ève » qui découvre les joies de se prélasser au soleil (c’est le début de l’héliothérapie), utilise son nom pour développer des produits dérivés pratiquant aussi bien le music-hall la nuit que le golf le jour. Véritable entrepreneuse, Baker ouvre un cabaret-restaurant, fonde un magazine et devient une des artistes les mieux payées en Europe.

Ces « garçonnes » (mot popularisé par le roman de Victor Margueritte en 1922) sont les premières à gérer une galerie ou une maison d’édition, à diriger des ateliers dans des écoles d’art. Elles se démarquent en représentant des corps nus, tant masculins que féminins, en interrogeant les identités de genre. Ces femmes vivent leur sexualité, quelle qu’elle soit, s’habillent comme elles l’entendent, changent de prénom (Anton Prinner naît Anna Prinner, Marlow Moss naît Marjorie Moss) ou de nom (Claude Cahun est le pseudonyme de Lucy Schwob, Marcel Moore celui de Suzanne Malherbe, sa compagne de vie et de travail). Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils d’un art, et d’un travail qu’elles réinventent complètement.
 
Texte du panneau didactique.
 
Les évènements sportifs marquants en quelques dates.
Victor Margueritte (1866 – 1942). La Garçonne, Tomes 1 et 2. Paris, Flammarion, 1922. Réédition 1939.
 
Aleksandra Beļcova (née Aleksandra Mitrofanovna Beļcova) (1892-1981). La Joueuse de tennis, 1927. Huile sur toile. Lettonie, Riga, Latvian National Museum of Art.
 
Suzanne Valadon (Marie-Clémentine Valadon, dite) (1865-1938). Jeune femme aux bas blancs, 1924. Huile sur toile, 73 x 60 cm. Nancy, Musée des Beaux-Arts. © Musée des Beaux-Arts, Nancy / photo G. Mangin.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Jacqueline Marval (Marie-Joséphine Vallet, dite) (1866-1932). La Baigneuse au maillot noir, 1923. Huile sur toile. Paris, Collection Privée. Courtoisie Comité Jacqueline Marval.
 
Suzanne Valadon (Marie-Clémentine Valadon, dite) (1865-1938). La chambre bleue, 1923. Huile sur toile. France, Limoges, musée des Beaux-Arts, dépôt du Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, Paris.
Scénographie
 
Madame D’Ora (Dora Kallmus, dite) (1881-1963). Josephine Baker, 1926. Dédicacée par Josephine Baker 15 septembre 1926. Photographie avec montage sur carton. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
 
Josephine sur le toit du theatre des Champs Élysées, septembre 1925. Photographiée par Henri Manuel (1874 -1947). Photographie. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
 
Josephine Baker sur une barque, 1928. Maillot Jean Patou. Photographie. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
 
Josephine Baker au golf, tenue de Jean Patou et Madame Agnes, 1928. Par Berlin. Photographie. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
Présentoir, tubes et flacon de Bakerfix, filet à cheveux Barker-net, circa 1927. Publicité carton Bakerfix brillantine, circa 1927.
Tête en plâtre peinte, tubes en métal et carton, flacon en verre et papier, papier et filet coton noir.
France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
 
Josephine Baker Magazine n°1, avril 1927. Par Georges Simenon et Paul Colin. Impression sur papier. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.
 
Marie Vassilieff (Maria Ivanovna Vassilieva, dite) (1884-1957). Poupée Josephine Baker, 1927. Dédicacée par Josephine Baker, Folies Bergère. Textiles, paille, plume et carton. France, Paris, Collection Josephine Baker, Nathalie Elmaleh & Laurent Teboul.


5 - Chez soi, sans fard

Scénographie
Chez soi, sans fard

Tandis que le corps des femmes s’expose librement sous le soleil, il se réinvente aussi chez soi, sans fard. Ces odalisques modernes se représentent dans leurs intérieurs, inventant une nouvelle forme de naturalisme. Plus besoin de paraître ni de faire semblant : la maternité peut être fatigante ; les poses des nus excentriques; le déshabillé une échappatoire aux diktats des regards et des devoirs domestiques. Dans l’immédiate après-guerre, Mela Muter et Maria Blanchard en tant qu’artistes étrangères installées à Paris, réagissent aux inégalités de classes de la société française face à une politique qui milite pour une croissance de la natalité. Leurs madones sont des ouvrières ou des domestiques, d’origine espagnole ou africaine, qui s’éloignent de l’image traditionnelle de la maternité heureuse.

Le discours est différent pour Chana Orloff et Tamara de Lempicka. Les sculptures de mères autonomes et indépendantes d’Orloff exaltent une vision puissante de la femme, capable d’assumer à la fois le rôle des deux parents et celui d’une artiste à succès vivant de son art. Loin de toute préoccupation sociale, Lempicka traduit en peinture le cadrage serré cinématographique hollywoodien en vogue à l’époque. Le traitement de ses figures met en lumière leur sensualité et leur glamour tout en les intégrant dans une vie mondaine semblable à la sienne.
 
Texte du panneau didactique.
 
Chana Orloff (1888-1968). Moi et mon fils, 1927. Bronze. France, Paris, Ateliers-musée Chana Orloff.
 
Maria Blanchard (1881-1932). Maternité, 1922. Huile sur toile, 117 x 73 cm. Suisse, Genève, Association des Amis du Petit Palais. © Association des Amis du Petit Palais, Genève / Studio Monique Bernaz, Genève.
 
Formation et émancipation en quelques dates.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 
Chana Orloff (1888-1968). Maternité couchée, 1923. Bronze. France, Paris, Ateliers-musée Chana Orloff.
 
Mela Muter (Maria Mélania Mutermilch, dite) (1876-1967). Famille gitane, vers 1930. Huile sur toile. Pologne, Varsovie, Collection Jankilevitsch.
 
Tamara de Lempicka (Maria Górska, dite) (1898-1980). Mère et son enfant, 1932. Huile sur contreplaqué. France, Beauvais, MUDO – musée de l’Oise.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Maria Blanchard (1881-1932). La Toilette, 1924. Huile sur toile. Suisse, Genève, Association des Amis du Petit Palais.
 
Maria Blanchard (1881-1932). Maternité, 1922. Huile sur toile. Suisse, Genève, Association des Amis du Petit Palais.


6 - Représenter son corps autrement

Scénographie
Représenter son corps autrement

Les artistes femmes sont déterminées à révéler le monde tel qu’elles le voient, à commencer par elles-mêmes; elles sont désormais libres de se représenter d’une autre façon que les hommes. Leur regard se construit à côté du regard masculin et s’en différencie de manière à la fois tranchée et subtile. Le regard désirant de l’homme est remplacé par un regard complexe qui travaille pour la première fois la manière dont la sexualité de la femme, ses plaisirs, ses inquiétudes et ses contraintes en général, influent sur ces représentations. L’autoportrait devient le genre de prédilection car il reflète les multiples identités de ces autrices : artistes professionnelles, mères, filles, modèles, ou encore membre d’un couple d’artistes. Se représenter, et se représenter nues pour la première fois, leur permet de façonner leur propre identité. C’est là que leur regard s’affute, se mesure au passé, rêve un autre futur.
 
Texte du panneau didactique.
 
Mela Muter (Maria Mélania Mutermilch, dite) (1876-1967). Femme avec un chat, vers 1918-1921. Huile sur toile. Pologne, Varsovie, Marek Roefler Collection / Villa La Fleur.
 
Natalia Gontcharova (née Natalia Sergueïevna Gontcharova) (1881-1962). Nu, vers 1925. Huile sur toile. France, Paris, Paris Musées / Musée d’Art moderne.
 
Chana Orloff (1888-1968). Grande baigneuse accroupie, 1925. Bronze doré. France, Paris, Ateliers-musée Chana-Orloff.
 
Marie Vassilieff (Maria Ivanovna Vassilieva, dite) (1884-1957). Nu au deux masques, 1930. Huile sur toile marouflée. Royaume- Uni, Londres, Aktis Gallery.
 
Jacqueline Marval (Marie-Joséphine Vallet, dite) (1866-1932). L’Étrange Femme, 1920. Huile sur toile. Paris, Collection Privée, Courtoisie Comité Jacqueline Marval.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Alice Bailly (1872-1938). Baigneuses aux oiseaux, 1922. Tableau-laine sur carton. Suisse, Lausanne, musée cantonal des Beaux-Arts.
 
Mela Muter (Maria Mélania Mutermilch, dite) (1876-1967). Nu cubiste, 1919-1923. Huile sur toile, 88 x 115 x 2,5 cm. Collection particulière. © Droits réservés / photo Desa Unicum - Marcin Koniak.
Émilie Charmy (Émilie Espérance Barret, dite) (1878-1974). Hania Routchine, nue, 1921. Huile sur toile. Collection privée.
 
Émilie Charmy (Émilie Espérance Barret, dite) (1878-1974). Jeune femme, tête renversée, 1920. Huile sur carton toilé. Collection particulière. © Adagp, Paris, 2022 / photo Alberto Ricci, Paris.
 
Mela Muter (Maria Mélania Mutermilch, dite) (1876-1967). Nu assis avec des bas, 1922. Huile sur toile. Pologne, Varsovie, Collection Jankilevitsch.


7 - Les deux amies

Scénographie
Les deux amies

L’expression « deux amies » décrit une amitié forte entre deux femmes sans la présence d’hommes, ou une histoire d’amour ou un mélange d’amitié et de désir permettant aux femmes d’assumer leur bisexualité. Tamara de Lempicka, à qui cette salle est dédiée, fait partie des artistes qui vivent ouvertement leurs multiples aventures amoureuses et qui en font un des sujets de prédilection de leur art. À ce regard féminin sur le corps en général s’ajoute, dans les œuvres de Lempicka, la construction d’un regard désirant d’une femme sur le corps d’une autre femme. La Belle Rafaela sublime le corps voluptueux de l’une de ses jeunes amantes, le tableau Les Deux Amies révèle un moment de forte intimité érotique. La chanteuse Suzy Solidor, icone lesbienne, célèbre pour ses interprétations de chansons saphiques, est aussi sujet, modèle et amante de la peintre polonaise.

La littérature se fait aussi l’écho de ce nouveau sujet comme en témoignent les ouvrages présentés dans cette salle.
 
Texte du panneau didactique.
 
Tamara de Lempicka (Maria Górska, dite) (1898-1980). Suzy Solidor, 1935. Huile sur toile. Cagnes-sur-Mer, Château-Musée Grimaldi. © Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2022 / photo François Fernandez.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Tamara de Lempicka (Maria Górska, dite) (1898-1980). La Belle Rafaela, 1927. Huile sur toile. Collection particulière.
 
Tamara de Lempicka (Maria Górska, dite) (1898-1980). Perspective ou Les Deux Amies, 1923. Huile sur toile, 130×160 cm. Suisse, Genève, Association des Amis du Petit Palais. ©Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2022 - photo Association des Amis du Petit Palais, Genève / Studio Monique Bernaz, Genève.
Suzy Solidor (Suzanne Marion, dite) (1900-1983). Ouvre, 1934. Poème de Edmond Haraucourt, Musique de Laurent Rualten. Editions Max Eschig. Obsession d’amour, 1935. Paroles de Janblan, Musique de Léo Laurent. Editions France Mélodie. «La divorcée». Paroles de Henri Battaille, Musique de Maurice Yvain. Editions Salabert. Papier. Collection particulière.

Dora Stroëva (Dora Concepción Wooldridge, dite) (1889-1979). Tu sais, 1927. Paroles de José de Berys et Jean Lenoir, Musique de Serge Walter et Eddy Ervande. Editions Arlequin. Déjà…., 1927. Paroles de Jean Lenoir, Musique de Elie Aïvaz. Publications Francis-Day. Si demain, 1927. Paroles de Jean Lenoir, Musique de Elie Aïvaz. Editions Arlequin. Frileuse, 1929. Paroles de Jean Lenoir, Musique de Elie Aïvaz et Dora Stroeva. Publications Francis-Day. C’est toi mon grand amour, 1925. Paroles de Jean Lenoir, Musique de Serge Walter. Editions Olivier et Cie. Papier. Collection particulière.

 
Suzy Solidor (Suzanne Marion, dite) (1900-1983). «La divorcée». Paroles de Henri Battaille, Musique de Maurice Yvain. Editions Salabert. Papier. Collection particulière..
 
Dora Stroëva (Dora Concepción Wooldridge, dite) (1889-1979). Si demain, 1927. Paroles de Jean Lenoir, Musique de Elie Aïvaz. Editions Arlequin. Papier. Collection particulière.
 
- Notre dame de Lesbos, 1919. Charles-Etienne (pseudonyme d’un auteur probablement français). Paris, éditions Curio.

- Claude Cahun (Lucy Schwob, dite) (1894-1954). Inversions, dans l’art, la littérature, l’histoire, la philosophie et la science. 1ére année. N°1, 15 novembre 1924. Réédition : Paris, édition Non-Lieu, 2016.
 
- Femmes sans hommes, 1931. Marise Querlin (Marie Louise Hélène Quinlin, dite) (1900-1992). Paris, Éditions de France.

- Ces plaisirs..., 1932. Colette (Sidonie Gabrielle Colette, dite) (1873-1954). Réédité sous le titre: Le pur et l’impur. Paris, Livres de poche, 1991.


8 - Le troisième genre

Scénographie
Le troisième genre

« Masculin ? Féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours» (Claude Cahun, 1930).

Pendant ces Années folles se construit une réflexion complexe sur un « troisième genre », sur une éventuelle «neutralité», ainsi que sur la possibilité d’une transition d’un genre à l’autre. Dans quelques capitales cosmopolites, le genre est un choix, il s’agit d’une notion fluide en pleine transformation. Les travestissements connotés d’ambivalence sexuelle de Claude Cahun et de sa compagne Marcel Moore ou l’aventure du couple Wegener et leur œuvre transgenre en témoignent. Pendant toute sa vie, Gerda Wegener a peint son mari, plus connu sous son identité trans de Lili Elbe, et en a fait une vraie bataille contre toutes formes de discrimination.

Romaine Brooks est un autre exemple de peintre résistante aux normes de genre : elle réinvente de manière rigoureuse le portrait féminin en l’éloignant des codes traditionnels et de l’image de la femme fatale. Elle utilise une palette sombre et des cadrages qui mettent en valeur la figure sans aucune concession au décor. Les personnages qu’elle peint font partie du cercle de Natalie Clifford Barney, cette riche Américaine installée dans la capitale française à la fin du XIXe siècle, dont le portrait en tant qu’« Amazone » est exposé ici.
 
Texte du panneau didactique.
 
Gerda Wegener (Gerda Marie Fredrikke Gottlieb, dite) (1886 - 1940). Deux cocottes avec des chapeaux, 1920. Huile sur toile. Danemark, Hellerup, collection particulière Anne Ammitzbøll.
 
Gerda Wegener (Gerda Marie Fredrikke Gottlieb, dite) (1886 - 1940). Lili avec un éventail à plumes, 1920. Huile sur toile. Collection privée.
 
Romaine Brooks (Beatrice Romaine Goddard, dite) (1874 – 1970). Portrait de Nathalie Clifford Barney, femme de lettres, ‘dit «L’Amazone», 1920. Huile sur toile. France, Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris.
 
Chana Orloff (1888-1968). Romaine Brooks, 1923. Bronze, 132 x 63,5 x 50. France, Boulogne-Billancourt, musées de Boulogne-Billancourt / musée des Années Trente. Dépôt du Petit Palais, Paris. © Adagp, Paris, 2022 / photo Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Philippe Fuzeau.
 
Chana Orloff (1888-1968). Amazone, 1915. Bronze. France, Paris, Ateliers-musée Chana-Orloff.
Scénographie
 
Romaine Brooks (Beatrice Romaine Goddard, dite) (1874-1970). Au bord de la mer, 1912. Huile sur toile, 105 x 68 cm. Musée franco-américain du château de Blérancourt / dépôt du Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, Paris. © The Romaine Brooks Estate # Pascal Alcan Legrand / photo Centre Pompidou, MNAM-CCI. Dist. Rmn-Grand Palais / Gérard Blot.
 
Gerda Wegener (Gerda Marie Fredrikke Gottlieb, dite) (1886 - 1940). Lili déguisée en « chevalier à la rose », 1920. Huile sur toile. Danemark, Hellerup, collection particulière Anne Ammitzbøll.
 
Marie Laurencin (1883-1956). Femmes à la colombe, Marie Laurencin et Nicole Groult, 1919. France, Paris, Musée des Arts décoratifs, dépôt du Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, Paris.
 
Gerda Wegener (Gerda Marie Fredrikke Gottlieb, dite) (1886 - 1940). Lily, 1922. Huile sur toile. France, Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle.
Claude Cahun (Lucy Schwob, dite) (1894-1954). 6 autoportraits réalisés entre 1927 et 1928. Impressions pigmentaires modernes.
Agence Photographique RMN-GP. France, Nantes, musée d’Arts de Nantes.
 
Claude Cahun (Lucy Schwob, dite) (1894-1954). Autoportrait, 1929. Tirage sur papier au gélatino-bromure d’argent brillant. France, Nantes, musée d’Arts de Nantes. © Droits réservés / photo RMN-Grand Palais / Gérard Blot.
 
Man Ray (Emmanuel Radnitsky, dit) (1890 – 1976). Rrose Sélavy, 1921. Épreuve gélatino-argentique. France, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle.
 
Gerda Wegener (Gerda Marie Fredrikke Gottlieb, dite) (1886 - 1940). La Sieste, 1922. Mine graphite et aquarelle sur papier. France, Paris, Centre Pompidou musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle.
 
Claude Cahun (Lucy Schwob, dite) (1894-1954). Aveux non avenus, 1930. Paris, Éditions du Carrefour. Papier Japon impérial.


9 - Pionnières de la diversité

Scénographie
Pionnières de la diversité

Sans doute parce qu’elles étaient déjà à la périphérie d’un monde dont elles auraient voulu être au centre, les artistes femmes ont été aventurières, mobiles, curieuses et ouvertes à d’autres cultures. Elles ont pour certaines exporté la modernité sur d’autres continents, comme la Brésilienne Tarsila Do Amaral et Amrita Sher-Gil; elles se sont également intéressées à la représentation de la diversité. Le manque de reconnaissance dans leur pays a rendu ces pionnières particulièrement sensibles à d’autres cultures que les leurs.

Dans ce contexte créatif, Juliette Roche conçoit un déjeuner sur l’herbe moderne et multiethnique, une relecture de La Danse de Matisse, dans lequel les trois femmes assises au centre du tableau représenteraient le dialogue entre couleurs de peau, et où les danseurs androgynes annihileraient toute différence entre les sexes, évoquant l’espoir de vivre ensemble et en paix. Lucie Cousturier et Anna Quinquaud voyagent en Afrique et offrent une représentation non stéréotypée du peuple africain à travers leurs oeuvres et écrits.

 
Texte du panneau didactique.
 
Tarsila Do Amaral (1886-1973). Lagoa Santa, 1925. Huile sur toile. Brésil, Rio de Janeiro, Collection privée.
 
Lucie Cousturier (Jeanne Lucie Brû, dite) (1876-1925). Homme noir écrivant, s.d. Aquarelle sur papier. France, Saint-Tropez, Musée de l’Annonciade.
 
Anna Quinquaud (1890-1984). An Floka, 1933. Fusain, crayon sur papier. France, Paris, collection Florence et Daniel Guerlain.
Lucie Cousturier (Jeanne Lucie Brû, dite) (1876-1925). Des inconnus chez moi, Paris, Editions de la Sirène, 1920. Mes inconnus chez eux: mon ami Fatou, Citadine, Paris, F. Rieder et Cie Editeurs, 1925. Mes inconnus chez eux: Mon ami Soumaré, Laptot, Paris, F. Rieder et Cie Editeurs, 1925. Réédition: Paris, éditions L’Harmattan, 2001.
Scénographie
 
Nina Hamnett (1890-1956). Homme couché, vers 1918. Huile sur toile. Collection Privée, Devon.
 
Tarsila Do Amaral (1886-1973). La famille, 1925. Huile sur toile, 79 x 101,5 cm. Espagne, Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia. © Tarsila do Amaral Licenciamentos / photo Photographic Archives Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid.
 
Anna Quinquaud (1890-1984). Kadé, fillette de Tougué, 1930. Buste en bois, taille directe. France, Poitiers, musée Sainte-Croix.
 
Anna Quinquaud (1890-1984). Nénégalley, fille de Tierno Moktar, chef de Pita (Guinée), 1930. Buste en ronde-bosse en bronze, avec socle en marbre noir. France, Musées de Boulogne-Billancourt / musée des Années Trente, dépôt du CNAP.
 
Anna Quinquaud (1890-1984). Chef foulah, 1930. Buste en ronde-bosse en bronze. France, Musées de Boulogne-Billancourt / musée des Années Trente, dépôt du CNAP. © Adagp, Paris, 2022 / photo Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Philippe Fuzeau.
 
Tarsila Do Amaral (1886-1973). Abaporu VI, 1928. Encre et graphite sur papier. Espagne, Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia.
Scénographie. Photo Didier Plowy.
 
Suzanne Valadon (Marie-Clémentine Valadon, dite) (1865-1938). Vénus noire, 1919. Huile sur toile. France, Menton, musée des Beaux-Arts, dépôt du Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, Paris.
 
Amrita Sher-Gil (1913-1941). Autoportrait en Tahitienne, 1934. Huile sur toile, 90 x 56 cm. New Delhi. Collection Kiran Nadar Museum of Art. © Kiran Nadar Museum of Art.
Juliette Roche (Marie Juliette Lucy Roche, dite) (1884-1980). Sans titre, dit American Picnic, v. 1918. Huile sur toile.
France, Paris, Fondation Albert Gleizes.
 
Mela Muter (Maria Mélania Mutermilch, dite) (1876-1967). Femme noire avec fleurs jaunes, s. d. Huile sur toile. Pologne, Varsovie, Collection Jankilevitsch.
 
Tarsila Do Amaral (1886-1973). Carte postale, 1929. Huile sur toile. Brésil, Rio de Janeiro, Collection privée.
 
Photographies des artistes figurant dans l'exposition.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 
Photographies des artistes figurant dans l'exposition.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.